Contrairement à mes chroniques de lecture, je vais vous faire plus un récit qu'un survol, mais ça tombe bien : ce billet-sortie n'a pas grand chose à voir avec mes lectures.
Tous les chemins mènent-ils au Secret Square ? Il faut le croire, puisque moi c'est via un détour aux environs de la rue de Texel que j'y suis arrivé. Après un première tentative abandonnée l'été dernier, nous avons profité ma femme et moi vendredi dernier d'une soirée en tête à tête pour tenter l'expérience de ce "Restaurant et Cabaret Aphrodisiaque".
Nous voici donc à 21h30 devant l'entrée assez discrète, et laissons la voiture aux bons soin du voiturier, et nos affaires au vestiaire, avant de descendre vers la salle. Elle est effectivement découpée en deux parties. L'une en face et à droite correspond au club, la partie à gauche est l'espace restaurant.
C'est par là que nous nous dirigeons et rencontrons les serveuses. L'une d'entre elle nous mène à une table tout au fond, tout proche d'un des deux "points de danse" du Secret-Square.
Et maintenant je réalise ma douleur ! Quel est l'idiot qui a décidé de laisser les places sur les banquettes aux femmes ? Comment je vais faire pour profiter du spectacle, dos à la salle ?
Pour l'instant, ce n'est pas grave : les danses commenceront plus tard, on en profite pour regarder le décor, l'assistance, et la carte.
Le décor donc, un peu vieille époque avec une sorte de charme suranné, est encore rassurant, chaleureux et intime. Pas étouffant pour un sous non plus. Bref, confortable. L'assistance, plutôt masculine mais pas exclusivement, est dans l'ensemble bien habillée. La carte également, avec un mixe de plats pour tous les goûts, ce qui tombe pas si mal pour moi qui n'apprécie pas les fruits de mer. Tout en choisissant et passant commande, nous continuons de profiter des lieux.
Aucune faute de goût, que ce soit dans la déco ou le public si ce n'est... si, oui, en voilà une, unique : cette jeune femme voyante au maquillage, aux habits et aux attributs peu discrets, accompagnant un monsieur bien mûr. Ni ma femme ni moi ne l'imaginons comme sa fille ou sa nièce.
A part eux, et installés depuis plus longtemps, 2-3 couples, assis comme nous aux table le long du mur. Il y a également, autour de tables rondes deux groupes. Juste derrière nous, des asiatiques (des hommes d'affaire ?), et plus proche de l'entrée un groupe d'homme qui semblent plus locaux. Un enterrement de vie de garçon ?
Bon, à force de regarder autour, on en oublie ces demoiselles discrètes, gentilles et souriantes, qui font le service, et nous amènent nos apéritifs, puis entrées. Pour information et pour ma douce, c'est une "Crème d'artichaut aux huitres", et pour moi des "Macaronis farcis à la duxelle de champignon gratinés au parmesan et salade". Je ne suis pas un gourmet, ni critique gastronomique, alors me contenterait de "c'est délicieux.".
Et c'est maintenant qu'on a démarré le repas, alors que les papilles palpitent, que tombe l'heure fatidique : 22h, l'entrée sur scènes des danseuses. A vrai dire je ne peux en voir qu'une, celle qui est sur le "Podium" à côté de moi. Si je voulais voir l'autre, il me faudrait un cou de chouette. En attendant, tous mes yeux sont pour la danseuse à ma droite. Ma femme, elle, peut profiter des deux, ce qui ne lui déplaît pas.
Revenons donc à nos danseuses. Pour le coup, on n'est plus du tout dans le suranné ;P mais dans un chic classe tout-à fait d'actualité. Habillées en noir et blanc, elles dansent autour de la barre de pole-dance, et s'effeuillent progressivement le temps d'un ou deux titres avant d'y être relayée par une autre. Sans connaissance technique sur l'art de l'effeuillage, je ne peux commenter que l'artistique : le sujet est largement maîtrisé, encore une fois loin du vulgaire. Et la plastique des danseuse est à la fois variée (en dimensions et couleurs ;P ) et irréprochable. Bref du beau spectacle.
Un petit regret toutefois pour ma femme, qui attendait un peu plus d'acrobaties sur la barre. Je ne suis à vrai dire pas en position de vérifier : le "podium" est sans doute trop petit pour permettre un vrai travail à la barre, quand à l'autre scène, il faudrait que je me retourne complètement. Par contre, en compensation, la musique est largement approuvée par ma moitié, qui se tirerait bien avec la playlist. J'approuve d'ailleurs largement.
Au delà de la danse sur les scène, s'installe un autre ballet : celui des danseuses qui se rabilllent puis font le tour des tables, proposant aux membres du public de profiter des tickets de danse personnelle. Lorsque c'est une danse "topless", ça se passe en salle, et le reste du public profite du spectacle, juste pas à portée de main. Et dans le cas de nos asiatiques, la fille fait son show à tous, les un après les autres, avec juste une pause pour revenir, à chaque fois, remettre les (sous-)vêtements qu'elle retirera aussitôt.
Parfois, une d'entre elle mène un homme dans un recoin sombre et à l'abri des regards, sans doute pour le nu intégral. Et à chaque fois, c'est avec le sourire qu'ils reviennent. A croire qu'ils ont vu un ange ? Le ballet continue, celui des filles qui se retrouvent dans le coin juste à côté de nous, à se re-préparer pour la danse suivante.
Avec tout ça, le repas continue, "Magret de canard au Coulis d'Orange, dattes, gingembre, cacahuètes et avocat" pour nous deux. puis les desserts. Seul regret, le crémeux de citron masquant un peu les autres arômes que celui du citron. Par contre, la "Soupe de Fraise au gingembre, mousse vanille et muscade" de ma femme était parfaite.
Puis la soirée continue, toujours parfaite, mais comme nous devons nous lever tôt le lendemain, il est temps de rentrer, tout émoustillés.
Bon, en bref, c'est sûr que ce n'est pas un lieu pour les enfants mineurs. Mais "Restaurant et Cabaret Aphrodisiaque", c'est absolument ça. Très Sexy, pas tout-à fait Erotique, et certainement pas porno. Classe, confortable et accueillant. Une très bonne soirée, qu'on refera sans doute.