Saturday, September 27, 2014

Auteurs et associés

Dans l’actualité du livre numérique (et au sujet de la négociation Amazon/Hachette) dernièrement, deux grands groupements d’auteurs ont fait la Une des médias : Authors United et l'Author's Guild.

Dans les deux cas, ils se sont ralliés derrière Hachette, demandant à Amazon d’accéder instamment à continuer à fournir le service "habituel", du moins tant que les négociations continueront, alors que plus aucun contrat ne lie Amazon et Hachette.

Accolade


Si l’on pousse jusqu’au bout ce raisonnement, ça verrouille toute marge de négociations à Amazon, à qui il ne resterait donc plus qu’à accéder à toutes les demandes d’Hachette, sans rien obtenir en retour.

Remarquez, cette "pseudo-négociation", Hachette et les autres grands groupes d’éditions la connaissent, puisque ça fait des années qu’ils la pratiquent avec les auteurs.

Seulement voilà, avec Amazon, ils tombent sur un os : ils ne sont pas dans la position de force à laquelle ils sont habitués.

Si vous regardez de près la composition de la liste des signataires d’Authors United, ou celle de l’Authors Guild, vous verrez qu’il s’agit le plus souvent d’auteurs à succès ayant pignon sur rue. Des auteurs à qui le système d’édition a réussi.

Évidemment, alors qu’Amazon a réduit au service minimum (et non pas bloqué/censuré/mis sous quasi embargo comme j’ai pu le voir ici ou là) la vente du catalogue Hachette, les ventes de cette maison d’édition ont été impactées. Et avec elles les revenus des auteurs.

Je rappelle au passage qu’Amazon a proposé plusieurs solutions permettant de dédommager les auteurs le temps des négociations avec Hachette, et que ce dernier a refusé.

C’est vrai que par ailleurs les propositions d’Amazon n’étaient pas forcément en faveur d’Hachette. Mais le status-quo actuel est-il beaucoup plus en faveur d’Hachette ? En faveur des auteurs ? Accepter une telle solution aurait sans doute permis de protéger les auteurs, tout en mettant de la pression sur les deux partis pour trouver un compromis rapide...

À l’opposé, bien peu de publicité est faite sur les auteurs qui soutiennent Amazon dans cette affaire, qui ont trouvé en Amazon un "champion" qui leur a ouvert un nouveau marché et pour beaucoup leur permet de vivre de leur plume là où l’édition traditionnelle ne leur laissait au mieux que des miettes.

RustChain

Partout, l’on voit et entend les éditeurs, libraires et avec eux nombres d’acteurs de la chaîne du livre s’offusquer de la place prépondérante d’Amazon, de sa position dominante (ou perçue comme telle). Passées les questions d’optimisation fiscales ou de ressources humaines, que l’on oublie de reprocher aux autres grands groupes à égalité, on préfère s’offusquer de cette position, plutôt que de se demander d’où elle vient, qui la confère et qui en profite.
La réponse, aussi choquante soit-elle sur ce blog, est qu’Amazon est une référence dans le service client, dans la qualité qu’elle apporte, et dans le rapport qualité-prix.

On les entend s’offusquer, mais on n’entend que peu la chaîne du livre se préoccuper du sort des auteurs, qui comparativement au reste de "l’industrie du livre" sont bien peu nombreux à pouvoir vivre de leurs écrits. Oh, on le sait bien, nombreux sont les auteurs qui aspirent à être lus, quitte pour certains à payer des sommes astronomiques pour quelques exemplaires imprimés qu’ils auront toutes les difficultés du monde à diffuser.

Et dans ces conditions, quelle facilité pour les éditeurs de proposer des contrats déséquilibrés, promettant parfois un à-valoir (pratique encore courante au siècle dernier, mais qui tend à disparaître), le plus souvent des rémunérations limites indignes, et s’appropriant toujours plus les droits des auteurs sur leurs créations (tant en durée qu’en périmètre).

Tout le monde ne peut pas vivre de ses écrits, je le conçois bien, mais pourquoi  les auteurs seraient-ils dans la chaîne du livre ceux qui en vivent le moins bien ?

À l’opposé d’Hachette, Amazon est actuellement un des premiers acteurs à soutenir la cause des auteurs. Pas désintéressé, bien évidemment, ne soyons pas dupes. Mais par son soutien ferme à l’auto-publication il apporte beaucoup d’air aux auteurs.

Arthur-Pyle The White Champion meets Two Knights at the Mill

Bien entendu, l’aspect financier direct est évident. De nombreux auteurs américains vivent maintenant de leur plume, pour certains après avoir été refusés par l’Édition, pour certains après y avoir travaillé, et pour d’autres sans avoir jamais ne serait-ce que contacté un éditeur.

