Ça ne se voit pas, comme ça, mais en quelques mois, j'ai fait un peu de recherche :
Au début du mois d’Août j'ai écrit un billet sur Smashwords,(en Anglais) et pourquoi c'était mon e-librairie préférée, ainsi que quelques suggestions qui à mon sens leur permettrait de s'améliorer.
Puis j'ai fait une "analyse" (non publiée) de la boutique Bookeen il y a un mois,
Et encore hier pour ebooksurf (non publiée non plus).
En plus de ces boutiques où j'ai fait un parcours d'un œil "critique", j'en ai également fréquenté quelques autres au gré des liens de livres, qui me portaient vers telle ou telle autre.
Au final, je me rends compte qu'il y a certains points qui me semblent plus importants que d'autres...
Les voici, par ordre d'importance décroissante :
- Une navigation sans "artifices", flash ou autres (NumerikLivres KO)
- Un moyen de déterminer facilement, avant achat, le prix, le(s) format(s) des fichiers, et la présence ou l'absence de DRMs et de marquage. (Kindle FR : FAIL !!)
- Si nécessaire, un filtrage possible des livres ne correspondant au choix DRM/format
- des Fichiers disponibles au formats epub : (Amazon Special Fail)
- Un "Cloud" : un historique des achats, et un accès illimité aux produits achetés (dans la limite de la durée de vie du magasin) (Plupart des boutiques d'auto-publieurs : Fail) (Note : idéalement, les indés et petits mettraient en place une infrastructure permettant de mettre en commun leurs "clouds" respectifs".
- Ouvertures aux auteurs indépendants (et auto-publiés) (FNAC : fail)
- Ouverture aux gros éditeurs : (Smashwords : fail)
- Ouverture à l'international : (B&N Giga-FAIL!!)
- Si ouvert à l'international, un filtrage par langue. (Smashwords: Fail)
- Un rangement clair en catégories, sous-catégories, sous-sous-catégories etc. (ebooksurf : Fail)
- Si rayon enfant, un découpage par classe d'age
- De nombreux commentaires et évaluations : (Petits : Fail) seuls les "gros" atteignent ce type de critère. Idée : mettre en commun les évaluations dans un "pool" exemple : 3,5 étoiles ici, 3.4 chez nos partenaires.
- Sur la fiche descriptive d'un livre, les liens, s'il fait partie d'une série, vers les autres livres de la série.
- Wish List : un panier "secondaire" où sauvegarder une liste de livres que l'on souhaite acheter "à l'occasion". (Librairies Françaises : Fail) Idéalement, quand on fait le pas et achète un livre de cette liste, il devrait en sortir automatiquement. Idée d'évolution : Possibilité de rendre visible une partie de sa Wish List, et aux autres d'y accéder pour "offrir" des livres de cette liste.
- Un achat facile : 1 Click d'Amazon par exemple, puis idéalement un "crédit" (MicroPay chez Webscription)
qui permet de payer en un coup une somme et de ne pas avoir à s'en soucier plus tard. Facilite à mon avis les achats d'impulsion.
- Et aussi paiement par Paypal (pas envie de sortir ma CB chaque achat).
- Une indication claire de la taille (en mots ou e-page, ou pages) des livres. (beaucoup : Fail)
- Si il y a un Cloud, possibilité d'organiser les livres dans ce Cloud.
Au final, ce sont Smashwords, Webscription et Amazon.com qui correspondent le mieux à ces critères, mais je ne demande qu'à voir du changement et du mouvement ... (vers le meileur bien sûr) !
Welcome to the E-Reading and RayTracing Blog. This blog covers my reactions, thoughts and discoveries about my two hobbies (Science Fiction Reading, and Real-Time Ray-Tracing), but may also possibly contain my ramblings on other subjects ... Posts may be in French or English, depending on the content...
Sunday, October 30, 2011
Thursday, October 27, 2011
Amazon's answers regarding DRMs on Kindle France
Roughly two weeks ago, when the french Kindle Store opened, I sensed a disturbance in the Force : Books seemed to be screaming under the Dark Power of DRMs.
(http://readingandraytracing.blogspot.com/2011/10/amazon-kindle-france-and-drms-different.html)
Well, I was (partly) wrong : While some books had DRMs, some others hadn't, following the wishes of their (self-)publishers. However, I, as a customer, had NO way of determining if a given book was with or without DRMs, except after having bought it.
After some time, I sent a mail to the Customers's Service (don't have the original mail though).
I received shortly thereafter the following mail:
Clearly, while Amazon still lets the publisher choose it's own DRMs, it adopted in France a different strategy than in the rest of the world : The "devices" mentions now books where restrictions are stricter than a standard DRMized 6, instead of mentioning whether it has DRMs at all. It is in France impossible for a customer to check the presence of DRMs given the informations on the detailed description page.
I mailed them again today, with these same explanations, and they only answered (in addition to links to the Terms of Service/EULAs) that they had forwarded my comment to the appropriate department.
Lastly, they included an email address (kindle-votre-avis@amazon.fr) where I could send further remarks.
If some of you ARE concerned with this stance in the French Store (which may be replicated in other upcoming Kindle Stores), I guess now would be a good time to express it, perhaps by e-mailing them your own remarks on that subject.
If some of you are self-publishers, and have chosen to NOT use DRMs, perhaps explaining that your wish is not only to have no DRMs on the books but for the customers to know it wold have additional "punch" than our "customer's" one.
(http://readingandraytracing.blogspot.com/2011/10/amazon-kindle-france-and-drms-different.html)
Well, I was (partly) wrong : While some books had DRMs, some others hadn't, following the wishes of their (self-)publishers. However, I, as a customer, had NO way of determining if a given book was with or without DRMs, except after having bought it.
After some time, I sent a mail to the Customers's Service (don't have the original mail though).
I received shortly thereafter the following mail:
In answer to your mail, here are some informations about DRMs and ouravailable ebook selection. The publishers choose whether they would like a DRM to be applied on their ebooks.
There are no limits to the number of times a title can be downloaded on a Kindle or Kindle Application. However, there can exist a limit regarding the number of Kindles or Kindle applications on wich a title can be available at the same time (usually 6).
If that limit is less than 6 (bold mine) Kindle or Kindle applications, you'll see the message "Maximum simultaneous devices : up to X depending on the publisher's limits" on the detailed description page on Amazon.fr 's Kindle Store.
Clearly, while Amazon still lets the publisher choose it's own DRMs, it adopted in France a different strategy than in the rest of the world : The "devices" mentions now books where restrictions are stricter than a standard DRMized 6, instead of mentioning whether it has DRMs at all. It is in France impossible for a customer to check the presence of DRMs given the informations on the detailed description page.
I mailed them again today, with these same explanations, and they only answered (in addition to links to the Terms of Service/EULAs) that they had forwarded my comment to the appropriate department.
Lastly, they included an email address (kindle-votre-avis@amazon.fr) where I could send further remarks.
If some of you ARE concerned with this stance in the French Store (which may be replicated in other upcoming Kindle Stores), I guess now would be a good time to express it, perhaps by e-mailing them your own remarks on that subject.
If some of you are self-publishers, and have chosen to NOT use DRMs, perhaps explaining that your wish is not only to have no DRMs on the books but for the customers to know it wold have additional "punch" than our "customer's" one.
Amazon DRM, le retour
Mail envoyé aujourd'hui (le 27/10/2011) à Amazon (Service Clientèle)
Réponse obtenue à 14h39 :
Bref : Pas de réponse... même si on peut espérer qu'effectivement les services concernés recevront la demande...
Mais il est également possible qu'il s'agisse juste de me renvoyer jouer dans la cour sans rien faire en attendant.
Je suggère donc à ceux qui comme moi se sentent concernés par le sujet d'envoyer un mail à l'adresse donnée. De préférence personnalisé histoire de montrer que je ne suis pas le seul pekin concerné.
En attendant :
Renvoi de "notification de non satisfaction :
Commentaire :
Bonjour,
Suite à une autre demande d'aide, j'ai reçu la réponse partiellement reproduite ci-contre :
Les éditeurs choisissent s’ils désirent appliquer une mesure de protection technique (DRM) sur leurs ebooks. Il n’y a pas de limite quant aux nombre de fois qu’un titre peut être téléchargé sur un Kindle ou une application Kindle, cependant il peut exister une limite quant aux nombres de Kindle ou applications Kindle sur lesquelles un titre peut être disponible en même temps (en général 6).
