Monday, April 15, 2013

Celcius 451

Celsius 451 : Température à laquelle fondent les liseuses ?

Depuis que Ray Bradbury l'a écrit, on sait tous que 451 degrés Fahrenheit est la température à laquelle le papier brûle. Fahrenheit 451 c'est aussi une de mes grandes claques de lectures de SF, et sans doute aussi un des points de construction de ma conscience de militant livresque (y compris numérique).

Parmis les choses que j'ai gardé du livre, il y a un respect des oeuvres, évidemment, mais aussi de l'objet en lui même, en tant que média du texte.

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bibliothek_kalocsa.jpg

Déjà, avant 451, j'ai été éduqué dans le respect de l'objet : on ne corne pas les pages, on n'écrit pas dedans... Mais avec cette lecture, c'est une nouvelle dimension qui commençait. Au delà de la conservation de l'objet pour moi-même, s'y ajoutait la Postérité. Mais l'objet livre avait alors une posture presque sacrée, et c'est donc avec remords que je vivais alors ma passion de la lecture.

Soigneux, je ne le suis pas. Combien de livres laissés trainer dans ma voiture, combien rongés par l'humidité dans la cave, où je n'avais pas de place pour les ranger correctement. Culpabilité.

J'aime le livre, l'objet. Mais je ne le mérite pas.
Alors la lecture numérique, je l'accueille à grand pas. Plus besoin de culpabiliser quand je trouve un livre trop lourd ou encombrant. Plus de soucis de rangements ou de galère pour trouver ce livre que j'ai peut être gardé tout au fond, là bas...

Quand à la postérité, qu'on se moque ou qu'on critique, je ne permets pas à quiconque qui apposerait des DRMs ou proposerait du streaming uniquement de me donner de leçon.

Plus de maltraitance, de culpabilité, c'est tout simple, il ne me reste plus que le


Lire.



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