Mais il a aussi un impact indirect sur l’industrie de l’édition : en donnant une alternative, il permet aux auteurs de négocier en meilleure position leurs contrats d’édition. Hugh Howey relate dans un billet des améliorations, entre autres contractuelles, qui redonnent du pouvoir aux auteurs. Personnellement, je crois que ces améliorations n’auraient jamais eu lieu sans une vraie alternative au "cartel" de l’édition.

Alors, personnellement, dans la lutte Amazon/Hachette, je choisis Amazon. Direct.

Et j’en appelle à tous les concurrents d’Amazon de monter au niveau. D’améliorer leurs services aux clients, aux auteurs, et aux éditeurs évidemment, pour  une concurrence vive, que j’estime importante.

J’en appelle aussi aux éditeurs à améliorer leur offre pour les lecteurs, entre autres en baissant le prix des livres, papier un peu, mais surtout numérique, pour que la lecture devienne plus accessible aux lecteurs, je suis persuadé qu’en proposant les livres numériques à des prix plus faibles, ils trouveront de nouveaux lecteurs, pas forcément des gros, mais nombreux. Que les lecteurs augmenteront le nombre de leurs lectures, et que tout le monde y trouvera son compte.

Aux éditeurs, je demande aussi de mieux rémunérer les auteurs, de mieux refléter les économies réalisées sur le numérique, directes ou indirectes... et aussi d’arrêter leur inflation sur les droits mal-acquis... (Je demande, mais je sais bien que c’est peine perdue. Les éditeurs équitables ne m’ont pas attendu, les autres ne m’entendront même pas).

Enfin, j’en appelle aux auteurs à mieux se protéger. À négocier leurs contrats. A (évidemment ?) envisager de ne pas signer... À consulter des spécialistes avant de signer.

Et ça tombe bien des spécialistes, il y en a parmi eux. À la SGDL par exemple, mais aussi dans toutes les autres associations d’auteurs.

Hotel Thiroux de Montsauge

Mme Marie Sellier, Présidente de la SGDL, a écrit cette tribune dans Le Monde il y a presque un mois. Je vous invite sérieusement à la lire. Vous y constaterez évidemment que mon avis diffère sensiblement du sien dans le différent Hachette/Amazon. Mais ce que je vois de très différent par rapport aux communiqués d’Authors United et l’Author’s Guild, c’est qu’elle ne traite pas les éditeurs en seigneur, mais en partenaire.

Un partenaire qui, à mon avis, a trop longtemps profité de la situation.

Avec de tels champions que l’Author’s Guild ou Authors United, conquis qu’ils sont au système qui les soumet, le livre aux US redeviendrait ce qu’il a été avant 2010 : un espace économique ne profitant quasiment qu’aux best-sellers et à leurs éditeurs, au détriment non seulement des auteurs de milieu et en marge de catalogue, mais aussi des lecteurs, à qui on reviendrait à vendre des livres hors de prix, et donc ultimement au détriment de la Lecture.

En France, la SGDL conserve sa liberté. Pas assez de moyens, pas assez de poids pour négocier en bonne position, par exemple sur le sujet du nouveau contrat d’édition.  Et là, même si je le souhaite, je ne sais pas comment l’aider. Bien possible que ma dernière idée ait fait long feu... :-(

Mais si vous êtes auteur, je vous invite à les contacter et voir avec eux. Je crois qu’il y a de nombreux chantiers qui les attendent, et qu’ils auraient besoin de soutien, direct ou indirect.

Friday, September 26, 2014

Page blanche

Déjà quelques semaines que je suis planté devant cette page blanche. Je crois avoir une idée, un début, je démarre, je grise la page et je bloque... L’exercice est difficile, je sais où je veux aller, j’ai une idée d’où commencer, je sais dans quels écueils je ne veux pas tomber... je me lance, et à chaque fois je pile devant un de ces trous noirs qui ne m’intéressent pas.

Pourtant ce n’est pas de la fiction. Encore un billet informatif. Mais comme d’habitude, la voie de la raison change en fonction du point de vue. En un sens, tous ont raison. Mais ce n’est pas parce que je comprends certains points de  vue que je les partage. Je bute. Je lutte entre mon objectivité et ma subjectivité.

Subjectivité, évidemment. J’écris certains billets très factuels, et j’essaie dans ce cas de les marquer comme tel. À l’opposé, sur d’autres sujets, je revendique le droit à donner mon avis, mes opinions, quitte à passer sous silence les éléments contraires. Des éléments que je connais, que je prends en compte... Mais que je décide de garder pour un autre billet, ou même à ne pas publier. C’est ça les trous noirs dont je parlais là haut.

