Tuesday, November 29, 2011

Amazon, va, je ne te hais point...

Et maintenant, mesdames et messieurs, devant vos yeux ébahis ... (roulements de tambour) je vais dire du bien d'Amazon !

Sérieusement !

Si,Si, je sais faire aussi !

A vrai dire, si Amazon
-n'utilisait pas un format propriétaire,
-indiquait les DRMs sur sa boutique FR,
- avait moins de 50% du marché des ebooks US,
- et vendait son Kindle Touch en France,

c'est celui-là que j'aurais acheté, sans hésiter, en remplacement de mon Nook.

Pourquoi me demandez vous ?
Tout simplement parce que ce sont les meilleurs d'un point de vue marketing, technique, et  vis-à-vis des clients.

D'un point de vue matériel, le Kindle fonctionne sans soucis, ni mauvaises surprises.

Sérieusement, les DRMs (que je n'aime pas) sont absolument invisibles pour les lecteurs, quelle que soit la configuration de liseuse (PC, Mac, Android, Kindle ...) et tant qu'ils ne tentent pas de les dépasser. Je met ça en contraste avec les DRMs Adobe, qui forcent les acquéreurs à obtenir un compte, à télécharger et installer des applications, dans le bon ordre, etc. Que des galères chez les concurrents quand c'est tout simplement invisible chez Amazon.

Pareil, l'achat, c'est un clic (2 si on compte le premier qui permet de télécharger l'extrait gratuit, encore un ++ ), et Zoom....

La lecture fonctionne bien (c'est le moins qu'on puisse dire...), et si le format est limité, il permet de vendre des livres sans soucis.

La boutique en elle même atteint suffisamment de personnes pour qu'elles laissent des commentaires et notes sur les livres, guidant les autres dans leurs choix, quand l’algorithme de recommandation  n'est pas suffisant (rarement en +).
On peut comparer avec les autres sites, où de nombreux livres restent sans évaluation, ou trop peu pour se faire une vraie idée.

Et puis il y a le cloud, qui permet de transférer son livre sur ses devices sans soucis, de synchroniser la lecture, et passer directement d'un device à l'autre, sans même avoir besoin de rechercher sur quelle page on était...

Non, sérieusement, si ces 4 défauts au dessus n'avaient pas été, j'aurais acheté un Kindle... et avec le sourire.

Et oui, le coté obscur est tellement séduisant... ;-P

Saturday, November 26, 2011

Suite Amazon/Bragelonne

Qu'on soit clair, je ne suis pas "contre" Amazon, ni contre Bragelonne, qui sont tous deux des exemples (parmi d'autres) presque parfaits de d'éditeurs et distributeurs ayant pris le virage numérique avec brio.

De même, si certains éditeurs souhaitent que leurs livres soient diffusés avec DRMs, après tout c'est à eux de décider.

Le fait que Bragelonne, que je voyais jusqu'ici comme un exemple de "droiture" sur le sujet des DRMs, accepte de se "compromettre" ne fait que me décevoir (un peu).

Sinon, dans l'affaire, c'est Amazon qui "manque" d'une option, qui aurait permis à Bragelonne d'être cohérent sur toutes les boutiques : Amazon ne fournit pas de solution de marquage/watermarking, qui aurait évité une partie de cette histoire et mis Bragelonne entièrement hors de cause.

Moi, pour ma part, je décide de concilier mes opinions anti-drm avec le coté pratique des achats chez Amazon, en prenant an compte la présence de DRM dans mes critères de décision d'achat.
Tant que des moyens faciles et rapides existent, permettant de dépasser outre ces DRMs, ce critère n'est même pas disqualifiant, juste "décourageant".

Ce qui m'horripile dans cette histoire, c'est surtout que la boutique Kindle France (contrairement aux autres boutiques Kindle!!)  ne me donne aucune visibilité sur ces DRMs.


(Edit le 26 à 14h46 : mention des marquages/watermarks)

Wednesday, November 23, 2011

Insatisfait par les réponses Amazon à Bragelonne sur les DRMs (Mis à jour)

Encore une fois, l'équipe Bragelonne montre qu'elle est engagée dans le numérique, dans le dialogue et dans l'écoute des lecteurs. Aujourd'hui, le "Digital Manager" de Bragelonne, Alexandre Levasseur (@lexbrage sur twitter), nous a apporté quelques réponses aux question qui se sont posées concernant les livres Bragelonne sur le magasin de livres numériques Kindle français.