Si la limite est moins de 6 Kindle ou applications Kindle, vous verrez le message « Utilisation simultanée sur plusieurs appareils : Jusqu’à X appareils selon les limites de l’éditeur » sur la page détaillée de l’ebook dans la boutique Kindle d’Amazon.fr.
Je dois dire que cette réponse me choque profondément : alors que pour moi l'élément DRM est un critère déterminant pour l'achat de biens culturels, le fait que vous le masquiez le "DRM/Pas DRM" par "DRM/DRM Pires" est profondément affligeant.
Pourquoi tout simplement ne pas rester cohérents des autres magasins Kindle, qui affichent en cas d'absence de DRMs "Nombre de devices : Unlimited" ?, quitte à effectivement AUSSI afficher "Nombre d'appareils X" si X est inférieur à 6...
Réponse obtenue à 14h39 :
Suite à votre email, je vous remercie pour commentaire à propos des mesures de protection technique (DRM) des titres de la Boutique Kindle. Les éditeurs peuvent choisir de faire appliquer ces mesures de protection (DRM) à leurs fichiers, et lorsqu’ils font ce choix, nous respectons et protégeons ces restrictions.
Vous retrouverez les informations concernant le Contrat de Licence, les Conditions Générales d’Utilisation et la boutique Kindle grâce aux liens suivants :
Conditions d’Utilisation et Contrat de Licence : www.amazon.fr/gp/help/customer/display.html/ref=hp_left_ac?ie=UTF8&nodeId=200709...
Boutique Kindle : www.amazon.fr/gp/help/customer/display.html/ref=hp_left_ac?ie=UTF8&nodeId=200713...
Par ailleurs, jous confirme que je viens de transmettre votre commentaire au département approprié afin qu'il permette d'améliorer nos services et de les rendre plus en phase avec vos attentes.
Nous apprécions de recevoir des commentaires comme celui-ci qui contribuent à améliorer nos services et votre expérience de lecture avec le Kindle, n'hésitez pas à nous faire part de vos autres remarques directement à l’adresse suivante : kindle-votre-avis@amazon.fr
Bref : Pas de réponse... même si on peut espérer qu'effectivement les services concernés recevront la demande...
Mais il est également possible qu'il s'agisse juste de me renvoyer jouer dans la cour sans rien faire en attendant.
Je suggère donc à ceux qui comme moi se sentent concernés par le sujet d'envoyer un mail à l'adresse donnée. De préférence personnalisé histoire de montrer que je ne suis pas le seul pekin concerné.
En attendant :
Renvoi de "notification de non satisfaction :
La facilité de travailler avec Amazon à la résolution de votre problème
Bon
La qualité de notre représentant du service client
Bon
La politique d'Amazon concernant votre problème
Très mauvais
Commentaire :
"Les éditeurs peuvent choisir de faire appliquer ces mesures de protection (DRM) à leurs fichiers, et lorsqu’ils font ce choix, nous respectons et protégeons ces restrictions."
C'est parfait, il faut effectivement respecter leur choix.
Cependant, pour l'instant, Amazon France ne respecte pas les choix des clients qui ne souhaitent pas acheter de livres sans restrictions.
Monday, October 24, 2011
Réponse d'Amazon sur la question des DRMs
Voici la réponse obtenue suite à ma question à Amazon concernant les DRMs :
Suite à votre e-mail, voici quelque informations sur les DRM et notre sélection d'ebook disponible. Les éditeurs choisissent s’ils désirent appliquer une mesure de protection technique (DRM) sur leurs ebooks.
Il n’y a pas de limite quant aux nombre de fois qu’un titre peut être téléchargé sur un Kindle ou une application Kindle, cependant il peut exister une limite quant aux nombres de Kindle ou applications Kindle sur lesquelles un titre peut être disponible en même temps (en général 6).
Si la limite est moins de 6 Kindle ou applications Kindle, vous verrez le message « Utilisation simultanée sur plusieurs appareils : Jusqu’à X appareils selon les limites de l’éditeur » sur la page détaillée de l’ebook dans la boutique Kindle d’Amazon.fr.
Il est clair qu'il s'agit là d'un changement de "politique" d'Amazon puisque la mention a changé de sens : elle mentionne maintenant des restrictions plus "strictes" qu'un standard de 6, au lieu de mentionner une restriction moins stricte que les 6 "avec DRMs". Donc, il est impossible de déterminer au vu des éléments affichés si un livre est avec ou sans DRMs.
T'en veux pas de mon commentaire ? (1)
Edit : Ce matin (le lendemain), mon commentaire a été publié. Mais elles ont quand même été longues, ces 30 minutes !
Je sais bien que pris hors de son contexte un commentaire ne sert à rien. Cependant, aujourd'hui, j'ai voulu répondre à un article plutôt honnête quoique imprécis sur le Site du Figaro. Je me suis enregistré, et ils m'ont dit que ma réponse allait être "modérée" dans les 30 minutes. Quelques heures plus tard, il n'y est toujours pas. (Peut-être parce que mon nom et adresse sont assez approximatifs)
Toutefois, les voici.
(Réponse à l'article Kindle, petit prix, petite taille, petit progrès )
Bonjour,
Sans vouloir être pédant, je souhaiterais faire deux remarques sur votre article qui par ailleurs est un bon (même si un peu superficiel) test du Kindle.
La première une "nuance" de vocabulaire : Le terme tablette est normalement utilisé pour des appareils en couleur, à usage non spécifique, alors que le terme liseuse est employé pour les appareil dédiés à la lecture. Outre cet usage, le prix, le poids et l'encombrement séparent à mon avis ces équipements en deux catégories distinctes, que l'article mélange abondamment.
La seconde concerne votre analyse de la politique des prix, qui je vous l'accorde est largement discutable.
Là où je le suis moins, est sur la présentation que vous en faites, comme si elle était du fait du fournisseur de Kindle (en l'occurrence Amazon), alors que ce sont les éditeurs qui fixent les prix.
Enfin, un très léger détail : le passage du noir au blanc, ne dure pas unes seconde, mais un bien plus court instant, même s'il peut se révéler perturbant.
Malgré ces remarques, je vous remercie d'apporter un peu de visibilité aux appareils de lecture numériques, et espère que vous ferez l'essai de l'appareil Kobo/FNAC annoncé pour bientôt, ainsi que le Cybook Odissey, qui devrait également sortir avant Noël.
Je sais bien que pris hors de son contexte un commentaire ne sert à rien. Cependant, aujourd'hui, j'ai voulu répondre à un article plutôt honnête quoique imprécis sur le Site du Figaro. Je me suis enregistré, et ils m'ont dit que ma réponse allait être "modérée" dans les 30 minutes. Quelques heures plus tard, il n'y est toujours pas. (Peut-être parce que mon nom et adresse sont assez approximatifs)
Toutefois, les voici.
(Réponse à l'article Kindle, petit prix, petite taille, petit progrès )
Bonjour,
Sans vouloir être pédant, je souhaiterais faire deux remarques sur votre article qui par ailleurs est un bon (même si un peu superficiel) test du Kindle.
La première une "nuance" de vocabulaire : Le terme tablette est normalement utilisé pour des appareils en couleur, à usage non spécifique, alors que le terme liseuse est employé pour les appareil dédiés à la lecture. Outre cet usage, le prix, le poids et l'encombrement séparent à mon avis ces équipements en deux catégories distinctes, que l'article mélange abondamment.
La seconde concerne votre analyse de la politique des prix, qui je vous l'accorde est largement discutable.
Là où je le suis moins, est sur la présentation que vous en faites, comme si elle était du fait du fournisseur de Kindle (en l'occurrence Amazon), alors que ce sont les éditeurs qui fixent les prix.
Enfin, un très léger détail : le passage du noir au blanc, ne dure pas unes seconde, mais un bien plus court instant, même s'il peut se révéler perturbant.
Malgré ces remarques, je vous remercie d'apporter un peu de visibilité aux appareils de lecture numériques, et espère que vous ferez l'essai de l'appareil Kobo/FNAC annoncé pour bientôt, ainsi que le Cybook Odissey, qui devrait également sortir avant Noël.
Wednesday, October 19, 2011
Mon livre, mon bébé !
Encore vu il y a quelques jours, "La question des DRM est difficile. Quand on est auteur, on ne veut pas vraiment lâcher son bébé dans la nature j’en sais quelque chose !".
Et là, moi, je fais tilt, je rebondis, je bouillonne, je fulmine, et puis, finalement, je laisse passer...
Oui, parce que les discussions à n'en plus finir sur les DRMs, il y en a eu, il y en a, et il y en aura encore.