C’est peut-être justement parce que je refuse de les mettre dans le billet que je bloque... Idée à approfondir. Mais si je me lançais dedans, on ne me reverrait pas en sortir avant des années...

Décidément, je ne suis pas un auteur/écrivain. On m’a posé la question plusieurs fois. Outre l’effort que ça demanderait (tant à ma famille qu’à moi), outre ma conscience du style déficient de mes écrits, j’aime à vrai dire aussi trop le confort (relatif) de l’arbitre de tennis perché en haut de sa chaise.

Pour certains, cette position d’arbitrage me disqualifie justement de donner mon avis. « Tu n’as pas le droit de critiquer quelqu’un qui vit (dit-il) de sa plume tant que tu n’en fais pas autant »... Je suis pour le moins dubitatif...

Passé cette anecdote rigolote/pathétique, et mes épanchements d’état d’âme, la question demeure : comment je vais l’écrire, ce billet ? D’une page blanche, me voilà rendu à une page noire. Et je n’ai toujours pas avancé...

Thursday, September 11, 2014

Presque Précis de la rémunération des auteurs KDP chez Amazon


Les auteurs KDP ont trois choix distinct pour chacun de leur livre, et peuvent en changer tout au long de sa publication, avec quelques restrictions pour Select.

- Option 35% de revenus (sans conditions)
- Option 70% de revenus - frais de transmission. Ces frais de transmission sont calculés en fonction de la taille du fichier du livre numérique. Pour certains livres (nombreuses images par exemple), les frais de transmissions peuvent correspondre à + de 35 % du prix de vente, auquel cas, la première solution s'impose. L'option 70% n'est autorisée que pour des prix compris entre 2.99$ et 9.99$ (je ne sais plus combien en €) Certains pays sont exclus de cette option 70% (Brésil, Japon, Inde et Mexique)
- Option Select : (Par durée de 3 mois minimum, reconduite tacitement) En échange d'une exclusivité Amazon sur la période, le programme enregistre le livre dans Kindle Lending Library (et aux US dans Kindle Unlimited), et l'auteur peut rendre gratuit son livre pendant 5 jours de son choix sur la période. Si le prix correspond à l'option 70% de revenus, c'est cette option qui est appliquée (y compris au Brésil, Japon, Inde et Mexique). Sinon, la 35%.

Tirelire cochon

Par ailleurs, Kindle propose deux systèmes de "prêt" auxquels sont automatiquement inscrits les livres "Select" : KLL et (pour l'instant aux US, KU).
Dans les deux cas, il s'agit de services payants où le client peut accéder à un exemplaire du livre.

KLL est accessible pour un "prêt" chaque mois aux clients ayant souscrit à l'offre Premium. C'est un petit cadeau bonus à ces clients. L'avantage aux auteurs est que les clients "Premium" peuvent découvrir "gratuitement" un livre (et donc un auteur), sans aucun risque financier. Diminution de la barrière à la découverte, bonus pour les auteurs indépendants. Chaque livre ainsi emprunté compte comme un "prêt" dans la cagnotte, quel que soit l'avancement de la lecture de celui-ci.

KU est une offre différente, et s'adresse vraiment au public des lecteurs (pas forcément GROS lecteurs d'ailleurs). Les adhérents au service peuvent obtenir simultanément un exemplaire de 10 livres  de leur choix de l'offre KU. Une fois ce seuil de 10 livres atteint, il leur faut "rendre" un des livres avant d'en obtenir un autre. Pour les auteurs KDP Select, un prêt ne compte pour la rémunération que si 10% du livre au moins ont été lus.

KLL (et KU) dispose d'une cagnotte mensuelle permettant de compenser les auteurs pour chaque prêt de cette période. Le montant de la compensation "unitaire" de chaque prêt est calculé en divisant le montant de la cagnotte par le nombre de prêts. Le montant de cette compensation est donc indépendant du prix de vente fixé par l'auteur.
A supposer un livre vendu 9$ (donnant lieu à une rémunération de 6.3$) et une compensation unitaire de 2$, un prêt remplaçant une vente représenterait un manque à gagner de 4.3$. Mais à l'opposé, si le livre était vendu à .99$ (donc .35$ de rémunération à 35%) ce serait un gain net de 1.65$.
Pour un livre vendu à 2.99$ (2$ de revenus), c'est neutre pour l'auteur.

