Monday, April 15, 2013

Review : The Red: First Light by Linda Nagata

I don't remember how "The Red: First Light" came on my radar, but I remember distinctly having thought: "Military SF ? From one of the Book View Cafe writers ? Nice !"

Now, for you who don't know about Book View Cafe, it's a cooperative publishing effort among authors across all genres, from science fiction to romance to historical to mainstream. They sell direct (or through big retailers) the ebooks from its member authors, new works as well as backlist. All that at good prices and without DRMs.

So, I added it quickly on my Wishlist, and bought it when I saw an other plug by Kristin Kathryn Rusch.

Now, as is usual on my blog, I won't dive into the description of the book's protagonists and on the story, but try and remain evasive to avoid any potential spoiler. Let's say that while the writing style is good, where the book really shines is in its themes and tech. Set in a near future, dominated by corporations, coo-petiting by greed of money and power, the tech has yet to reach the complete and widespread acceptance of implanted technology. Likewise, possibly since the story centers around a soldier, the civilian life doesn't seem as alienated as in good-old cyberpunk. So, while near cyberpunk, it's not there, yet.

Military, it is completely, with battles and powered armor. But here, the classical equipment got at last a much needed refurbishing, with technological items straight from the geeks catalog : integrated communications, drones etc. Not only that, but the author explores some of the implications, from a psychological POV as well as their use on the field. I'll miss this arsenal now, when not present in other Mil-SF books, always wondering why it's not there. It makes so much sense !

While we don't get much into the people's psychology, they don't seem cartoonish. The same can be said of the hero whose leading motivations are left mostly untouched and unexplored. I missed a more accentuated link or comprehension. I surmise the author has good reasons to write it that way and get some of them, but still, I find it missing.

That last point is the only one that kept the book "really good" instead of "Great", and I think it's followup could well grab the five stars. But this one stays between 4 and 4.5.


Celcius 451

Celsius 451 : Température à laquelle fondent les liseuses ?

Depuis que Ray Bradbury l'a écrit, on sait tous que 451 degrés Fahrenheit est la température à laquelle le papier brûle. Fahrenheit 451 c'est aussi une de mes grandes claques de lectures de SF, et sans doute aussi un des points de construction de ma conscience de militant livresque (y compris numérique).

Parmis les choses que j'ai gardé du livre, il y a un respect des oeuvres, évidemment, mais aussi de l'objet en lui même, en tant que média du texte.

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bibliothek_kalocsa.jpg

Déjà, avant 451, j'ai été éduqué dans le respect de l'objet : on ne corne pas les pages, on n'écrit pas dedans... Mais avec cette lecture, c'est une nouvelle dimension qui commençait. Au delà de la conservation de l'objet pour moi-même, s'y ajoutait la Postérité. Mais l'objet livre avait alors une posture presque sacrée, et c'est donc avec remords que je vivais alors ma passion de la lecture.

Soigneux, je ne le suis pas. Combien de livres laissés trainer dans ma voiture, combien rongés par l'humidité dans la cave, où je n'avais pas de place pour les ranger correctement. Culpabilité.

J'aime le livre, l'objet. Mais je ne le mérite pas.
Alors la lecture numérique, je l'accueille à grand pas. Plus besoin de culpabiliser quand je trouve un livre trop lourd ou encombrant. Plus de soucis de rangements ou de galère pour trouver ce livre que j'ai peut être gardé tout au fond, là bas...

Quand à la postérité, qu'on se moque ou qu'on critique, je ne permets pas à quiconque qui apposerait des DRMs ou proposerait du streaming uniquement de me donner de leçon.

Plus de maltraitance, de culpabilité, c'est tout simple, il ne me reste plus que le


Lire.



Tuesday, April 9, 2013

Lecture: Dans les pas de Romane de Cécile G. Cortes

J'ai découvert Cécile G Cortes et son livre "Sur les pas de Romane" par le biais du site Adopte un Auteur.

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, il est assez simple : vous choisissez un auteur en fonction de sa fiche de présentation et du/des livres sur le site, vous le contactez via le formulaire joint, "Adopter Auteur", et vous vous rentrez en contact avec lui pour recevoir un exemplaire de l'ebook choisi.

Gratuit, mais en échange, vous vous engagez à écrire une chronique sur votre blog (si vous en avez) et au moins pour le site "Adopte Un Auteur". Ça ne vous engage en rien sur cette chronique, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Juste un commentaire d'au moins 20 mots.

J'ai donc choisi d'adopter Cécile G. Cortes, une auteur auto-publiée,  il y a une semaine environ. En réponse à mon mail de présentation, elle m'a tout d'abord prévenu que ce livre pouvait ne pas correspondre à mes goûts, mais qu'elle prenait le risque. J'ai aussi un petit peu insisté, et elle m'a fait parvenir le livre au format epub comme je le lui demandais.