Mais là, aujourd'hui, je relis ce commentaire, et me dit : (petite et fluette voie intérieure) "Mais, elle est intéressante cette analogie dites moi !"
Et me voilà avec un nouveau billet à écrire.
Allez, étudions son histoire, à ce livre.
La conception est finalement assez simple : C'est un désir chez l'auteur, qui la débute, et par la rencontre d'une idée, et d'un talent démarre la création d'un manuscrit. Ensuite, c'est le temps qui fait les choses : disons neufs mois, pendant lesquels le manuscrit grossit, devient de brouillon très grossier qu'il est au début quelque chose de plus en plus fin et complexe. Puis vient la naissance, avec la première "sortie" du livre, le premier jet est terminé. Maintenant vient une phase pendant laquelle l'auteur l'éduque, en bon parent bienveillant, le relisant, et corrigeant ses fautes les plus grossières, avec tout l'amour qu'il peut avoir.
Mais bientôt, arrive l'heure de la rentrée, et avec elle un premier déchirement, où le livre est confié sous la bonne garde des relecteurs (professionnels ou non). Et là, le livre va devoir se confronter à l'opinion et l'avis de personnes extérieures à son cercle familial. Sans doute cela va t'il donner lieu à quelques mises au point, explications, ou au contraire encouragements dans un sens ou un autre. Bref, l'éducation d'un livre n'est pas chose aisée, et s'il ne faut pas le brimer en lui ôtant toute personnalité, il ne faut pas non plus le laisser donner trop grande liberté, et donc lui apprendre à se plier aux règles de bonnes conduites : syntaxe, grammaire, style etc...
Enfin, à l'issu de cette enfance, arrive le grand jour ! LaMajorité Publication ! L'envol de l'enfant, maintenant adulte !
Finis les contacts restreints avec le monde, il doit partir à sa découverte, et créer sa propre histoire.
Elle est belle cette histoire de livre non ? Un enfant devenu indépendant et quittant ses parents...
Mais du coup, cette question lancinante : c'est quoi cette laisse qu'on lui a mis ? Ce boulet qu'il traine ? Ces DRMs à la C.. ?
Laissez le libre bon sang !
Laissez le partir !
Il est grand, adulte !
C'est votre enfant ! Pourquoi tenez vous à le garder dans cette cage, même dorée, que vous lui avez construite ?
Et là, moi, je fais tilt, je rebondis, je bouillonne, je fulmine, et puis, finalement, je laisse passer...
Oui, parce que les discussions à n'en plus finir sur les DRMs, il y en a eu, il y en a, et il y en aura encore.
Mais là, aujourd'hui, je relis ce commentaire, et me dit : (petite et fluette voie intérieure) "Mais, elle est intéressante cette analogie dites moi !"
Et me voilà avec un nouveau billet à écrire.
Allez, étudions son histoire, à ce livre.
La conception est finalement assez simple : C'est un désir chez l'auteur, qui la débute, et par la rencontre d'une idée, et d'un talent démarre la création d'un manuscrit. Ensuite, c'est le temps qui fait les choses : disons neufs mois, pendant lesquels le manuscrit grossit, devient de brouillon très grossier qu'il est au début quelque chose de plus en plus fin et complexe. Puis vient la naissance, avec la première "sortie" du livre, le premier jet est terminé. Maintenant vient une phase pendant laquelle l'auteur l'éduque, en bon parent bienveillant, le relisant, et corrigeant ses fautes les plus grossières, avec tout l'amour qu'il peut avoir.
Mais bientôt, arrive l'heure de la rentrée, et avec elle un premier déchirement, où le livre est confié sous la bonne garde des relecteurs (professionnels ou non). Et là, le livre va devoir se confronter à l'opinion et l'avis de personnes extérieures à son cercle familial. Sans doute cela va t'il donner lieu à quelques mises au point, explications, ou au contraire encouragements dans un sens ou un autre. Bref, l'éducation d'un livre n'est pas chose aisée, et s'il ne faut pas le brimer en lui ôtant toute personnalité, il ne faut pas non plus le laisser donner trop grande liberté, et donc lui apprendre à se plier aux règles de bonnes conduites : syntaxe, grammaire, style etc...
Enfin, à l'issu de cette enfance, arrive le grand jour ! La
Finis les contacts restreints avec le monde, il doit partir à sa découverte, et créer sa propre histoire.
Elle est belle cette histoire de livre non ? Un enfant devenu indépendant et quittant ses parents...
Mais du coup, cette question lancinante : c'est quoi cette laisse qu'on lui a mis ? Ce boulet qu'il traine ? Ces DRMs à la C.. ?
Laissez le libre bon sang !
Laissez le partir !
Il est grand, adulte !
C'est votre enfant ! Pourquoi tenez vous à le garder dans cette cage, même dorée, que vous lui avez construite ?
Thursday, October 13, 2011
J'en veux plus
Résumé : Je Veux TOUT, ma bibliotheque accessible partout, tout le temps, instantanément avec n'importe quel matériel, et que mes achats y soient envoyés quel que soit le média par lequel je l'aurais acheté.
Mais maintenant j'en veux PLUS !
Pouvoir organiser cette bibliothèque en "rayons" (oui, ma bibliothèque chez Smashwords, c'est plus une liste à la prévert qu'un espace rangé), pouvoir y faire des filtres, des tris.
Pouvoir partager ma bibliothèque avec ma famille, sans pour autant mélanger mes livres aux leurs, et en pouvant en garder une partie "privée".
Pouvoir partager mes livres avec mes amis dans les limites du "raisonnable", et les autoriser à consulter mes "rayonnages" (à condition encore que je les marques "visibles").
Pouvoir commenter/reviewer mes livres, et diffuser ces reviews automatiquement à tous les stores qui le souhaitent.
(Concernant ce point, NON, Amazon, si je poste une review sur ton site, tu n'en deviens pas propriétaire, et je ne comprends pas de quel droit, si je le poste ailleurs, tu te permettrais de l'enever de ton Store).
Du coup, sur les Stores, je veux plus de métadonnées, ce qui me permet de mettre en place des systèmes de "rangement" automatique dans la bibliothèque dès réception. (Calibre fait déjà quelque chose comme ça avec les tags).
Je veux que les reviews soient "partagées/dupliquées" entre vous, (avec bien entendu une mise en valeur plus importantes des reviews "locales"), ce qui permettrait à un futur acheteur de pouvoir accéder à toutes les reviews d'un livre, même sur le store du plus petit self-publisher.
J'en veux des choses, en encore, je suis sur que demain j'en voudrait d'autres...
PS : à noter que là encore, ce que je veux dépend d'utilisation de standards, mais que techniquement, (à la diffusion des reviews près et encore...), on on est TRES loin de l'impossible !
Mais maintenant j'en veux PLUS !
Pouvoir organiser cette bibliothèque en "rayons" (oui, ma bibliothèque chez Smashwords, c'est plus une liste à la prévert qu'un espace rangé), pouvoir y faire des filtres, des tris.
Pouvoir partager ma bibliothèque avec ma famille, sans pour autant mélanger mes livres aux leurs, et en pouvant en garder une partie "privée".
Pouvoir partager mes livres avec mes amis dans les limites du "raisonnable", et les autoriser à consulter mes "rayonnages" (à condition encore que je les marques "visibles").
Pouvoir commenter/reviewer mes livres, et diffuser ces reviews automatiquement à tous les stores qui le souhaitent.
(Concernant ce point, NON, Amazon, si je poste une review sur ton site, tu n'en deviens pas propriétaire, et je ne comprends pas de quel droit, si je le poste ailleurs, tu te permettrais de l'enever de ton Store).
Du coup, sur les Stores, je veux plus de métadonnées, ce qui me permet de mettre en place des systèmes de "rangement" automatique dans la bibliothèque dès réception. (Calibre fait déjà quelque chose comme ça avec les tags).
Je veux que les reviews soient "partagées/dupliquées" entre vous, (avec bien entendu une mise en valeur plus importantes des reviews "locales"), ce qui permettrait à un futur acheteur de pouvoir accéder à toutes les reviews d'un livre, même sur le store du plus petit self-publisher.
J'en veux des choses, en encore, je suis sur que demain j'en voudrait d'autres...
PS : à noter que là encore, ce que je veux dépend d'utilisation de standards, mais que techniquement, (à la diffusion des reviews près et encore...), on on est TRES loin de l'impossible !
Wednesday, October 12, 2011
Je Veux TOUT !