Les auteurs peuvent retirer (au bout de 3 mois) leurs livres du programme Select (par ailleurs reconduit tacitement), et si la rémunération individuelle de chaque prêt venait à diminuer trop fortement, ils seraient nombreux à le quitter (et donc appauvrir l'offre). C'est sans doute pour celà d'ailleurs qu'Amazon abonde quasi systématiquement la cagnotte pour rester autour des 1.8-2.3 $

Quitter Select ne voulant pas par ailleur dire quitter les 70% de revenus ( moins frais de ports) sur chaque vente, mais retirer les livres de ces offres de prêt. Si les lecteurs migrent massivement à KU, ça deviendra problématique pour les auteurs. C'est clair. Mais pas beaucoup plus que si Amazon décidait aujourd'hui de baisser de 70% à 50% (par exemple)...

Il est sans doute plus sage que les auteurs refusent Select et diversifient leur canaux de vente (ce que certains font, heureusement). Malheureusement, les autres canaux sont loin d'égaler Amazon sur la quasi-totalité des critères...

Sunday, September 7, 2014

PlusRienIci

je fais usage de mon droit de retrait/repentir et supprime ce billet de la publication. Je ne commenterai pas cette décision, qui m'est absolument personnelle.

Thursday, September 4, 2014

Slides réflexion sur les ebooks

Présentation

Qui je suis.

  • Un lecteur
  • Un lecteur international
  • Un lecteur curieux
  • Un blogueur

Qui je ne suis pas

  • Un Expert
  • Un Auteur
  • Un Editeur
  • Un Juriste
  • Un Anti-Editeurs

Le numérique une chance ?

C'est quoi l'important ?

  • Lecture
  • Lecteurs
  • Créateurs
  • Postérité/Patrimoine
  • Tissus social
  • Libraires ?
  • Editeurs ?
  • Autres ?
Le numérique est un progrès sur beaucoup de ces points.

Compétition face à la lecture

  • Jeux Vidéos
  • Surf/Internet
  • Réseaux Sociaux
  • Cinéma/DVD/Musique/autres
  • ...

Freins à la lecture

  • Pas Cool/Hype
  • Prix
  • Disponibilité
  • Elitiste ?
Le numérique peut aider sur TOUS ces points

Portée internationale

Autre

  • Accessibilité du num.

Contact plus direct avec les lecteurs

Parce que c'est eux qui comptent !

  • Site internet
  • Blog
  • Mailing List
  • Réseaux sociaux
  • Et accès Mondial ! Un immense marché Monde
    • penser Francophonie / Anglophonie / Germanophonie etc.

Conditions du direct

  • Quid si plusieurs éditeurs ?
  • Quid si décision de s'auto-publier ?
  • Et attention, obligation contractuelles / édition ????
Il faut que le contact soit direct et indépendant des éditeurs
http://davidgaughran.wordpress.com/2014/07/23/building-a-killer-email-list/
Cartes de visite Livre/Auteur
http://www.bidinotto.com/2014/05/authors-using-business-cards-to-build-sales/

Prix du livre numérique

Point de vue du lecteur

On paie quasiment le même prix pour beaucoup moins :
  • Pas de papier, licence non revendable (en FR en tout cas), verrouillage si DRM.
  • En contrepartie, facilité de transport etc. Mais ça ne compense pas.
Le prix d'un ebook supérieur au prix papier "le moins cher" est incompréhensible/inacceptable.
Prévoir des clauses contractuelles pour forcer une commercialisation "intelligente" ?
http://www.hughhowey.com/authors-united-i-wish-it-were-so/

PDV Editeur ?

  • Jonglage entre les coûts du papier et ceux du numérique
  • Considèrent souvent qu'une vente num vampirise une vente papier
    • Donc amortissent les coûts papiers avec les coûts numériques dans le prix
  • Mais ne considèrent pas les ventes supplémentaires liées à un prix faible
  • Ne doivent pas se mettre à dos les libraires
cf Diable Vauvert et Bastards d'Ayerdhal

Pour l'auteur ?

  • Business ou Art ? Ou Art-Business ?
  • Quel est le but ?
    • Argent ?
    • Lecture ?
    • Les deux

Adéquation prix de vente / Valeur ?

  • Plus de ventes à moindre prix peuvent compenser un prix de vente plus fort.
    • sujet de la lutte entre Amazon et Hachette
  • Si les frais fixes sont faibles (cf Numérique), ça marche.
  • Cf. Auto-publiés US http://authorearnings.com

Stratégies innovantes

  • Bundle papier/ebook ?
  • Bundle ebooks multiples à prix "enchères" ?
  • ...
Pour l'instant illégal (PUL/PULN)

Piratage

Impôts sur le succès ?

  • Qui est piraté ? Tous
  • Qui est piraté massivement ? Tous
  • Qui y perd vraiment ? Les gros succès ? Ca se discute
  • Qui y gagne ?