Pour rappel, sur le site Amazon france (contrairement à ses variantes US et UK, et DE), il est impossible de déterminer avant achat si un ebook est DRMisé ou non. D'autre part, alors que la politique officielle de Bragelonne est de ne pas avoir de DRMs, leurs ebooks sur Amazon en ont.

Voici donc son compte-rendu d'une discussion qu'il a eu avec "toute l'équipe Kindle France composée de 5 personnes, techos et commerciaux." :
Amazon, Bragelonne & DRM

Alors ce que je comprends de compte-rendu, c'est que 1) Bragelonne est contre les DRMs, mais souhaite un marquage de ses livres. 2) Amazon ne sait pas faire de marquage donc fait "plus" en rajoutant ses DRMs donc 3) les livres Bragelonnes sur Kindle sont DRMisés.

Cela peut se comprendre... mais alors que Bragelonne ne dise pas qu'elle (il ?) ne fait pas de  "DRMs".

Bragelonne , pour ou contre les DRMs ?


Alexandre Levasseur écrit encore :
"Nous sommes contre ce qui ajoute à une oeuvre des verrous qui empecherait une lecture confortable, simple et facile d’accès."

Donc, et en bref, la politique de Bragelonne n'est pas "Pas de DRMs", mais "tant que les DRMs ne vont pas à l'encontre d'une lecture confortable, simple et facile d'accès, pourquoi pas", ce qui est tout autre-chose...


Ensuite, Alexandre nous explique qu'une limitation à 6 appareils, c'est pas si terrible que ça. Il a raison. 6 ça permet de voir venir. Mais il ne compte pas par exemple sur une famille de 4 personnes, voulant partager leur bibliothèque (donc leur compte Amazon) chacun ayant 2 appareils ... Et si on n'en est pas encore là en France, ça arrive ailleurs que chez nous...

Pas la même vision des DRMs

Il enchaîne sur une phrase qui me fait bondir.
"Après explication il s’avère que la DRM Amazon ne fait pas que proteger le fichier pour n’etre lu que par des appareils ou applications Amazon. "

Pas Que ...

Merde gars ! T'as RIEN compris alors ?! C'est déjà une des raisons majeures pour lesquelles on ne veut pas  de DRMs!

Le jour où je veux changer de crèmerie, je fais comment ? Je t'envoie toutes mes preuves d'achat ? Tu seras encore là pour me refiler le fichier ? Ton fichier, tu l'auras gardé dans un coffre fort numérique rien que pour moi ? Promis ? Même en cas d'incendie dans ta boite ?
Le jour où Amazon arrête son service et où mon Kindle tombera en rade, j'aurais plus que mes yeux pour la pleurer ma bibliothèque ! Et ce jour là, tu voudras quoi comme preuve d'achat ? Ta "promesse" de fournir le .mobi à la demande, si ça se trouve, il n'y aura plus que moi pour m'en souvenir ! 
Mes petits enfants, s'ils se demandent ce que je lisais, ils feront comment pour ouvrir le fichier sur mon disque s'ils n'ont pas la clef ? 
Et Champollion, dans 3000 ans, il fera comment pour les remettre en ordre, les bits de ton livre ?

Amazon enfume grave !

Re-bond : La surcouche DRM "permettrais des fonctionnalités" que ne permettrait pas le même fichier, s'il n'y avait pas de DRMs.

Là, c'est bêtement de l'enfumage (volontaire ou non, je ne sais pas) de la part d'Amazon : A partir du moment où un ebook est vendu sur le Kindle Store, avec ou sans DRMs, ces fonctionnalités peuvent être présentes, indépendamment du cryptage ou non du contenu du livre.

Un exemple tout simple : "Ravenwood", de Nathan Lowell (que je recommande d'ailleurs)
Comparons les deux versions : Sur le site d'Amazon.fr (Version Kindle.fr) et sur le site d'Amazon.com (Version Amazon.com)
Sur les deux, on peut voir que la Synthèse Vocale(Text  To Speech) est activée.
Par contre, sur la version américaine, on a en outre l'indication que le contenu du fichier n'est pas crypté "Simultaneous Device Usage: Unlimited"

Vous pourrez confirmer cette absence de cryptage en achetant le livre, le téléchargeant et essayant de le lire avec Calibre.
(Ce n'est qu'un exemple, il y a aussi des livres gratuits et sans DRMs bien sûr. Essayez avec Turing Evolved de David Kitson par exemple, en faisant attention, il n'a pas été relu correctement. Pour moi, l'histoire compense largement, mais certains ne pourront pas passer outre ses très nombreuses erreurs ).