Voilà, Amazon est là, avec son Kindle presque le même qu'aux US : Combinaison Store/liseuse.
La Fnac est là (Store), avec son partenariat Kobo (Liseuse).
Sony est là, avec son store et sa liseuse.
Bookeen est là, avec son Store et ses Cybooks.
B&N est là bas, avec son Store et ses liseuses...
et il y a aussi tous les "petits" : éditeurs/self-publishers/distributeurs ... qui eux, sans matériel, tiennent tout de même à augmenter leur marge avec propre magasin. (Smashwords, Epagine, immateriel, Paumadou ...)
Sans oublier les libraires qui, on le souhaitent pour eux, vont prendre le virage numérique et vendre des ebooks, touchant une commission sur chacun de ceux qu'ils auront conseillé.
Et il y a Nous, lecteurs, consommateurs...
Qu'est ce qu'on veut, nous ?
Amazon l'a très bien compris, on veut de la simplicité : en un clic télécharger un extrait, en un autre (ou sans passer par le premier) acheter/télécharger/lire un livre. Et ça, où qu'on soit (au Wifi près), et à n'importe quelle heure.
Et c'est là qu'elle est, la force d'Amazon ainsi que dans ses conseils, à travers les algorithmes de recommandations et les avis clients.
Mais ce qu'on veut d'autre aussi (enfin ceux qui se posent la question) c'est que nos achats soient pérennes, à l'abris d'une panne ou d'un changement technique qui nous laisse sur le carreau, avec une bibliothèque virtuelle partie en fumée.
Et ce dont on a besoin, en tant que consommateur, c'est de pouvoir faire notre choix, pour chaque achat, et quel que soit notre matériel, de la boutique où on va l'acheter.
C'est aussi, de pouvoir acheter, quel que soit notre matériel, avec la même simplicité que sur le Store du fabriquant.
C'est aussi, dès qu'on a acheté un livre, de pouvoir le lire sur n'importe quelle liseuse, (même celle du concurrent), avec la même simplicité que si on l'avait acheté sur le Store du fabriquant.
C'est aussi, dès qu'on a acheté un livre, qu'il soit sauvegardé dans une bibliothèque, indépendant de la boutique où on l'a acheté (et bien sûr de celui nous ayant fourni le matériel/logiciel de lecture).
C'est aussi que cette bibliothèque soit pérennisée, illimitée dans le temps et indépendante d'un serveur "propriétaire".
C'est aussi que cette bibliothèque soit "duplicable" afin de pouvoir être sauvegardée sur des supports multiples, chacun indépendament capable de restituer l'ensemble des livres acquis.
Et qu'est ce que j'ai de tout ça pour l'instant ? Ben Calibre, et une multitude de "boutiques", gardant plus ou moins une trace de mes achats, ayant ou non un "cloud" avec mes achats chez eux (mais jamais le même bien sûr).
Alors oui, je veux le beurre, l'argent du beurre, et en plus, je veux que toute ce petit monde soit financé correctement : Auteurs, Editeurs/ Publieurs, Distributeurs, Détaillants ...
Mais je pense que c'est faisable, à condition que chacun arrête de nous faire CHIER avec des DRMs à la con, avec des formats propriétaires, chacun avec son Cloud, mais sans garantie que ce Cloud survivra dans le cas où il viendrait à changer de politique ou de technique.
Ce qu'il faudrait, c'est un système standardisé, avec pourquoi pas des serveurs "bibliothèque", sur lesquels chaque ebook acheté serait transféré automatiquement, et auquel on accéderait grâce à des logiciels "standards", quel que soit le matériel de lecture utilisé. Il faudrait bien sûr pouvoir accéder sans restriction technique à l'ensemble de sa bibliothèque sur un serveur donné, par exemple pour en faire une sauvegarde locale.
Alors oui, c'est assez utopique, mais pourquoi ça ne pourrait pas se faire ?
Techniquement, sans être Fastoche, c'est déjà ce que fait chacun dans son coin avec son écosystème plus(Kindle) ou moins(les autres) fermé.
Commercialement, c'est ce à quoi un marché "concurrentiel" devrait aboutir.
Mais bon... on peut toujours rêver...
Et en attendant, c'est chez Smashwords que j'ai trouvé le plus proche de ça. (et Webscription, mais avec un catalogue hyper spécialisé/limité)
La Fnac est là (Store), avec son partenariat Kobo (Liseuse).
Sony est là, avec son store et sa liseuse.
Bookeen est là, avec son Store et ses Cybooks.
B&N est là bas, avec son Store et ses liseuses...
et il y a aussi tous les "petits" : éditeurs/self-publishers/distributeurs ... qui eux, sans matériel, tiennent tout de même à augmenter leur marge avec propre magasin. (Smashwords, Epagine, immateriel, Paumadou ...)
Sans oublier les libraires qui, on le souhaitent pour eux, vont prendre le virage numérique et vendre des ebooks, touchant une commission sur chacun de ceux qu'ils auront conseillé.
Et il y a Nous, lecteurs, consommateurs...
Qu'est ce qu'on veut, nous ?
Amazon l'a très bien compris, on veut de la simplicité : en un clic télécharger un extrait, en un autre (ou sans passer par le premier) acheter/télécharger/lire un livre. Et ça, où qu'on soit (au Wifi près), et à n'importe quelle heure.
Et c'est là qu'elle est, la force d'Amazon ainsi que dans ses conseils, à travers les algorithmes de recommandations et les avis clients.
Mais ce qu'on veut d'autre aussi (enfin ceux qui se posent la question) c'est que nos achats soient pérennes, à l'abris d'une panne ou d'un changement technique qui nous laisse sur le carreau, avec une bibliothèque virtuelle partie en fumée.
Et ce dont on a besoin, en tant que consommateur, c'est de pouvoir faire notre choix, pour chaque achat, et quel que soit notre matériel, de la boutique où on va l'acheter.
C'est aussi, de pouvoir acheter, quel que soit notre matériel, avec la même simplicité que sur le Store du fabriquant.
C'est aussi, dès qu'on a acheté un livre, de pouvoir le lire sur n'importe quelle liseuse, (même celle du concurrent), avec la même simplicité que si on l'avait acheté sur le Store du fabriquant.
C'est aussi, dès qu'on a acheté un livre, qu'il soit sauvegardé dans une bibliothèque, indépendant de la boutique où on l'a acheté (et bien sûr de celui nous ayant fourni le matériel/logiciel de lecture).
C'est aussi que cette bibliothèque soit pérennisée, illimitée dans le temps et indépendante d'un serveur "propriétaire".
C'est aussi que cette bibliothèque soit "duplicable" afin de pouvoir être sauvegardée sur des supports multiples, chacun indépendament capable de restituer l'ensemble des livres acquis.
Et qu'est ce que j'ai de tout ça pour l'instant ? Ben Calibre, et une multitude de "boutiques", gardant plus ou moins une trace de mes achats, ayant ou non un "cloud" avec mes achats chez eux (mais jamais le même bien sûr).
Alors oui, je veux le beurre, l'argent du beurre, et en plus, je veux que toute ce petit monde soit financé correctement : Auteurs, Editeurs/ Publieurs, Distributeurs, Détaillants ...
Mais je pense que c'est faisable, à condition que chacun arrête de nous faire CHIER avec des DRMs à la con, avec des formats propriétaires, chacun avec son Cloud, mais sans garantie que ce Cloud survivra dans le cas où il viendrait à changer de politique ou de technique.
Ce qu'il faudrait, c'est un système standardisé, avec pourquoi pas des serveurs "bibliothèque", sur lesquels chaque ebook acheté serait transféré automatiquement, et auquel on accéderait grâce à des logiciels "standards", quel que soit le matériel de lecture utilisé. Il faudrait bien sûr pouvoir accéder sans restriction technique à l'ensemble de sa bibliothèque sur un serveur donné, par exemple pour en faire une sauvegarde locale.
Alors oui, c'est assez utopique, mais pourquoi ça ne pourrait pas se faire ?
Techniquement, sans être Fastoche, c'est déjà ce que fait chacun dans son coin avec son écosystème plus(Kindle) ou moins(les autres) fermé.
Commercialement, c'est ce à quoi un marché "concurrentiel" devrait aboutir.
Mais bon... on peut toujours rêver...
Et en attendant, c'est chez Smashwords que j'ai trouvé le plus proche de ça. (et Webscription, mais avec un catalogue hyper spécialisé/limité)
Amazon Kindle France and DRMs : different strategy or Bug ?