Des solutions efficaces ?

Librairie

Menaces diverses

  • Charges fixes élevées
  • Pression éditeurs
  • Désaffection de la lecture
  • "Snobisme perçu
  • Concurrence des GS généralistes ou non
Le numérique est une goutte d'eau... qui peut faire déborder le vase.

Quelle librairie ?

  • Grande surface
    • généraliste
    • spécialisée
  • Librairie de quartier
Les deux premières sont directement concurrencées par AMZ (Fond/Stock/Rapidité)
La dernière peut s'en sortir en jouant sur ses points forts, et bénéficier de la disparition des GS
http://LesLibraires.fr ?

Articles

  • Profession libraire
http://www.telerama.fr/livre/profession-libraire-fier,115849.php
  • Quel effort pour gérer des stocks et des retours !
  • Recette qui marche : miser sur ce quils ont de plus que la VPC, pas sur ce qu'ils ont de moins.
  • Amazon 2024 : ConceptStore Paris opera
http://www.huffingtonpost.fr/omri-ezrati/concept-librairie-amazon_b_5714475.html

Streaming / abonnement ?

Streaming vs Abonnement

  • Streaming
    • Pas sur liseuse
    • A copie / DRM ultime
  • Abonnement
    • Duplication
    • Potentiellement DRM
    • Sur liseuse
Moi même abonné à certains services mais parce que le téléchargement est possible.

Attente des lecteurs

  • Prêt, ils s'attendent à un prix encore plus faible.
  • 10€ c'est raisonnable. Comme abonnement.
  • Flicage

Part de l'auteur

  • Quelles conditions de rétribution ? Dans les bibliothèques, contrainte à la diffusion simultanée, donc ne concurrence pas réellement les ventes pour un prix d'abonnement faible.
  • AMA Pour l'auteur, acceptable si équivalent à une vente une fois un pourcentage atteint.
  • Ca veut dire fliquer les lecteurs.
  • Sauf si effet "France Loisir", vampirisation effective.
Ca ne va pas coller. --> des cacahouettes pour les auteurs. (Objet de négociation avec les éditeurs ?)
http://www.futurebook.net/content/part-1-ku-or-ko-streaming-subscription-and-big-data

Bibliothèque

PNB

  • Nie la dimension patrimoniale de certaines bibliothèques
  • Verrouille dans le temps et le nombre de prêt les achats de livres
  • Verrouille l'utilisation auprès des usagers (DRM)
  • Prix souvent plus élevés
  • En complément du format papier ?
http://collectivites.feedbooks.com/store/recent

MO3T

Présentation

  • Idées principales
    • Copie exacte des usage papier au num.
  • Avancement ?
  • Et les "gros" libraires ?
  • Impasse, usine à gaz, gouffre à fric
  • Une pérennité toujours pas garantie pour les lecteurs, bridée.

Contrat

Concurrence ?

Quelle concurrence des éditeurs entre eux ? Sur quelles clauses ? Sur quels montants ?
  • Les (gros) éditeurs sont en situation de d'oligopsone vis à vis des auteurs.
  • Egalement en oligopole vis-à-vis des libraires
Ils imposent leurs usages et règles aux plus petits éditeurs et aux acteurs amonts (auteurs) et aval (libraires).
Voir les planches Hachette
http://www.huffingtonpost.com/thomas-hauser/publishers-are-as-bad_b_5587407.html

Durée

Charge diminuée sur les éditeurs
  • Une exploitation suivie bien facilitée grace à la technique (POD, gestion informatisés des stocks)
  • La technique augmente l'efficacité du processus de publication
  • La durée de promotion diminue
  • la durée de commercialisation augmente , durée effective portée à Mort+70 ans
Même à considérer les usages comme équilibrés en 2000, ils ne le sont plus.

Accord-Cadre

Même avec le futur "nouveau contrat" d'édition issu de l'accord cadre.
Quasi impossible de faire constater une cessation de publication par un éditeur. Sur réception d'un courrier, il lui suffit de faire un effort minimum et zoum. Ou fait acquérir 5 exemplaires par le stagiaire pour relancer le contrat.

Rémunération

L'à valoir, un prêt ?

