Pages

Tuesday, June 19, 2012

Mike ou Michelle, suite...

Voilà, vous avez tous reçu le livre. J'espère que vous n'avez pas eu de problème pour les recevoir, ou les ouvrir, et même les lire.

Dans Révolte sur la Lune, de R.A.Heinlein, Mike est en recherche d'humanité, et se lance dans une étude scientifique sur l'humour, y compris avec des farces qui tombent mal. Manny, son premier ami humain, s'engage à rechercher avec lui. Dans un premier temps, il répartissent les blagues en deux catégories : celles qui ne font rire qu'une fois, et celles qui font rire à chaque fois.

Un autre critère de découpage est proposé plus tard par Wyoh : Celles qui font rire les hommes, celles qui font rire les femmes, et celles qui font rire les deux. Il semblerait d'ailleurs à cette occasion que Mike se retrouve plus sensible à l'humour "féminin" qu'à l'humour "masculin"... d'où une référence à Michelle.

A l'occasion de ma lecture de Naufrage, j'ai été mis mal à l'aise par le personnage central, alors que Llu a trouvé le livre plutôt amusant. L'humour de celui-ci est il plus "accessible" aux femmes qu'aux hommes ?

Cette idée intrigante m'a bien sur fait tilt avec Révolte... Je propose de mettre en oeuvre cette expérience, me permettant à la fois de soutenir Pauline et Smashwords, et de rendre hommage à Heinlein, et Mike...

Donc, ce serait super si, à la fin de votre lecture (libre à vous de l'interrompre avant la fin d'ailleurs, bien entendu), vous faisiez un petit retour ici, sous forme de commentaire, sur votre perception de l'humour dans Naufrage, si vous en percevez un, si vous y êtes réceptif, et si vous le percevez comme "sexué".


14 comments:

  1. Alors, après lecture, je comprends que le personnage central aie pu te mettre mal à l'aise : il est simplement horrible ! Pourtant, comme Llu, j'ai trouvé le livre plutôt amusant - dans un genre cynique.
    Mais, finalement, le héros est tellement à côté de la plaque que ça permet de s'éloigner un peu de lui : un type aussi ignoble ne peut pas exister vraiment !

    Sinon, (je m'écarte un peu de l'expérience, mais tant que j'en suis à raconter ma vie...) c'était mon premier livre de Pauline Doudelet, que j'ai eu l'occasion de croiser brièvement la semaine dernière, et j'ai apprécié. Je crois que je vais devoir en tenter d'autres !

    C'était aussi mon premier format très court, et j'ai bien aimé. La moitié sur le trajet aller, l'autre moitié sur le trajet retour. Ça rend juste un peu difficile la journée entre les 2 si le livre est trop prenant !

    Pour finir, mon passage préféré est la liaison entre la note laissée par Emma au héros et le paragraphe suivant; j'ai trouvé ça très savoureux !

    ReplyDelete
    Replies
    1. Question subsidiaire : Pour toi, c'est parce que c'est un gars que ça te fait marrer ? C'est parce que tu es une femme ? ou pour toi c'est "unisexe" ?

      Delete
    2. "marrer" n'est pas vraiment le bon mot vu qu'il s'agit plutôt d'humour noir. Ou alors, quand j'ai vraiment "ri", c'était au dépend du héros (au moment de mon passage préféré par exemple).

      Mais il est tout de même possible (j'ai du mal à mettre tous les gens du même sexe dans la même case) que l'on apprécie différemment en fonction de son sexe. Alors que les situations vont m'amuser ("Ah, quand même, qu'est-ce qu'il est à côté de la plaque !"), un homme se sente sur la défensive ("L'auteure ne pense quand même pas vraiment qu'un homme puisse penser de telles choses ?!").

      Je crois que nous allons devoir attendre plus de réponses pour y voir plus clair !

      Delete
    3. "L'auteure ne pense quand même pas vraiment qu'un homme puisse penser de telles choses ?!"

