En France, le livre numérique est en retard de quelques années sur les Etats-Unis. C'est assez triste par certains côtés, mais pour d'autre c'est très chouette : A part si un acteur majeur s'amusait en France à faire différemment des USA, on n'a pas besoin de boule de cristal pour prédire le Futur !
Mais non, les gros éditeurs de là bas sont les même que ceux d'ici, alors ils déclinent leurs recettes à l'international. On peut donc sans trop de crainte projeter ce qui se passe là bas à ici dans un ou deux ans, une fois qu'Amazon et consorts se seront jetés sur le marché Français.
Alors regardons ensemble dans le futur, au travers de ma boule de cristal.
Je vois ...
- Une création bouillonnante, avec de nombreux écrivains, publiés ou non, s'auto-publiant.
- Un changement de la perception de l'auto-publication, avec des maisons d'édition proposant des contrats aux auteurs "coupables".
- Un rapport "rééquilibré" en faveur des auteurs.
- Une remise en cause du statut des "agents".
- Une descente des prix de livre aux alentours de 5$, certains à 1$ ou même étant mis à disposition gratuitement.
- Une réapparition de genres perdus.
- Un accroissement de la lecture, et un rebond du marché du livre grâce à l'ebook.
Allez, ça sera 100€ pour la consultation, et rendez-vous dans deux ans pour voir où on en est ...
Et selon vous, y a t'il des raisons pour lesquelles ce ne serait pas comme ça en France ?
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Comment ça 100 € la consultation ? A ce prix là je préfère m'acheter une liseuse ! Roh l'escroc, en plus il ne lit pas dans le futur, il lit juste ce qui se passe à l'étranger !
ReplyDeleteMalheureusement, les éditeurs vont bloquer le numérique (moins enrichissant pour eux, et qui nécessite de modifier leur fonctionnement actuel) jusqu'au moment où ils n'auront plus vraiment le choix, c'est à dire quand il y aura au moins autant de lecteurs numériques que de lecteurs papiers.
Si l'édition numérique est pour l'instant tout nouveau tout beau, si les 100% numérique semblent nettement plus intelligents et respectueux du lecteur, si l'auto-édition semble avoir un avenir brillant devant elle, je m'inquiète un peu quant à l'avenir réel de tout ce beau monde.
Au final, en considérant que les grands éditeurs sont plus riches que tout le monde cité ci-dessus (et c'est le cas), ne leur suffira-t-il pas d'appliquer les bons prix une fois que la situation ne sera plus en leur faveur, pour alors écraser tout le monde et garder un monopole chèrement gagné ?!
Tu peux le lire dans ta boule ça ou non ?
A mon avis, le seul moyen pour les éditeurs de retarder vraiment le livre numérique en France est de refuser complètement de vendre des livres numériques.
ReplyDeleteMais à ce titre, la rentrée littéraire "papier + numérique" est un glissement qui renforce le côté numérique... A force de glisser, une bonne partie du catalogue se trouvera en numérique, permettant au numérique de prendre l'ascendant.
Le chaînon manquant est l'ouverture aux e-publieurs, qui sera apportée par Amazon dès son entrée en France. Ou alors, il faudrait qu'une plateforme d'auto-publication francophone se mette en place, soit par exemple par une "francisation" de Smashwords, soit par l'ouverture d'une e-librairie existante aux auto-publiés, soit par création d'une toute nouvelle plateforme.
Dans tous les cas, par le prix et l'attrait de genres ignorés par la grosse édition, les indés marqueront le contraste avec les maisons d'édition, renforçant encore le catalogue, et tirant les prix vers le bas.
En tout cas, c'est comme ça que je le vois dans ma Boule de Cristal. Mais contrairement à ma tante Irma, je ne suis pas infaillible ... On verra
Si on partage sur twitter 8non je ne mettrait pas tes artciles sur fb, ca serait te trahir !) , la consultation est gratuite ?
ReplyDeleteAllez, prix de gros sur la consultation Twitter. :) Pour toi ce sera Gratos !
ReplyDeleteHum,
ReplyDeleteIl reste quand même un gros gros boulot à accomplir niveau indé (éditeur numérique ou auto-publié) en France, et j'ai un peu de mal à imaginer qu'on va y arriver rapidement.
Malheureusement, le discours qui ressort à chaque fois qu'on parle du numérique, c'est : "ouais mais le catalogue il est pauvre et les gros éditeurs ne numérisent pas, et quand ils numérisent, ils vendent ultra-cher". Et t'as beau leur dire que tu as des éditeurs numériques et des auto-publiés qui vendent pas cher et sans DRM, le lendemain ils ont déjà oublié… c'est assez fatiguant, à la longue. À croire que le contenu indé ne les intéresse pas… et ils sont vraiment très très nombreux dans ce cas (quand ils ne répudient pas l'auto-publication par ailleurs, d'ailleurs).
Mais on a l'avantage sur les US (qui ont déjà fait le boulot) qu'ils l'ont défriché avant nous !
ReplyDeleteEn réponse à un post de David Gaughran sur l'état de l'ebook en Europe, un (une ?) lecteur a sommenté en redirigeant vers un de ses posts sur la "découverte" de l'auto-édition en Allemagne.
[eng] http://pegasus-pulp.com/2011/10/11/germany-discovers-indie-publishing/
Bientôt la même découverte en France peut-être ?