Ce n'est pas parce que l'avance n'est pas remboursée que le livre n'est pas rentable pour l'éditeur...
L'à-valoir devient une sorte de "prêt" pour financer la création de l'auteur
  • A quel taux ? (exhorbitant)
  • Quelle durée ? (décès + 70 ans)
Négociation prioritaire sur le taux de redevance plutôt que sur le montant de l'avance.
Aux US, les éditeurs REFUSENT d'augmenter le taux, même en échange de réduction de l'avance. Marge ?
http://www.hughhowey.com/this-needs-to-change/

Royalties numérique

Répartition:
  • Editeurs 12% (papier) -> 15% (numérique),
  • Pure Players : 30%, (50% de 60%) (cf "proposition Amazon")
  • Auto-publication 60-70%
Le curseur est mal positionné. Et le sera de plus en plus s'il y a un désengagement du papier.
Accord Cadre : La clause de rendez-vous est inopérante, négocier une durée fixe plutôt, tant que possible.

Droit des marques

Pourquoi ?

Les éditeurs poussent pour obtenir les droits de marques.
  • Pour la création / commercialisation de produits et services dérivés.
  • Mais utilisés uniquement sur un gros succès (à postériori)
  • Mais pas que...
Il n'y a pas de clauses de retour de droits sur le droit des marques, l'éditeur peut conserver ce droit ad vitam eternam, sans aucune contraintes/limites.
http://www.livreshebdo.fr/article/le-droit-des-personnages-pas-si-elementaire

Impact

Que le livre ait ou non du succès, l'auteur en pâtit :
  • Si gros succès, il n'a plus à les négocier avec l'auteur pour les revendre/exploiter. (perte pour l'auteur)
  • Si succès moindre , la republication du manuscrit est impossible.
  • La "série" devient propriété complète de l'éditeur, sans retour.
A éviter, ou restreindre à ce qui est effectivemennt l'objet direct du contrat

Non Competition

Un problème US, mais...

Pas franchement un problème en France sauf droit des marques/séries mais flagrant aux US.
Un des points sur lesquels le contrat d'édition classique protège.
Hors contrat d'édition, l'auto-publieur doit être prudent.
http://www.thepassivevoice.com/07/2014/the-publishers-are-as-bad-as-amazon/

DRM / MTP

Kezaco

Mesure Technique de Protection, Digital Rights Management
  • Chiffrage du contenu, qui ne peut être déchiffré qu'avec la clé.
  • Clé forcément fournie à l'utilisateur, le plus souvent cachée dans le logiciel
  • Protégés par la loi (théoriquement)
    • Mais en pratique...
Donc impossibilité technique de maintenir.
Preuve : les utilitaires disponibles

Inconvénients 1/2:

  • Imparfait
  • Empêche certains usages "habituels" et légaux des lecteurs
  • Empêchent les citations, le dialogue
  • Mettent les lecteurs à la merci des fournisseurs de DRM/elibraires

Inconvénients 2/2:

  • Nuisent à la conservation
    • Bibliothèques publiques
    • Bibliothèques privées
  • Maintiennent les éditeurs chez certains libraires
  • Empêchent l'interopérabilité
  • Empêchent la dissémination "de proximité"
--> pousse au crime.

Services rendus ?

  • Empêche la dissémination "de proximité"
  • Coué
  • Placébo
  • Remplit les caisses des marchands
  • Les éditeurs qui font le choix du sans DRMs (Baen, Tor, purte-players) ne constatent pas de dégradation de leurs ventes.
Les titres indépendants US sans DRMs se vendent en moyenne deux fois plus que ceux avec DRMs
http://authorearnings.com/july-2014-author-earnings-report/

MO3T

  • Transporter à l'identique les usages papier
  • (petit) progrès par rapport à la centralisation chez un seul écosystème
  • Franco-centré (et sans doute non intégré par Amazon/Google/Apple/Kobo)
  • Usine à gaz (coûteuse ?)
  • ...

Alternative : le Watermark

Le watermarking une alternative acceptable si
  • partie visible (en début/fin de livre)
  • le reste invisible (si même nécessaire)
N'est efficace que contre la dissémination de proximité, Effet placébo important
Des défauts :
  • Suspiscion sur les lecteurs,
  • Impossibilité de "punir" les lecteurs.
  • Certains eLibraires (les plus gros) refusent de proposer le WM et font du DRM à la place.

Usages Editeurs

  • Certains éditeurs insistent pour que TOUS leurs manuscrits soient sous DRM.
  • A la demande des auteurs ? alors qu'ils ne sont quasi-jamais consultés.
  • Hachette a voulu imposer par contrat que les auteurs ne signent d'autres contrats d'édition (des mêmes oeuvres) que sous conditions de DRMs.