After the happy news of Kindle's arrival in France, I feel a little unease for a few days :
While the choice of some Kindle publishers (self and classical alike) is to not have DRMs, it seems the Kindle France Store applies DRMs ebooks regardless of that choice. This is also true for foreign books. So if some self-publisher, adding the book in the US KDP, decides to have no DRM, it is nonetheless used for the "french" ebook store.
A few self-publishersI know have confirmed having been presented in KDP with the choice of DRM/noDRM, while Bragelonne (one of the major SF/Fantasy classical publisher), opposed to their use told me (Twitter inside) :
"Not us. We provide the files without DRMs. We can't do anything about it, Sorry".
"DRMs at Amazon are not of our initiative, we have no choice with the .azw layer".
"We provide the files without DRMs, after that it's Amazon's cloud that make it encrypted".
From what I've seen, even books published without DRMs through other Kindle platforms (Kindle US for example) are present on the KindleFR store WITH the handcuffs.
What I don't understand is that until now, and on all the national Kindle platforms, Amazon clearly stated regarding its DRM policy, that they don't decide it, but leave it to the publishers to decide. Not only was it clear, but it also WORKED that way. Well, if some publishers want to shoot themselves in the foot, that's their right after all, but here, the DRMs seem to have been applied regardless of the publisher's choice.
Finally, even if Amazon's Help page state that a restriction may be in place, at least some kind of HINT may be better, to show that the books ARE DRM ridden.
It may be possible that the DRM encryption are used systematically, whether the number of devices being limited.
It also may be a simple bug , in which case it may be important to raise it as soon as possible, so that it's corrected and not too many DRMised books are sold.
Lastly, it may be a strategical choice, in which case it's most important to mobilize against Amazon strong-arming DRMs in the French Kindle Store, before perhaps establishing them worldwide.
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Tuesday, October 11, 2011
Amazon Kindle et DRM : Politique différente ou Bug ?
Après la bonne nouvelle de l'arrivée tant attendue du Kindle en France, je déchante un peu depuis quelques jours :
Alors que la politique de certains éditeurs et publieurs sur le Kindle Store FR est de ne pas mettre de DRMs, il semblerait qu'ils soient appliqués malgré tout par Amazon, et ceci que l'éditeur soit Français ou étranger.
Les auto-publieurs que je connais m'ont confirmé avoir eu le choix dans le KDP de la présence ou de l'absence de DRMs, alors que Bragelonne (une des maisons d'éditions majeures dans les domaines SF/Fantasy en France) et qui est opposée aux DRMs m'a précisé : (Twitter inside)
"Spa nous. On livre tous nos fichiers SANS DRM. Là, on n'y peut rien, navré."
Alors que la politique de certains éditeurs et publieurs sur le Kindle Store FR est de ne pas mettre de DRMs, il semblerait qu'ils soient appliqués malgré tout par Amazon, et ceci que l'éditeur soit Français ou étranger.
Les auto-publieurs que je connais m'ont confirmé avoir eu le choix dans le KDP de la présence ou de l'absence de DRMs, alors que Bragelonne (une des maisons d'éditions majeures dans les domaines SF/Fantasy en France) et qui est opposée aux DRMs m'a précisé : (Twitter inside)
"Spa nous. On livre tous nos fichiers SANS DRM. Là, on n'y peut rien, navré."
"Les DRM chez Amazon ne sont pas à notre initiative. Pas le choix avec la couche en .azw"
"Nous on livre sans DRM, après c'est le système de cloud d'Amazon qui fait que c'est crypté."
D'après ce que j'ai vu, il faut voir qu'en plus, même les livres mis en publication sans DRMs sur les autres plateformes (KindleUS par exemple) se retrouvent sur KindleFR affublés de ces menottes à la con.
Ce que je ne comprends pas, c'est que jusqu'à présent, et dans l'ensemble des plateformes nationales Kindle, Amazon a été "clair" sur sa politique DRM : c'est pas eux qui la décident, c'est le "publieur" (éditeur ou auto-publié). Non seulement c'était clair, mais c'est bien comme ça que ça fonctionnait.
Alors, si certains éditeurs veulent se tirer une balle dans le pieds, c'est leur droit après tout, mais là, les DRMs sont appliquées indifféremment du choix du publieur.
Enfin, pour terminer, même si les aides Amazon précisent la possibilité d'une restriction (
"Il n'existe aucune limite quant au nombre de fois qu'un titre peut être téléchargé, cependant les éditeurs peuvent avoir restreint l'accès au même titre à un nombre limité d'appareils en même temps (en règle générale 6)." ), pour autant la présence ou l'absence des DRMs n'est pas claire.
Il est possible que les DRMs soient utilisés systématiquement, sans pour autant verrouiller le nombre d'appareils.
Il est possible également qu'il s'agisse aussi tout simplement d'un bug sur le site, auquel cas, il peut être intéressant de le faire remonter le plus rapidement possible afin d'éviter la diffusion d'un trop grand nombre de livres DRMisés.
Enfin, il est possible qu'il s'agisse d'une décision stratégique, auquel cas il me semble le plus urgent de se mobiliser contre ce passage en force des DRMs sur le Kindle Store français.
Edit 26/10/2012: Je me suis trompé (comme dit dans certains autres billets) : TOUS les livres n'ont pas des DRMs, c'est juste que les DRMs ne sont pas affichés. http://readingandraytracing.blogspot.fr/2011/10/reponse-damazon-sur-la-question-des.html
D'après ce que j'ai vu, il faut voir qu'en plus, même les livres mis en publication sans DRMs sur les autres plateformes (KindleUS par exemple) se retrouvent sur KindleFR affublés de ces menottes à la con.
Ce que je ne comprends pas, c'est que jusqu'à présent, et dans l'ensemble des plateformes nationales Kindle, Amazon a été "clair" sur sa politique DRM : c'est pas eux qui la décident, c'est le "publieur" (éditeur ou auto-publié). Non seulement c'était clair, mais c'est bien comme ça que ça fonctionnait.
Alors, si certains éditeurs veulent se tirer une balle dans le pieds, c'est leur droit après tout, mais là, les DRMs sont appliquées indifféremment du choix du publieur.
Enfin, pour terminer, même si les aides Amazon précisent la possibilité d'une restriction (
"Il n'existe aucune limite quant au nombre de fois qu'un titre peut être téléchargé, cependant les éditeurs peuvent avoir restreint l'accès au même titre à un nombre limité d'appareils en même temps (en règle générale 6)." ), pour autant la présence ou l'absence des DRMs n'est pas claire.
Il est possible que les DRMs soient utilisés systématiquement, sans pour autant verrouiller le nombre d'appareils.
Il est possible également qu'il s'agisse aussi tout simplement d'un bug sur le site, auquel cas, il peut être intéressant de le faire remonter le plus rapidement possible afin d'éviter la diffusion d'un trop grand nombre de livres DRMisés.
Enfin, il est possible qu'il s'agisse d'une décision stratégique, auquel cas il me semble le plus urgent de se mobiliser contre ce passage en force des DRMs sur le Kindle Store français.
Edit 26/10/2012: Je me suis trompé (comme dit dans certains autres billets) : TOUS les livres n'ont pas des DRMs, c'est juste que les DRMs ne sont pas affichés. http://readingandraytracing.blogspot.fr/2011/10/reponse-damazon-sur-la-question-des.html
Boule De Cristal au carré !
Lorsque je veux avoir une idée du futur de l'ebook, je regarde dans ma Boule de Cristal Numérique, c'est une habitude. Mais voila t'y pas que ce que je vois dans ma Boule de Cristal, se met à prédire l'avenir !!
Dans un nouveau blog But Why Would You…. Ever Try To Predict the Future In Publishing?, Dean Wesley Smith (que je vous recommande de suivre si vous lisez l'anglais) fait 6 prédictions pour le marché des ebooks US.
J'en fait une très rapide et superficielle traduction ici. Si vous en souhaitez-plus, allez lire, et s'il y a suffisemment de demande (et si j'en ai le temps) je referais ça pus précisément.
Prédiction 1)(facile !) La période de Noël va être d'enfer pour les ebooks
Le nombre de livres papiers vendus va diminuer dans le premier semestre de l'année prochaine, ce qui va causer la panique sur le terrain et dans les journaux. (La fin du monde, après tout c'est bien en 2012)
En même temps, les profits de certains editeurs vont augmenter pour certains grâce à l'augmentation des ventes des ebooks (fort marge) et la diminution de vente des livres papiers( moins de coûts de production, distribution etc). Et pour certains, passage à une part importante d'impression à la demande.