Et cet exemple me permet donc de reposer LA question que je pose depuis le lancement : Puisqu'on VOIT sur la version US du site que le livre n'est pas protégé (Unlimited il y a écrit), pourquoi ne le verrait-on pas sur le site FR ? Moi, si j'achète un ebook, je VEUX savoir avant s'il a des DRMs.

Et Bragelonne tousse en rythme

A partir de là, Alexandre déroule ce qu'on lui a dit aujourd'hui :
"Si nous décidons de supprimer cette DRM nous supprimons également toutes les fonctionnalités qui font du Kindle le lecteur tel qu’il a été conçu. Et de facto nous privons une partie de nos lecteurs de fonctionnalités qu’ils souhaiteraient utiliser avec nos ouvrages."

Bonnes conclusions, mais à partir de données d'entrées fausses. Rien à ajouter. Shit In, Shit Out. Logique.

"C’est pourquoi nous allons laisser les ouvrages Bragelonne avec cette “couche Amazon” qui n’est pas vraiment une DRM."
Ben ... c'en est, ou c'en est pas ? Faudrait savoir, parce que quand vous dites "Sans DRMs" et que je ne peux pas lire le contenu du fichier sans le décrypter, pour moi c'est du DRM. (le "décompiler", c'est autre chose, et là, c'est AMZ qui fait chier à pas utiliser un format standard)

Alors oui, Bragelonne est engagée dans le numérique, dans le dialogue et dans l'écoute des lecteurs.
Pour autant, sur ce coup là, ils descendent un peu du piédestal sur lequel je les plaçait.


Mise à jour:  Des petits elfes m'ont soufflé dans l'oreillette cette nuit.
Les premiers, m'ont signalé que j'étais un mullfe, et que j'avais oublié de remercier les équipes Bragelonne et Amazon d'avoir consacré du temps sur le sujet.
C'est vrai, et c'est du fond du coeur que je les remercie donc.

Et puis on m'a poussé quelques liens aussi sur les DRMs et Kindle.
Ils datent un peu (2009), sont un peu flou sur la distinction mobi/DRM et ne précisent pas autre chose que le fait que l'activation des fonctionnalités supplémentaires soit en fait juste des petits "drapeaux" (flags) apposés au fichier.
(Pour ceux qui se souviennent des cassettes magnétiques, c'est comme ce petit bout de plastique qui empêchait l'enregistrement (ou non) sur la bande.)
http://boingboing.net/2009/05/14/kindle-owners-start.html
http://www.zdnet.com/blog/hardware/is-the-kindle-one-massive-drm-timebomb/4349

Un troisième lien, concerne lui l'opposition text-to-speech et trou de sécurité pour l'epub.
http://www.ebooksjustpublished.com/2009/10/16/epub-drm-and-text-to-speech/
Il ne concerne pas le Kindle, dont de toute façon, (et à ce que je sais, mais je peux me tromper) seule la version "liseuse"  gère le TTS.


Tuesday, November 22, 2011

Mal à mon adolescence ...

Je ne la connaissais qu'à travers ses livres, qui m'ont portés,de série (Pern) en série (pégases) en série (cristal), mais aujourdh'ui c'est un peu de mon adolescence qui s'en va...
Anne McCaffrey est décédée le 21 novembre 2011.

Monday, November 21, 2011

Mon Odyssée (mis à jour)

Bon, j'ai craqué hier soir, et je suis allé acheter un Cybook Odyssey chez Virgin.

Pourquoi avoir choisi celui-ci ?

- EPUB for ever ! Je suis prêt à acheter sur Amazon, mais je convertis tout en epub. Et je veux que ma liseuse soit EPUB. C'est comme ça.
- Je veux du Touch, notamment pour pouvoir consulter un dictionnaire sur les mots en anglais sur lesquels je butte.
- pour son affichage HSIS, qui devrait me permettre de me promener sur Internet, et pourquoi pas, acheter des livres ailleurs que chez Virgin sans passer par mon PC.
- parce qu'avec le carte à 30€, il est au même prix que le Kindle.
- parce qu'il est effectivement très réactif.
- Je suis un peu chauvinisme et il est fabriqué par Bookeen, une société Française.
- parce qu'il était disponible rapidement (puisque j'étais à la Defense pour des courses).