Usages Editeurs 2/2

  • En fait, ils considèrent que ça fait partie de leurs décisions stratégiques, décidées au plus haut niveau, sans doute par des "non comprenants" du DRM.
  • Accessoirement, les DRMs maintiennent les lecteurs dans les "silos" des revendeurs : Apple, Amazon... ou la nébuleuse Adobe
  • Prévoir des clauses contractuelles (cf. Martin Page)?
// DRM : obliger/forcer les auteurs à demander des DRMs partout.
http://www.publishersweekly.com/pw/by-topic/columns-and-blogs/cory-doctorow/article/53544-doubling-down-on-drm.html

Contrat d'édition

Négocier / Gagner du terrain

(Pas mon terrain)
  • Irréaliste d'imaginer gagner sur tous les points
  • Mais marquer des limites
  • Plus le nombre de points est important, plus il est facile de moduler.
  • Prioriser les nombreux points , négocier pour lâcher sur certains et gagner sur d'autres
De base, négocier pour n'accorder QUE ce qui est nécessaire.
Attention : Mondialisation, cession de droits à l'international, EBooks contre papier les portées sont différentes.

Impression à la demande

Tenants et aboutissants.

  • Donne de l'air à une partie de la chaîne papier, soit le distributeur, soit le libraire.
  • Mais aussi facilité pour l'éditeur, diminution des risques de sur-impression, pilon etc.
  • Prix bien plus élevé que l'impression offset/numérique mais sans quantité minimale.

Sur un contrat papier

Comment est-ce comptabilisé ? Est-ce que ça compte pour l'excploitation continue ?
Si oui, effort minime pour l'éditeur, augmente la durée du contrat d'édition sans réelle contrepartie pour l'auteur.

Complément au numérique

  • Si on est indépendant en auto-publication, permet de fournir les versions papier.
  • Pour certains, directement en ligne chez certains vendeurs à distance.
  • Ou acceptés par quelques libraires en dépot ou sur commande, sur stock.
qualité/efficacité/possibilités en indépendant (et pour les services "à la con")

Le Fond d'un auteur

Reprise des droits

  • Parce que l'éditeur ne les mérite pas s'ils ne sont plus dispo, qu'il a failli à ses obligations.
  • Pour les exploiter soi même, les rendre disponible et visible (auto-publication)
  • Pour le public, qui peut vouloir y accéder en cas de nouvelles sorties, il faut s'assurer que c'est disponible !
  • Numérique ET POD.
Mais si l'éditeur fait son travail...

Démarche de récupération

  • Attention au POD utilisé par les éditeurs !
  • Ventes Marginales, gagnant dans tous les cas :
    • Force la réédition par l'éditeur
    • Ou possibilité d'exploiter indépendamment

Maintenant ?

Il est possible de les remettre dispo à moindre effort (mais c'est du boulot quand même !), dispo sur commandes au format papier, et en direct en ebook.

Auto Publication

Pas du compte d'auteur

  • L'auteur est à la fois auteur ET éditeur.
  • La poche de l'éditeur et celle de l'auteur sont différentes, même si elles sont dans le même pantalon.
  • Il conserve le contrôle des droits.
  • Il gère les aspects financiers et les risques
  • En faisant appel à des services extérieurs si nécessaire
  • Mais en gardant le contrôle et la responsabilité.

L'intérêt

  • En direct
    • Financier (même si limité en Francophonie)
    • Le contrôle sur la durée
    • La réactivité, la flexibilité, les délais plus courts de publication et mise à jour
  • Un outil à utiliser comme levier dans les négociations (bientôt ? cf. US)

Ailleurs (US)

  • Plateau numérique "atteint" aux US ? Uniquement pour l'édition classique. Voir la si il y a une progression indé.
  • Auto-publication : "invisible" selon les méthodes de comptage habituelles, mais pas en regardant les classements AMZ :
  • Une vraie alternative à l'édition classique. Présence dans de nombreuses réunions
  • Départ de l'édition traditionnelle avec une plateforme existante pour certains
    • de plus en plus de "défecteurs"
  • Mais aussi démarrage direct avec de nombreux succès
cf. http://authorearnings.com/
http://io9.com/why-this-bestselling-author-decided-to-start-self-publi-1628241029

En France : balbutiant

  • La lecture numérique est encore trop faible
  • Pas de protection (considéré comme compte d'auteur par le CPI)
  • Problèmes de statuts : cadre légal (status ?) flous conseil sur les aspects juridiques et fiscaux
  • Services de soutien /promotionnels balbutiants
  • référencer les services de qualité et une liste noire de scammers ?
  • Attention, Jungle ! et nouveaux prédateurs issus du Compte d'Auteur.

Des exemples FR

  • Kylie Ravera
  • Chris Simon
  • Laurent Bettoni
  • Thibault Delavaux
  • Alan Page
  • ...
Ne gagnent pas leur vie de l'écriture, mais pour certain un certain revenu déjà.