Prédiction 2)(facile aussi!) Recommencement à chaque période de Noël de la prédiction N°1, avec des bouleversements et re-consolidation autour d'un modèle orienté vers le POD (impression à la demande) et sans le système des retours.
Prédiction 3) (facile encore) Certaines maisons d'édition vont avoir des problèmes pour diminuer les coûts d liés au papier et seront soit liquidées, soit vendues par le groupe auquel elles appartiennent. Les autres vont s'adapter et survivre, notamment grâce aux plus fortes marges sur le numérique liées aux contrats avantageux avec les auteurs, et à la re-publication des fonds "backlist" de ceux-ci.
Prédiction 4) (allez, encore assez raisonnablement facile) Les schémas présentés au dessus vont continuer, avec de nombreux nouveaux entrants, distributeurs,éditeurs, librairies (virtuelles ou physiques). La distribution mondiale des livres en langue anglaise va bien augmenter les profits des éditeurs, ce qui va les mener à la demande des droits "internationaux" sur les oeuvres au lieu des marchés nationaux. Mais pas que les gros éditeurs, les auto-publieurs aussi.
Prédiction 5) (déjà en cours) les librairies qui auront été faibles et stupides vont fermer, mais au profit de plus petites et indépendantes. Au bout du compte, elles vont trouver un moyen de compléter les manque à gagner dans l'aide et le conseil à l'achat de livres électroniques, vendues à travers elles.
Prédiction 6) (Allez une vraie prédiction cette fois) Dans 5 ans, 1 livre vendu sera en papier, pour 3 électroniques. Les formats survivants au passage du POD seront les "Brochés" et "Cartonnés". Les livres de poches auront disparus.
Dans un nouveau blog But Why Would You…. Ever Try To Predict the Future In Publishing?, Dean Wesley Smith (que je vous recommande de suivre si vous lisez l'anglais) fait 6 prédictions pour le marché des ebooks US.
J'en fait une très rapide et superficielle traduction ici. Si vous en souhaitez-plus, allez lire, et s'il y a suffisemment de demande (et si j'en ai le temps) je referais ça pus précisément.
Prédiction 1)(facile !) La période de Noël va être d'enfer pour les ebooks
Le nombre de livres papiers vendus va diminuer dans le premier semestre de l'année prochaine, ce qui va causer la panique sur le terrain et dans les journaux. (La fin du monde, après tout c'est bien en 2012)
En même temps, les profits de certains editeurs vont augmenter pour certains grâce à l'augmentation des ventes des ebooks (fort marge) et la diminution de vente des livres papiers( moins de coûts de production, distribution etc). Et pour certains, passage à une part importante d'impression à la demande.
Prédiction 2)(facile aussi!) Recommencement à chaque période de Noël de la prédiction N°1, avec des bouleversements et re-consolidation autour d'un modèle orienté vers le POD (impression à la demande) et sans le système des retours.
Prédiction 3) (facile encore) Certaines maisons d'édition vont avoir des problèmes pour diminuer les coûts d liés au papier et seront soit liquidées, soit vendues par le groupe auquel elles appartiennent. Les autres vont s'adapter et survivre, notamment grâce aux plus fortes marges sur le numérique liées aux contrats avantageux avec les auteurs, et à la re-publication des fonds "backlist" de ceux-ci.
Prédiction 4) (allez, encore assez raisonnablement facile) Les schémas présentés au dessus vont continuer, avec de nombreux nouveaux entrants, distributeurs,éditeurs, librairies (virtuelles ou physiques). La distribution mondiale des livres en langue anglaise va bien augmenter les profits des éditeurs, ce qui va les mener à la demande des droits "internationaux" sur les oeuvres au lieu des marchés nationaux. Mais pas que les gros éditeurs, les auto-publieurs aussi.
Prédiction 5) (déjà en cours) les librairies qui auront été faibles et stupides vont fermer, mais au profit de plus petites et indépendantes. Au bout du compte, elles vont trouver un moyen de compléter les manque à gagner dans l'aide et le conseil à l'achat de livres électroniques, vendues à travers elles.
Prédiction 6) (Allez une vraie prédiction cette fois) Dans 5 ans, 1 livre vendu sera en papier, pour 3 électroniques. Les formats survivants au passage du POD seront les "Brochés" et "Cartonnés". Les livres de poches auront disparus.
Monday, October 10, 2011
Lire Numérique, d'une habitude à un forum
Ca y est... ça me trottait depuis quelques temps dans la tête, et la semaine dernière, après l'annonce d'Amazon pour l'ouverture de Kindle France, ça a fini par s'imposer à moi, alors je l'ai fait : J'ai ouvert un forum consacré à la lecture sur liseuse (lecteur numérique)... Voici une petite présentation (avant que je la mette sur le forum d'ailleurs)
Lire Numérique, c'est quoi ?
C'est un forum destiné à discuter de tout autour du thème des livres numériques. Qu'il s'agisse des livres en eux même, des librairies numériques (ou physiques d'ailleurs), du matériel, du logiciel, des contenus, d'écriture, de marketing, ou même de tout autre chose, Lire Numérique est un lieu de rencontre pour tous les lecteurs s'intéressant du'une manière ou d'une autre aux ebooks.
Lire Numérique, c'est où ?
Actuellement, l'adresse est la suivante : http://lire-numerique.com/forum
Il s'agit d'un serveur partagé. Pour l'instant et tant que les frais de fonctionnements restent raisonnables, nous les prenons à notre charge, et ne mettrons donc ni publicité, ni liens "sponsorisés". Si toutefois les frais de fonctionnement gonflaient, nous pourrions être obligés de reconsidérer cette décision.
Pourquoi ne pas aller sur un autre site ?
Parce que nous n'en avons pas trouvé de francophone qui fédère tous ces sujets. En anglais, il y a par exemple Mobileread, Kindleboards, mais tous deux sont au moins majoritairement anglophones.
Y a t'il des sujets "tabous" ?
Les deux classiques : "Politique" et "Religion".
Un troisième : le site n'acceptera AUCUN message encourageant à la reproduction non autorisée des oeuvres en dehors de la copie privée. Il va sans dire que tout lien vers un site diffusant des copies "pirates" sera censuré.
Quatrième sujet : même si l'utilisation des DRMs nous semble très contre-productive et inefficace, l'illégalité potentielle des solutions de dévérouillage et de discussions s'y rapportant nous oblige à demander à ce qu'aucun lien ou explication directe concernant ces techniques ne soit donné. Bien sûr, cette "restriction" ne se limite qu'aux aspects techniques.
Si je suis un auteur, ais-je le droit de faire ma publicité?
Dans le forum, seuls deux endroits sont autorisés pour la publicité : la signature (à condition qu'elle reste non-envahissante), et le Sous-Forum "".
Pour autant, si vous souhaitez rencontrer d'autres auteurs (ou lecteurs curieux de cette facette du livre) pour parler technique, un forum vous est ouvert. Bien sûr, nous ne vous interdisons pas (bien au contraire) de participer à toutes les discussions et à rencontrer les autres lecteurs dans l'ensemble du site.
Lire Numérique, c'est quoi ?
C'est un forum destiné à discuter de tout autour du thème des livres numériques. Qu'il s'agisse des livres en eux même, des librairies numériques (ou physiques d'ailleurs), du matériel, du logiciel, des contenus, d'écriture, de marketing, ou même de tout autre chose, Lire Numérique est un lieu de rencontre pour tous les lecteurs s'intéressant du'une manière ou d'une autre aux ebooks.
Lire Numérique, c'est où ?
Actuellement, l'adresse est la suivante : http://lire-numerique.com/forum
Il s'agit d'un serveur partagé. Pour l'instant et tant que les frais de fonctionnements restent raisonnables, nous les prenons à notre charge, et ne mettrons donc ni publicité, ni liens "sponsorisés". Si toutefois les frais de fonctionnement gonflaient, nous pourrions être obligés de reconsidérer cette décision.
Pourquoi ne pas aller sur un autre site ?
Parce que nous n'en avons pas trouvé de francophone qui fédère tous ces sujets. En anglais, il y a par exemple Mobileread, Kindleboards, mais tous deux sont au moins majoritairement anglophones.
Y a t'il des sujets "tabous" ?
Les deux classiques : "Politique" et "Religion".
Un troisième : le site n'acceptera AUCUN message encourageant à la reproduction non autorisée des oeuvres en dehors de la copie privée. Il va sans dire que tout lien vers un site diffusant des copies "pirates" sera censuré.