Voici après une journée un petit compte rendu SOMMAIRE de cette liseuse
Le Bon
-Pas de problèmes de lecture, si ce n'est le "Sandwich"
-Une réactivité très bonne.
- j'vois pas de quadrillage. L'écran est  toujours bon.

Le moins bon:

Alors, en quelques heures, j'ai tout de même quelques remarques :
Quelques problèmes majeurs :
- le montage en tant que lecteur USB ne fonctionne pas sur au moins une de mes machines (boulot).

- le lecteur n'est pas encore reconnu par Calibre, même quand il est sur celui de mes ordis qui arrive à le monter en USB. Ce problème là n'est pas de la "responsabilité" de Bookeen, et j'ai commencé à envoyer les informations idoine à l'équipe de devs Calibre.

- Pas de téléchargement Smashwords par le navigateur . Problèmes également sur Webscription. Pas essayé autre chose encore

Moyen :

- Le navigateur Web est presque inutilisable car la sélection/activation de liens est très difficile.

Et puis quelques mineurs :
- Problème sur la liste des derniers livres lus : certains ne semble pas "mémorisés" lorsqu'on passe à un autre.

- La "Bibliotheque" (sauf mode dossiers) ne voit pas l'ensemble du "disque" mais semble parcourir uniquement dans le répertoire "Digital Editions" pour les autres modes que dossier.

- Dictionnaire FR uniquement. Et oui, c'est bête, mais moi qui voulais un dico anglais, y'en a pas. J'ai pris le pari qu'il y en ait dans un futur proche... Et mon petit doigt m'a dit aujourd'hui qu'effectivement, d'autres dictionnaires étaient prévus.

- pas de forum de discussion Bookeen, ce qui permettrait de s'échanger des infos sur le matériel

- Il n'y a qu'un seul bouton de chaque coté pour avancer (droite) /reculer(gauche). Il manque le second pour pouvoir manger sons sandwich en lisant. Ou alors, au moins, proposer une option d'inversion des boutons. Si on tient l'Odyssey de la main gauche, il faudrait que le bouton gauche provoque l'avance de page. On peut toujours reculer en "tapant" sur la partie gauche de l'écran. J'ai une solution partielle :  en faisant ce que j'appelle la "prise arrière" : la liseuse plaquée sur la paume de main, le pouce la maintenant en place, et appui du bouton droit par action de l'annulaire.


Reste à tester :
- les PDFs
- la carte SD (il parait que c'est parfois problématique)


Edit:
J'ai obtenu confirmation qu'un ensemble de dictionnaires (dont des anglais et  français/anglais) étaient prévus. Pas par contre de délais précis.

Par ailleurs, après envoi des informations à l'équipe Calibre, ils est prévu que la prochaine version (fin de semaine) gère l'Odyssey.

Friday, November 18, 2011

Smashwords and Agents

Yesterday evening, I saw the latest Smashwords blog post "Smashwords Launches Ebook Publishing Service for Literary Agents", and had to read it twice, making sure I hadn't missed anything, and well understood what was written. Well, let's say that I'm not really impressed by their latest move. The Passive Guy and Dean Wesley Smith must have transmitted me at least some kind of germs through the web, because I now have some kind of "aggressiveness" towards agents that I didn't have earlier (I barely knew they existed  ...)


So, here is the comment I posted : 


Mark,
as you may know, I'm a fervent Smashwords supporter, and will remain so. Still, this new service seems to me a little bit dodgy.

If I refer to the Publisher and Agent's doc, (http://www.smashwords.com/about/publisherdocs)you give roughly the same role to agents as you do to publishers.
I'm not sure it's in everyone's interest as it is right now.

I follow (along with a great number of self-publishers I think) closely a few blogs, among others that of Dean Wesley Smith, and of "The Passive Guy", and they BOTH concur on one point : if you have an agent, insit on "split" royalties and walk away if they don't allow that.

I think they have enough experience to grant them at least some consideration, and that you should allow that "split royalties" option in case some "agented" author wants to publish through Smashwords, but insists on split royalties.

One way to allow that would be, when a book is attached to both an author's account (no ghost)  and an agent's one, for them to "fix" the "repartition". If both don't coincide, books sells are blocked .
Also, an author should have to approve a book's reassignment by the agent to an other author or ghost account before it takes effect.

