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Tuesday, November 15, 2011

Le droit d'auteur et moi

Un beau jour (ou peut-être une nuit ?), j'ai pris conscience que l'auteur avait des droits et que je devait cesser de les bafouer.

Oh, ça faisait longtemps que je savais que c'était interdit, qui si je voulais quelque chose de payant, il fallait payer pour l'avoir.
Ca faisait longtemps aussi que j'avais fait l'expérience (pour le moins désagréable) d'être pris la main dans le sac par les autorités (en l'espèce c'était le gadget PIF dans la poche par le directeur de la superette du coin).
Mais ce n'est que ce jour là que j'ai compris que j'avais tort.

Bon, je raccourcis un peu, ça m'a pris plus d'un jour. C'est venu progressivement, au fur et à mesure que je m'indignais des indignités que d'autres faisaient aux logiciels libres...

Déjà, il faut dire que je me suis intéressé (un peu) à Linux (un OS "alternatif" à Windows, gratuit/Open-source), plus en tant qu'observateur qu'utilisateur. Il faut dire que si j'admire ce que Microsoft a fait de certains produits, je désapprouve viscéralement tout ce que cette société représente, ainsi que tous les coups bas qu'elle a donné (et continue de donner). Du coup, Linux, en tant que "petit David" face à ce Goliath de l'industrie me plaisait beaucoup.

Tout d'abord l'affaire "SCO/Linux", lorsque quelqu'un a décidé, sans preuves aucunes, de demander du pognon à TOUS les utilisateurs de Linux. Le genre que dans les films on voit des gangsters avec des jolis costards (coïncidence ?) proposer de "protéger" un commerce florissant.

Quelques années plus tard, (et moi à encourager Linux), à force de parcourir Groklaw, je commençais à comprendre que si je défendais le gratuit, il faudrait aussi défendre le payant...

Puis il y a eu cet autre épisode, où un logiciel open-source que je suivais a été "plagié" dans un jeu commercial. Indignation de ma part puisque j'avais contribué (très marginalement il est vrai), mais surtout pour le compte du "mainteneur" du projet. L'affaire a été réglée après négociations discrètes, et a été sans doute le déclencheur d'un changement de licence du logiciel, vers plus d'ouverture encore.

Alors, ces principes nouveaux, appliqués aux logiciels, il a bien fallu que je les applique aux livres.

Petit mise en évidence tout de même : c'est grâce à des gens respectueux des usagers finaux des produits que j'ai acquis le respect des gens qui créent, et par opposition ferme avec les gens qui abusent de leur position pour essayer d'extorquer de l'argent ou de grappiller du "territoire" sur le dos de ces clients...

Je ne suis qu'un individu parmi d'autres, et je suis sur d'être un peu exceptionnel dans ce parcours vers le respect du droit d'auteur, mais je pense que la conclusion sera fréquemment celle-ci : au lieu de taper sur les client et de raboter le produit qu'ils leur vendent, les ayants droits feraient mieux de PROUVER qu'ils méritent le respect et la rémunération pour la part qu'ils ont dans la création et la distribution de celles-ci.

1 comment:

  1. Cela résume le problème du capitalisme... À la base, on croit que c'est bien parce qu'il y a compétition, choix et que le consommateur est juge. Sauf qu'en réalité, le capitalisme mène tendanciellement au monopole, et là, fini la compet', le choix et la liberté du client! En gros, plaire au consommateur ne rapporte de l'argent que jusqu'à un certain point, au-delà duquel les deux phénomènes deviennent contradictoires. C'est très étrange, et extrêmement difficile à théoriser (donc à règlementer, n'en parlons pas).

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