      Oh, je suis persuadée qu'il y en a parfois qui n'en sont pas loin... Mais la plupart, heureusement, sont des gens normaux ! ;)

      Discussion intéressante d'ailleurs, TheSFReader : tu as essayé de te reconnaître dans le narrateur, non ? Est-ce par un côté "c'est un homme, je suis un homme, même combat" ? (ce qui expliquerait bien le rejet du texte, la narration était volontairement faite pour le rendre antipathique)

      Ca me rappelle une discussion avec le mien d'homme qui ne comprenait pas comment, nous, les filles, on pouvait apprécier des romans écrit à la première personne et narré par un homme. Comme si il nous était impossible de nous identifier à un héros-homme.
      Du coup, c'est développé l'idée (avec lui, mais je me pose la question si c'est pareil chez les autres ;) ) qu'il s'assimilait au héros parce qu'il était un homme, alors que moi, je m'assimilais au personnage indifféremment de son sexe (parce que les narrateurs masculins, c'est pas ça qui manque, par contre les féminins sont beaucoup moins courant surtout dans les grands classiques)
      Après, il y a aussi les gens qui lisent la narration à la première personne comme un moyen de s'immerger dans les personnages (et là, oui, c'est le contraire, il est impossible de s'immerger dans cette personnalité, à moins d'être autant à côté de la plaque que lui ! enfin, je me trompe peut-être ;P)

      (L'idée d'avis comparé est vraiment intéressante, j'attends les autres avis avec impatience ! :) )

      Delete
    4. Essayé, non, ça impliquerait une volonté consciente. Il y a peut-être immersion d'habitude, auquel cas c'est effectivement sans doute une impression normale, mais je n'en suis pas persuadé.

      A vrai dire, j'aime beaucoup les personnages centraux aussi bien masculins que féminins, y compris si la narration est à la première personne. Par exemple, l'héroïne de la série Kushiel (de Jacqueline Carey) est un exemple parfait de ce cas. Et je ne vois pas vraiment de personnage beaucoup plus féminin que celà...

      De la même manière, si je me souviens Genly Aï de "La main gauche de la Nuit" (personnage masculin) ne m'avait pas posé de problèmes.

      Non, là le livre me propose une image qui me semble en même temps proche de moi, et avec des défauts abominables. Un peu comme un miroir déformant dans lequel je me reconnaitrait, tout en poussant à l'extrême l'ensemble de mes défauts.

      Delete
  2. J'ai assez bien aimé ce livre, ça se lit vite, c'est sympa. Pas non plus génial, mais étant bien incapable d'en faire autant, je félicite évidemment tout de même Pauline Doudelet, l'auteur. Pour répondre à ton "expérience", je n'ai pas particulièrement perçu d'humour dans cet ouvrage. Il y a quelques passages qui peuvent faire sourire, mais c'est tout.

    ReplyDelete
  3. Ça y est, j'ai fini Naufrage et ce fut bien sympatique. En revanche pour l'humour, même si je saisi bien le côté humour noir et ironique de l'affaire je n'ai pas trouvé le lire drôle à proprement parlé. En revanche, je ne pense pas que je perçoive différemment l'humour parce que je suis une femme et le personnage principal un homme.

    D'ailleurs, j'ai un peu de mal à me situer face à lui. C'est un salaud, l'histoire nous le prouve bien par tous les moyens, mais il ne me semble ni antipathique ni vraiment attachant (il y a des anti-héros qu'on adore détester). Je me suis plutôt retrouvé dans la tête d'un type parfaitement égoïste et voir la vie à travers ses yeux. Le recul qu'on a en tant que lecteur peut nous faire sourire par moment (et c'est pour moi plutôt sa vision du théâtre qui m'a fait rire) mais pas vraiment le cynisme du personnage. J'espère que ça répond un peu à la question :)

    ReplyDelete
  4. J'ai lu le livre en deux traites (comme Anne-Sophie, à l'aller et au retour). J'ai beaucoup aimé cette histoire car j'y ai retrouvé un collègue.
    "un type aussi ignoble ne peut pas exister vraiment !" dit Anne-Sophie ?
    Si, si, j'en connais un et qui va finir tout aussi mal ! C'est tellement proche que c'est à croire que Pauline le connait aussi. Oui c'est une personne peu recommandable, égoïste, mais à qui l'on donnerait, à la première rencontre, le Bon Dieu sans confession ! C'est ce qui en fait un danger.
    On peut penser que c'est une caricature, mais non, si peu.