Note also that this option could also help publishers by having the "royalties distribution" done at your level directly. If you don't want to allow that, a "lock" keeping an agent from switching to publisher if "split books are attached would also need to be implemented.

Of course, if the author doesn't have a real account, all the money should go to the agent, as is the case now.

Hope you don't mind (again) me giving my 2 cents and "criticizing" Smashwords, but at the moment, I don't think this new service is really on par with what you've accustomed us.

Thursday, November 17, 2011

La bibliothèque d'un lecteur de SF parmi d'autres (Tag)

Voilà, à force de gesticuler sur Twitter, je me suis fais tagger... ça m'apprendra à faire le malin...  Et taggé par @Sediter ! (Voir son post à lui, à http://lesoufflenumerique.wordpress.com/2011/11/17/ma-bibliotheque-tag/ )

Voilà, comme vous allez le voir, ma bibliothèque n'est que l'ombre de ce qu'une vrai bibliothèque de lecteur devrait être... Elle l'a été, mais au fil des déménagements, elle a dû se réduire. Et là, telle que vous la voyez, elle n'est même pas remontée de la cave... Juste déballée un peu dans une armoire (qui lui est consacrée nan mais quand même). On ne voit pas sur cette photo les quelques cartons dispersés dans la cave qui contient d'autres livres mineurs, mais que je n'ai pu me résoudre à donner.



Que contient votre (vos) bibliothèque(s) (BD, romans, essais, documentaires, jeunesse, policiers, guide de voyages, livres d’art… etc) ?

Ben de la SF et de la Fantasy... sinon, ce ne serait pas dans MA bibliothèque. En fait, il y a quelques annexes, qui contiennent nos guides de voyage et autres, mais cette armoire là, c'est MA bibliothèque.


Allez, un petit parcours visuel : Au fond sur la tablette du haut, de la SF "militaire", avec du David Feintuch (bien cachée) et à droite du Jeunes Adultes Fantasy de Modesitt. Ajoutez un peu d'Elizabeth Moon et de Mike Shefferd.

En dessous, à gauche ma collection de C.J.Cherryh, avec la série des "Foreigner" en cartonnée à l'arrière.
A droite, c'est les Lois McMaster Bujold. avec au milieu les Orson Scott Card.

L'étage en dessous, il y a ma série de Jacqueline Carey (C'est bon, mangez en), et à droite de la Fantasy diverse et variée (dont quelques mauvais trucs de Tor, mais je sais plus ce que c'est). Et à droite de cette rangée, on aperçoit les Hornblowers, qui ne sont pas de la SF, ni du fantastique, mais c'est mon coté amateur de "fictions militaires" qui resurgit là.

La rangée du dessous, c'est du divers, et on appercoit un livre en bibliothèque verte, c'est une des bouquins ados de Asimov, mais j'en reparlerai plus loin.

Enfin, en bas, c'est ma collection de livres de J.P.Garen. D'un point de vue littérature, on est TRES loin des sommets (plutôt proche de la gare en fait...), mais c'est divertissant et facile à lire.


Vos livres sont-ils classés d’une façon particulière ?
Ben oui : ma façon à moi c'est "approximativement"...

Tous les livres de votre (vos) bibliothèque(s) vous appartiennent-ils (conjoint, enfants, prêts…) ?
Tous les livres de CETTE bibliothèque m'appartiennent, oui, clairement.

Avez-vous lu tous les livres qui sont dans votre (vos) bibliothèque(s) ?

Sauf très rares exception, oui.

Avez-vous des auteurs préférés ?

Ben ils sont là haut : C.J.Cherryh, Jacqueline Carey, Lois Mc Master Bujold.

Avez-vous un livre préféré ?


Pour moi, il faut plutôt parler de "séries préférées", et elles sont là  haut : les Foreigner de Cherryh, les Kushiel de Carey et les Vorkosigan de Bujold.

Sinon, je peux parler de quelques livres qui m'ont marqués :



Les Drinns (J'aime lire n° 52)
C'est un livre de la "collection" que ma soeur avait quand j'étais petit. Des dessins très beaux et oniriques, une histoires pleine de danger, de rebondissements et de tendresse, et une plongée dans un monde imaginaire fabuleux.
(et un petit billet qui en parle mieux que moi) http://con.fu.sion.free.fr/index.php/drinns


Jim Spark, le chasseur d'étoiles d' Isaac Asimov (je crois que c'est lui dans ma bibliothèque, en vert)
également un livre de SF, et ma première rencontre avec Asimov.
http://sf.emse.fr/AUTHORS/IASIMOV/iajslsde.html


Et le futur ?