Quatrième sujet : même si l'utilisation des DRMs nous semble très contre-productive et inefficace, l'illégalité potentielle des solutions de dévérouillage et de discussions s'y rapportant nous oblige à demander à ce qu'aucun lien ou explication directe concernant ces techniques ne soit donné. Bien sûr, cette "restriction" ne se limite qu'aux aspects techniques.
Si je suis un auteur, ais-je le droit de faire ma publicité?
Dans le forum, seuls deux endroits sont autorisés pour la publicité : la signature (à condition qu'elle reste non-envahissante), et le Sous-Forum "".
Pour autant, si vous souhaitez rencontrer d'autres auteurs (ou lecteurs curieux de cette facette du livre) pour parler technique, un forum vous est ouvert. Bien sûr, nous ne vous interdisons pas (bien au contraire) de participer à toutes les discussions et à rencontrer les autres lecteurs dans l'ensemble du site.
Si vous avez des questions ou suggestions supplémentaires à ajouter (ou critiques d'ailleurs), elles sont les bienvenues
Friday, October 7, 2011
Amazon's Special Offer : the dual-bladed razor
Late, but only by a few weeks, here is one analysis of the new Kindle line-up
The Amazon announcements at the end of last September came like a bombshell : With the lesser model priced at $79, the Touch at $99 and Kindle Fire going for $199... All in all it was dynamite against the competitors.
The Amazon announcements at the end of last September came like a bombshell : With the lesser model priced at $79, the Touch at $99 and Kindle Fire going for $199... All in all it was dynamite against the competitors.
I'll leave alone the Kindle Fire for now, for the current post, I'd like ton concentrate on the eInk readers (regardless of 3G) : Kindle and Kindle Touch.
A few minutes after the announcements, an observation arrived, explaining how Amazon managed to sell its hardware for so low prices : The prices all include by default the "Special Offer" discount.
This "Special Offers" is what I call the "double bladed" razor. Why 2 blades ?
The first blade
What I call the first blade is the announcement and first launch of that "Special offer" a few moths ago.
It was then, actually, a discount on the base price, where the user accepted, in exchange for the reduced price, to receive targeted offers and discounts, displayed on non intruding locations.
Of course, many were disturbed by the offer, but still, it allowed new consumers to enter into the then still exclusive ebook readers club
It also allowed Amazon to keep it's Kindle competitive with regard to the other ereaders, while they were preparing the next generation Kindle line-up.
And now, last moth came ...
The Second Blade
Jeff Bezos managed to make a great new Magician's trick with this one : transform a "discount product" into a prestige but cheap one. If he had tried and sell us directly ,like that, his $79 Kindle, without having prepared the customers with these "Special Offers", everyone would have called him names for "cheating" on this price. He would have been shouted at by angry mobs, almost lynched...
But no, not only are these "Special Offers" not that bad (non invasive), but for some it's almost a feature, due to the discount coupons, which are regularly sent by Amazon (even sometimes on "Wish List" Items, if I get it correctly) ! On some US forums, I see customers having "reimbursed" their Kindle through the Offers, and some regretting not having bought the SO version instead of their standard one.
And for those who want to get rid of the SO, Amazon just started this new service : Pay to remove the SO:
Well, for customers, that's not that bad, don't you think ? But for competitors, winter will prove a hard season to pass...
From a technical point of view, this new e-ink Kindle line-up doesn't prove really extraordinary, except maybe for the X-Ray, but I'll maybe talk to it later, when we know more about it. All in all, if you check in detail, and "ignore" the Special Offer prices, except for the Amazon store link, and the proprietary file format, these readers are on par hardware-wise with what the others do, and outside of the US, I'm not sure how well they'll do.
Shit, it cuts !
But the "tour de force" is that in the US, Amazon can now use this "Special Offer" as a scalpel to practice a "cachectomy" (chirurgical ablation of the cash) by forcing the other competitors to concede lower pricing if they don't want to loose market shares. And of course, while this sponsors subsidized offer doesn't cost much to Amazon, it allows it to lower its prices 30 to 40 % under equivalent equivalent reader's prices.
And lastly, 30 to 40%, when near symbolical prices such as the 100$ barrier one, it allows one to go way under it, with the $79 Kindle as proof, and the $99 Kindle Touch just under the $100. If they want to compete, the others will need to empty their cash stashes...
But the "tour de force" is that in the US, Amazon can now use this "Special Offer" as a scalpel to practice a "cachectomy" (chirurgical ablation of the cash) by forcing the other competitors to concede lower pricing if they don't want to loose market shares. And of course, while this sponsors subsidized offer doesn't cost much to Amazon, it allows it to lower its prices 30 to 40 % under equivalent equivalent reader's prices.
And lastly, 30 to 40%, when near symbolical prices such as the 100$ barrier one, it allows one to go way under it, with the $79 Kindle as proof, and the $99 Kindle Touch just under the $100. If they want to compete, the others will need to empty their cash stashes...
Please note that this trick only works in the US for now, but as you know, on the Gillette razors, there may be way more than 2 blades, and I'm ready to bet that Amazon has already prepared blades #3, 4, and 5, ready to ship when necessary.
Some ideas of what they could be :
- Do the same thing, but international, using the US example as a lead to find "Special Offer" foreign partners.
- Prove the X-Ray feature's interest, and show how it's un-adaptable to epub (through software patents ?), using it's dominant position and proprietary format to still enhance it's market share....
But in the meantime, here, in France, we're welcoming Amazon as the "savior", who may finally come and start the ebook market, blocked as it is by the French Publishers.
Some ideas of what they could be :
- Do the same thing, but international, using the US example as a lead to find "Special Offer" foreign partners.
- Prove the X-Ray feature's interest, and show how it's un-adaptable to epub (through software patents ?), using it's dominant position and proprietary format to still enhance it's market share....
But in the meantime, here, in France, we're welcoming Amazon as the "savior", who may finally come and start the ebook market, blocked as it is by the French Publishers.
Thursday, October 6, 2011
Auto-interview...
Miss Bouquinaix, du "Blog des Livres qui Rêvent …" a récemment posté l'interview d'une éditrice, utilisatrice d'une liseuse, sur son blog. Aussi bien les questions que les réponses m'ont intéressée, c'est pourquoi je vous en conseille la lecture ici : "Qu’est-ce qu’une éditrice pense des liseuses électroniques ?".
Les questions en étant très intéressantes, j'ai décidé de me les poser à moi même, à l'exception d'une, inadaptée à mon cas et remplacée par une à peu près équivalente.
1. Quel modèle utilisez-vous ?
Les questions en étant très intéressantes, j'ai décidé de me les poser à moi même, à l'exception d'une, inadaptée à mon cas et remplacée par une à peu près équivalente.
1. Quel modèle utilisez-vous ?
Un Nook Classic, mais je compte en changer rapidement à cause de problèmes d'écran.
2. A quels moments et où l’utilisez-vous le plus fréquemment ?
Le soir chez moi, et pendant ma pause déjeuner à la médiathèque de mon Comité d'Entreprise. Aussi quand je fais les courses, en attendant que la caissière ait fait passer les 3 caddies plein devant moi.
3. Quelles sont les fonctionnalités de ce modèle et quelles sont celles que vous jugez le plus utiles et dont vous vous servez le plus ?En plus des fonctionnalités de base, ce modèle propose un petit écran LCD tactile, mais c'est finalement assez accessoire. Sinon, celle que j'utilise le plus est le dictionnaire intégré. Je lis principalement en anglais, et même si je me sens plutôt à l'aise, il m'arrive d'avoir des doutes ou des manques. L'intégration du dictionnaire me semble très pertinente, et même si l'ergonomie d'utilisation n'est pas parfaite (vivement que j'achète une liseuse "Touch"), elle est presque infiniment supérieure à l'ancienne version, avec un pavé à trimballer. A noter qu'un plus grand choix de dictionnaire pourrait être une bonne idée, ainsi que par exemple l'ajout de dictionnaires plus spécialisés, par exemple une édition "pour enfants".
4. Quelles sont celles qui manquent ?
Il me manque un affichage couleur et animé, afin de pouvoir lire des livres à ma petite fille. Pour autant, je ne suis pas prêt à sacrifier mon confort de lecture lié à l'encre électronique en passant à une tablette avec écran LCD. Je suis sur une liseuse, j'y reste.5. Combien de livres pouvez-vous y stocker ?