    Cela m'a beaucoup amusé, j'ai souvent souri (et même ri) des idées de Pauline.

    Je me pose la question : comment peut-elle écrire une histoire pareille ? A-t-elle vécu elle-même ces diverses situations (côté victime), ou, à l'inverse, fantasme-t-elle ne pouvant les vivre ?

    Donc pour résumer : je suis un homme, j'ai aimé le livre, le style, le cynisme et cela m'a fait rire.
    1) Peut-être parce que je sais que cela a été écrit par une femme ?
    2) Peut-être que vivant avec 5 femmes à la maison (dont 3 jeunes de 20 à 25 n'ayant pas de petits copains), j'ai appris à comprendre comment elles voient les hommes en général et que je m'en amuse (et désole tout à la fois) ?
    3) Mais je suis aussi bon public en général et aime rire!


    PS: j'ai préféré acheter directement sur le site de Pauline pour soutenir son travail. J'espère qu'elle touchera plus que 64cts !

    ReplyDelete
  5. Bonjour,

    Tout d'abord merci pour m'avoir fait découvrir Pauline dont j'apprécie beaucoup l'écriture.
    Au niveau narration, je trouve dommage de ne pas s'étendre un peu peu plus sur certaines situation et je trouve le passage d'un chapitre à un autre un peu "brusque". La nouvelle aurait mérité plus de pages tel un roman sans mettre en péril l'histoire de cet odieux personnage.

    Pour venir au sujet de la perception du personnage : je suis un homme et j'ai été réceptif à l'humour.

    J'ai souri à cet humour noir en me disant à chaque fois "quel salaud" mais en sachant bien que la chute de ce con arriverait bientôt.

    Si j'avais été à la place de Pauline et si elle a vécu certains évènements, j'aurais fait subir bien pire au personnage !

    Mais bon, je suis un peu déprimé de savoir qu'il existe des personnes comme cela et que j'ai passé un moment dans la tête d'un de ces gars et ça c'est moins drôle..

    En tout cas merci pour l'expérience et bonne continuité à Pauline.

    ReplyDelete
  6. Tout d'abord, pardon d'avoir tardé à réagir. J'attendais les vacances pour lire au calme. Format parfait pour l'iPhone à l'heure de la sieste. Pour répondre précisément à la problématique du départ et de l'humour H ou F, j'ai assez peu ri, voire pas du tout, et je ne pense pas que ce soit l'effet voulu par l'auteur ? En revanche, si on reste sur les perceptions H ou F, j'ai été induite en erreur sur le narrateur au départ, que j'ai d'emblée imaginé féminin, l'auteur étant une femme... Je trouve l'immersion dans la peau de ce type qu'on aime détester plutôt réussie. Je trouve ça intéressant de savoir que c'est la vision d'un homme par une femme (qui a "utilisé" son mari, si j'ai bien lu les commentaires ;-). Je ne sais pas quelle est la part de féminité injectée inconsciemment dans le narrateur, mais il y a aussi une perception de la gent féminine par ce narrateur intéressante à observer. Merci en tous cas de m'avoir fait découvrir ce roman, pour moi une première et encourageante ecture d''un auteur auto-édité. J'espère que le commentaire passera, j'ai des soucis avec l'iPhone...

    ReplyDelete
    Replies
    1. Le commentaire est bien passé, merci !
      En fait, je me suis rendu compte que mon idée de "test" a dérivé : alors qu'elle aurait du se centrer initialement sur le livre en général, j'ai zappé et dérivé sur son côté humoristique (ou non)...

      Dans tous les cas, merci à toi (et aux autres) d'avoir pris le temps de participer à cette expérience :)

      Delete