Tout d'abord un constat sur la forme

Tout à fait professionnel, je n'ai pas eu de problème technique de quelque sorte à la lecture. S'il a pu y avoir quelques fautes, je ne m'en souviens pas particulièrement, soit donc qu'il n'y en ait pas, soit que je ne les aies pas vues, soit qu'elles ont été trop rares pour m'alerter.
Qu'on n'aille pas me faire de mauvais procès, je fais la remarque comme j'ai pu faire son inverse l'an dernier pour un livre publié par un éditeur traditionnel.

Par contre, j'ai une petite réserve sur la couverture. L'illustration est parfaite, mais j'ai un petit soucis sur la construction "typographique" du reste : le nom de l'auteur trop petit, survivra mal à la miniaturisation dans les rayons des e-libraires. De même le titre dans sa partie gauche manque de contraste avec le fond, surtout en noir et blanc.

Malgré ces deux défauts, ça reste lisible, a un look très pro, et transmet les informations "métadonnées" comme voulu : fantastique, médiéval, une femme forte...

Après la forme, le fond

Tous les éléments sont là. Un peu d'action, un peu de magie et d'émerveillement, un peu de romantisme, quelques intrigues, de la découverte d'autre... Le monde médiéval fin "Renaissance" est agréable, même si j'ai été très déconcerté par la société, le langage, et les préoccupations délibérément modernes de ses habitants. Le style est assez léger pas désagréable, mais pas spécialement marquant non plus. (Non que je sois un grand littéraire, vous savez que ce n'est pas mon critère principal.)

Cécile m'avait prévenu, je risquais d'être déçu par le manque d'action, d'effets spéciaux etc. Mais en fait, si quelque chose m'a gêné, ce n'est pas ça. Si la trame est bien construite, et au fond propose des idées intéressantes, j'ai eu du mal à m'accrocher aux préoccupations quotidiennes de Romane, qui à moi (est-ce parce que je suis un homme ?)  m'ont paru trop souvent futiles. Du coup, le livre m'a paru manquer de "densité" : trop de "superflu", pas assez de matière. Les 400 pages auraient pu tenir en 200.

Il y a une suite de prévue, et si Cécile "resserrait" son écriture, je serais ravi de la lire, mais si c'est dans la lignée de ce premier tome, non. Je mettrais à ce point de mon analyse 2 étoiles et demi.

Un troisième volet

Maintenant, après le fond et la forme, il reste un troisième critère. La personne. "Adopte un Auteur", ce n'est pas pour moi qu'adopter un livre, mais bel et bien un auteur. Et si Internet révolutionne le livre numérique, ce n'est pas uniquement au point de vue de la diffusion du contenu, mais aussi par une nouvelle proximité entre le lecteur et l'auteur.

A vrai dire, j'ai hésité à publier ce billet. J'ai envoyé un mail à l'auteur en lui disant que je n'avais pas vraiment apprécié le livre, mais que comme elle avait été absolument courtoise, et que j'avais un peu insisté, je pouvais si elle préférait lui faire le retour en privé.

Sa réponse est parfaite de franchise (je paraphrase) :  Elle avait pris le risque en connaissance de cause. Et qu'un retour négatif peut aider les autres lecteurs à voir si le livre leur correspondra ou non.

Je ne peux qu'applaudir.

Alors, non, je n'adopte pas ce livre, mais c'est avec joie que j'adopte cet auteur. Je mets au livre 2 étoiles et demi, et 5 à Cécile G. Gortes.

Wednesday, April 3, 2013

Une faible pente attendue, une avalanche dans la gueule

Via Hubert Guillaud, http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2013/03/28/relire-le-pillage-du-droit-dauteur-organise/ , je découvre un diagramme représentant le décompte des livres présents dans la liste ReLire 2013, classés par tranche de date d'édition.

Ce diagramme a été posté sur le site RelireBay de la TeamAlexandriZ, j'en fait tout de même une copie ici.


Camembert par date (tranche 10 ans) by Liloune
Graph barre par date (tranche 10 ans) by Liloune

Clairement, on voit une nette distorsion  des disponibilité vers la fin du XXème siècle, ce qui est à l'encontre d'une des ambitions affichées du dispositif : prioriser les livres les plus importants (d'où la présence d'un conseil scientifique). En effet, il est difficile de croire que presque 90 % des livres importants du XXème Siècle aient été écrits dans ses 30 dernières années.

Une explication possible : ce serait la dernière édition de chaque oeuvre qui aurait été recensée, avec pour effet de décaler chacune au plus tard. Une explication à laquelle j'adhère, et qui me semble à vrai dire assez justifiée.