Un paquet. Tous ceux que j'achète, afin de les avoir sous la main le jour où je cherche un autre livre à lire. Pour l'instant, je n'ai jamais été limité par la capacité de mon lecteur, mais avec sa carte mémoire supplémentaire, au lieu d'un seul paquet, elle peut en contenir une dizaine. 6. Comment vous procurez-vous les contenus que vous y lisez ?
J'achète de préférence sur le site Smashwords et à défaut chez Amazon. Mon Nook possède un accès intégré au magasin "Barnes & Noble", mais cet accès étant restreint au territoire américain, je ne l'utilise jamais.7. Quelle utilisation personnelle et professionnelle en faites-vous ?
Je ne l'utilise pas professionnellement, (car pas besoin), par contre je l'ai essayé pour lire des publications scientifiques en PDF, et le résultat était extrêmement décevant. Par contre, je l'utillise beaucoup pour les lectures loisirs. Je crois que certaines autres liseuses sont plus adaptées pour lire du PDF.8. Comment choisissez-vous ce que vous y lisez ? Votre choix est-il différent selon que vous allez lire en numérique ou en papier?
Mon goût et mes choix personnels me portent vers les livres auto-publiés, principalement en anglais, dans les genres SF et Fantastique. Je les découvre principalement par l'intermédiaire de forums de discussion. J'apprécie les prix bas et la forte rémunération aux auteurs (70%) auto-publiés, qui me fait presque considérer mes achats comme des actes de "mécénat". Lorsque je trouve un auteur que j'apprécie, je suis moins enclin à prendre en compte l'aspect "prix" pour acheter ses autres livres.
Je ne lis presque plus sur papier.
9. En faites-vous la même utilisation que pour le papier ?Non, pas vraiment. Déjà, je lis plus qu'avant. Ensuite, du fait du plus faible prix des livres numériques en auto-publiés, je suis plus facilement tenté pour faire des nouvelles découvertes et diversifie mes choix. A noter que si du coup je suis tombé sur plusieurs mauvais livres, je suis aussi tombé sur un bon nombre de bonnes (voire très bonnes) surprises. Dans tous les cas, je crois que mon budget lecture a augmenté.10. Quels avantages et fonctionnalités mettriez-vous en avant ?
Un confort de lecture amélioré, et plus facile à emmener avec moi, un "dés-engorgement" de mes espaces de rangement, un choix plus grand et plus ouvert... Le dictionnaire intégré me permet également de mieux comprendre les nuances des textes, et d'enrichir mon anglais.11. Avantages et défauts par rapport au papier ?
Un grand avantage est que je peux maintenant partir en vacances sans avoir à me préoccuper du poids des livres dans mes bagages, je peux conserver ad-vitam-eternam mes livres sans avoir à réserver d'espace pour les ranger. Par contre, il faut aussi prévoir une stratégie de "sauvegarde" et duplication des fichiers afin de parer les coups durs matériels liés à un appareil plutôt fragile.
Ma stratégie prends en compte la conservation dans "le Nuage" par les fournisseurs, mais aussi la non "garantie" de durée de ce service. Elle gère également la présence de DRMs sur les livres, même si j'essaie pour la plupart de n'acheter des livres que s'ils n'en sont pas souillés.
Un autre désagrément de la version "numérique" est qu'en cas de problèmes matériels (ce qui est mon cas actuellement), c'est l'accès à l'ensemble des livres de la bibliothèque qui est gêné.
Côté papier,le côté matériel est plutôt rassurant. D'autre part, alors que je ne transmet des copies de livres numériques qu'avec l'accord express des ayants droits, je n'ai aucun remords à transmettre/prêter mes livres en version papier.
12. Quelle potentialité dans l’édition ? (risques et avantages) Son usage est-il fréquent dans ce secteur ?
Ne faisant pas parti du milieu de l'édition, je ne peux pas répondre à cette question en connaissance de cause. Par contre, je vais donne mon opinion au vu de ce que je perçoit de l'édition en réponse à la 14ème question.Pour cette question ci, je vais plutôt "détourner" la question pour la mettre dans mon contexte, celui de lecteur. 12bis. Quelle influence a t'elle sur votre vécu de lecteur ?
Sans aller jusqu'à dire que la liseuse a révolutionné ma lecture, je peux très clairement affirmer qu'elle m'a ouvert un horizon de lecture : Passé les premiers jours, où j'ai beaucoup acheté sur le site d'un éditeur reconnu dans le domaine de la SF et le Fantastique (Baen/Webscription), j'ai eu besoin de changer de genre, et de diversifier ma lecture et suis tombé sur les livres "indépendants". Maintenant largement 90% de ma lecture est auto-publiée (principalement en anglais). Ce changement de "fournisseurs" me permet entre autres raisons de diversifier mes achats à moindre "risque", de dialoguer avec les auteurs et de mieux les rémunérer.13. Est-ce que vous considérez les liseuses comme une solution « durable » dans le temps, respectant les considérations écologiques à la mode en ce moment ?
J'ai acheté une liseuse il y a un an, et vais la remplacer rapidement maintenant du fait de défauts sur son écran. Je ne sais pas dans quelle mesure son "bilan" écologique est plus ou moins équivalent à la même version "papier", mais je pense malheureusement qu'elle ait été durable.Mais ce n'est qu'un unique échantillon, et je n'ai pas été tendre avec elle. Peut-être sa remplaçante sera t'elle plus durable...14. Pensez-vous que les liseuses finiront à terme par remplacer les livres papier ? Pourquoi ?Mon analyse est la suivante :Je pense que la lecture numérique, sur matériel spécifique tel que la liseuse ou sur matériel généraliste comme PC, tablettes ou Smartphones, va assez rapidement concurrencer le livre papier. En retirant des ventes au papier, il diminuera les économies d'échelles réalisées sur celui-ci, augmentant donc indirectement le prix de production et donc de vente. Si l'offre numérique est plus abordable, les consommateurs se tourneront vers celle-la, quitte à se reporter sur les offres d'auteurs auto-publiés. Dans le cas contraire, ils se tourneront soit vers d'autres loisirs moins chers, soit vers le piratage. La hausse de prix du livre papier va indirectement augmenter le prix de celui-ci et progressivement le chasser des formats économiques, le poussant à se recentrer sur les éditions de prestige. La préférence individuelle de certains
Il est évident que si cette bascule, dont le lecteur sera le moteur, se fait, elle aura des impacts forts sur l'ensemble de la chaine du livre, de l'auteur au libraire. Que cela ne se fera pas sans mal ou sans casse ne fait également aucun doute, mais à mon avis, auteur et lecteurs y trouveront leur compte.En plus de cette bascule, de nouveaux types de produits ou services périphériques au livre vont se créer, par exemple des cartes-livres, donnant un support matériel permettant d'offrir des livres sur une carte type bon-cadeau, et répondant par là même au besoin "matériel" de certains. Un libraire pourra continuer son travail de conseil, mais avec une nette diminution de sa charge de manutention et, pour peu que les techniques correspondantes soient développées, sans enchainer sa trésorerie aux tonnes de livres de l'office. Outre l'idée des carte-livres et un complément avec des livres papiers imprimés à la demande (POD) pour les irréductibles du papier et les exemplaires de présentations, on peut imaginer l'utilisation de machines type espresso pour imprimer sur place.
Les grandes perdantes de l'histoire seront sans doute les maisons d'édition, ainsi que l'ensemble du circuit d'impression/manutention/logistique/distribution, qui vont devoir rogner sur leurs marge, et adapter leur réseau à un volume matériel en très nette diminution. Le fait est également qu'une grande partie de la valeur ajoutée des maisons d'édition est liée à ce circuit, et la bascule au numérique remettra en cause les équilibres établis entre auteurs et éditeurs, qui jusque là rendaient quasi-impossible l'accès direct au marché aux auteurs indépendants.Outre les maisons d'éditions, les agents ont également beaucoup à perdre, et avec l'affaiblissement des éditeurs, il leur faudra également trouver une nouvelle place dans le paysage, mais je suis tout à fait d'accord avec Hélène Ferey concernant l'aberration et le conflit d’intérêt que constitue pour eux un passage à un mode mixte agent/éditeur.
Enfin, les problèmes liés à la "volatilité" des livres, qui peuvent traverser les frontières malgré les contrats d'édition mettent justement en évidence l'inutilité/l'absurdité des géo-restrictions pour les livres numériques. Alors que ces contrats d'édition restreints à un territoire avaient un sens pour le livre papier, contraindre ainsi les versions numériques me semble une aberration.
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