Un effort important

Toutes les responsabilités d'un éditeur.
  • Financier : Equivalent d'un petit crédit consommation ou d'un hobbie un peu cher
    • A mettre en relation avec le "coût" direct ou indirect de l'édition classique
  • En temps : disponibilité
  • En apprentissage

Quelle reconnaissance ?

  • Aux US, diminution du stigmate
  • En France ?
    • Quelle prise en compte par les sociétés d'auteurs ?

Statut problématique

cf Paumadou
AE doit faire déclaration trim URSSAF+facturation (même pour 2€50)+paiement cotis trimestriel+demande n°TVA intracom déclaration MENSUELLE aux douanes+annuelle aux impots. Eventuellement, tu ajoutes la demande de n°IRS pour gagner +(et pas être imposé US et payer double cotisation) Qd aucune administration ne déconne (ce qui arrive TOUJOURS à un moment d'après expérience), oui, c'est "plus simple" qu'une entreprise normale (pas micro) pcq - de paperasse mais moins simple que régime Artistes-auteurs.
Aux US : aucune déclaration mensuelle, ni paiement cotis, t'encaisses (tout est géré par n°IRS et Amazon ou autre), à la limite déclaration d'impôts annuelle mais même pas sûre) #Finie

Amazon, quelle position ?

Le premier réel propulseur de l'ebook

  • En tout cas, ceux qui l'ont mis en orbite
  • Sur tous les marchés. Sur les slides Hachette, "l'an 0" de l'ebook est le démarrage Kindle
  • Techniquement ET Effectivement, le "meilleur écosystème".
  • Une domination du marché
    • relative
  • Un épouvantail parfait

Danger réel

  • Non Standard
    • mais c'est un détail s'il n'y a pas de DRMs
  • Un écosystème très fermé
  • Puissance de feux face aux éditeurs
  • Référence sur les usages
  • Une vraie approche "capitaliste" du livre
    • Un produit comme un autre

Mais aussi remorqueur

  • Innovation ET réalisation ET mise en place
  • Pilier de l'auto-publication

Associations d'auteur :

Propositions

  • Promouvoir la suppression des DRMs
    • au profit des WM ?
    • Sans remplacement
  • Aider à recouvrer les droits
  • Faciliter l'auto-publication
  • Faire établir que la POD ne fait pas partie des exploitations suivie (pour les conytrats anciens).
  • Si POD inclue dans les contrats d'édition, insister pour que la durée en soit limitée.

Soutenir l'auto-publication

Au minimum un levier dans les négociations auteur/éditeur
  • Pas de statut
    • Lever les flous juridiques/fiscaux (Guide ?)
    • Potentiellement en demandant des modifs législatives
  • Filtrer les services d'auto-publication
    • Annuaire de services ? (Qualité/Prix/Légalité etc.)
    • Vérification juridique des termes

Annexes

Liens complémentaires

François Bon
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4013
Vincent Monadé / Livre numérique (même s'il ne s'intéresse que marginalement aux auteurs)
https://www.youtube.com/watch?v=X8wWDNjKzQw&feature=youtu.be
Thibault Delavaud : Autoédition : la comparaison USA/France est-elle pertinente ?
http://thibaultdelavaud.fr/2014/08/23/autoedition-la-comparaison-usafrance-est-elle-pertinente/
Les EBooks vus en 2007 (auteur-editeur-libraire-achat)
(FR http://www.youtube.com/watch?v=aK75RSQBZYs
Avec des Sous-titres (mais 50S en Tout Noir en début)
http://www.youtube.com/watch?v=_vBb3_aZN7g

Annexes Slides Hachette

Lien

http://www.lagardere.com/fichiers/fckeditor/File/Relations_investisseurs/Relations%20Investisseurs/Investor_Day/Invest_Day_Lagardere_Lag_Publishing.pdf

(p19)

  • Once the investment phase is over, digital modifies the cost structure of a publisher (example: decrease of print volumes)
  • The across all formats slightly better incremental profitability of ebooks offsets the loss of contribution to fixed costs (distribution, sales forces) resulting from decline of print volumes
  • Cash flow improvement, lower upfront investments in working capital and shorter payment terms

(p25)

  • Securing of rights through systematic acquisition of print and digital rights
  • Digitization of backlists and systematic release of front list titles in both print and digital formats

(p26)

  • Agreement with Google for out-of-print books
  • Agreement with authors on a “new publishing contract” in France
  • Agency model implemented with e-retailers thanks to Hachette Livre’s size and Anglo-Saxon presence in order to retain control over ebook pricing
  • Use of adequate protection mechanisms (DRM) with interoperable formats (Epub) which are user-friendly