Mais elle a ses limites. En effet, si les éditeurs reéditaient si fréquemment les oeuvres, celles des années les plus tardives devraient avoir été également rééditées à leur tour, et donc niveler le graphe.

Autre explication possible : Une difficulté plus grande à cataloguer les oeuvres du début du siècle (début étant antérieur à 1970 par exemple, pourrait avoir poussé les personnes qui enregistraient ce catalogue à se retourner au plus simple, et donc sélectionner en fonction d'un critère technique plutôt que d'intérêt.

Autre possibilité : une sélection en fonction de l'attrait commercial des livres, donc de rentabilité pour les éditeurs et société de Gestion Collective, et donc pour "amorcer la pompe" et légitimer le dispositif.

J'oublie sans aucuns doutes d'autres explications à ce "biais", et vous invite à les lister ;), mais à vrai dire, seule la première explication  me semble légitime. 

Et dans tous les cas, je ne crois pas qu'elle suffise à expliquer ce déséquilibre si flagrant  dans la répartition en age des livres.


MAJ : d'autres facteurs influencent la courbe : la "production annuelle" en nombre de livres édités (variant par exemple sans doute avec les grandes guerres), le nombre de livres archivés par la BnF entre autre par exemple.

MAJ2: Relevé par Actualitte dans ce twit , un marché public (à retrouver dans ce document excel) passé par la BNF avec Electre  pour "Fourniture de 50.000 références d'indisponibles" (à hauteur de 124999 € ), le service Electre ayant été créé, dixit François Gèze (directeur des Editions La Découverte et membre du comité scientifique du registre ReLIRE) "au début des années  1980". Ca rentre bien dans mon explication de critère technique.

Monday, April 1, 2013

Chronologie des ebooks. Deux exemples

Deux approches de la chronologie Ebooks/Papier différentes, je sais parfaitement laquelle je préfère.

Approche 1


Je ne vous ai pas dit je crois, mais j'aime beaucoup Ayerdhal, ses œuvres et ses combats.  C'est donc avec la plus grande impatience que j'attends chacun de ses nouveaux livres. Rainbow Warriors, publié récemment chez Au diable vauvert ne déroge pas à la règle. Sauf qu'il n'est pas dispo en numérique et en intégralité avant encore quelques semaines . Certes, il est découpé en rondelles, et trois de celles-ci sont accessibles déjà, mais je ne comprends tout de même pas pourquoi il n'est pas dispo en version complète.



Côté tarifaire, rien à dire. 8 € (7 pour la version saucisson) c'est tout à fait honnête, voire une très bonne affaire. Je serais à vrai dire prêt à en payer 12 tout de suite, voire  15 € même pour l'avoir en avant première.

Mais quelle insulte pour le lecteur exclusivement numérique que je suis. La seule explication que je vois est une défiance vis-à-vis des pirates, dont je ne suis pas. Et c'est moi qui en pâtis.

Un peu déçu par son manque de disponibilité chez Immatériel, je ne peux qu'applaudir le choix de ne mettre aucune protection.

Approche 2


Comparons ça à la diffusion de "Captain Vorpatril's Alliance" de Lois McMaster Bujold chez Baen.
Disponible quelques temps avant sa parution officielle, les afficionados (dont moi) avaient la possibilité d'en acheter une version numérique "Advanced Readers Copy", dont la relecture n'est pas définitive, pour le prix exceptionnel de 15$. La version numérique finalisée était mise en vente pour 10$ le jour de la sortie de la version papier grand format (25$ , dispo à 15$).


Elle était également disponible dans une version "Achat Groupé" dans l'offre "Monthly Baen Bundle" de novembre 2012, (6 livres dont 3 nouveautés) pour 18$, disponible par tronçons sur 3 mois. Comme je n'apprécie pas la lecture fractionnée, je ne suis pas à vrai dire fan de cette offre, mais elle a le mérite d'exister et d'avoir un très bon rapport lecture/prix.

Et puis j'oubliais un petit détail : cette version est (comme tous les ebooks chez Baen) sans DRMs.

Conclusion

Alors, à votre avis, quelle offre a t'elle mes préférence ? On pourra me dire que la version Au Diable Vauvert est moins chère. Pourtant, je me sens frustré et insulté par cette vente différée du livre complet en numérique. Ah, oui, et un risque aussi : que j'oublie/rate la sortie effective de la version numérique complète et diffère son achat à plus tard...

J'attends avec impatience la mise à dispo complète. Mais en attendant, je maudis l'éditeur.

Et vous ? Qu'en pensez vous ? D'autres hypothèses pour ce découpage  et décalage ?