Ca, en dessous, c'est la bibliothèque de ma fille. Au début, elle  tenait sans soucis dans une case, mais elle a tendance à déborder un peu...
Pas énormément de livres dedans, mais quelques "pavés" de livres de contes, tous lus "un certain nombre de fois", et maintenant pas mal de livres de la médiathèque, qu'on écume toutes les semaines à la recherche de "chair fraiche" pour elle. A 5-6€ le livre, lu en 10 minutes (elle ne peut pas lire plus longtemps  pour l'instant), c'est sur que c'est plus économique.






Ah, et puis il faut moi aussi que je tagge !
Alors sont nominés... Laurent Margantin (http://www.oeuvresouvertes.net/) , Jeff Balek ( http://jeffbalek.com/ ) et François Bon (http://www.tierslivre.net/) ...

Je vais aussi me permettre un petit écart et tagger une quatrième victime innocente : Nadia (http://con.fu.sion.free.fr/)


Tuesday, November 15, 2011

Le droit d'auteur et moi

Un beau jour (ou peut-être une nuit ?), j'ai pris conscience que l'auteur avait des droits et que je devait cesser de les bafouer.

Oh, ça faisait longtemps que je savais que c'était interdit, qui si je voulais quelque chose de payant, il fallait payer pour l'avoir.
Ca faisait longtemps aussi que j'avais fait l'expérience (pour le moins désagréable) d'être pris la main dans le sac par les autorités (en l'espèce c'était le gadget PIF dans la poche par le directeur de la superette du coin).
Mais ce n'est que ce jour là que j'ai compris que j'avais tort.

Bon, je raccourcis un peu, ça m'a pris plus d'un jour. C'est venu progressivement, au fur et à mesure que je m'indignais des indignités que d'autres faisaient aux logiciels libres...

Déjà, il faut dire que je me suis intéressé (un peu) à Linux (un OS "alternatif" à Windows, gratuit/Open-source), plus en tant qu'observateur qu'utilisateur. Il faut dire que si j'admire ce que Microsoft a fait de certains produits, je désapprouve viscéralement tout ce que cette société représente, ainsi que tous les coups bas qu'elle a donné (et continue de donner). Du coup, Linux, en tant que "petit David" face à ce Goliath de l'industrie me plaisait beaucoup.

Tout d'abord l'affaire "SCO/Linux", lorsque quelqu'un a décidé, sans preuves aucunes, de demander du pognon à TOUS les utilisateurs de Linux. Le genre que dans les films on voit des gangsters avec des jolis costards (coïncidence ?) proposer de "protéger" un commerce florissant.

Quelques années plus tard, (et moi à encourager Linux), à force de parcourir Groklaw, je commençais à comprendre que si je défendais le gratuit, il faudrait aussi défendre le payant...

Puis il y a eu cet autre épisode, où un logiciel open-source que je suivais a été "plagié" dans un jeu commercial. Indignation de ma part puisque j'avais contribué (très marginalement il est vrai), mais surtout pour le compte du "mainteneur" du projet. L'affaire a été réglée après négociations discrètes, et a été sans doute le déclencheur d'un changement de licence du logiciel, vers plus d'ouverture encore.

Alors, ces principes nouveaux, appliqués aux logiciels, il a bien fallu que je les applique aux livres.

Petit mise en évidence tout de même : c'est grâce à des gens respectueux des usagers finaux des produits que j'ai acquis le respect des gens qui créent, et par opposition ferme avec les gens qui abusent de leur position pour essayer d'extorquer de l'argent ou de grappiller du "territoire" sur le dos de ces clients...

Je ne suis qu'un individu parmi d'autres, et je suis sur d'être un peu exceptionnel dans ce parcours vers le respect du droit d'auteur, mais je pense que la conclusion sera fréquemment celle-ci : au lieu de taper sur les client et de raboter le produit qu'ils leur vendent, les ayants droits feraient mieux de PROUVER qu'ils méritent le respect et la rémunération pour la part qu'ils ont dans la création et la distribution de celles-ci.

Thursday, November 3, 2011

le NaNoWriMo vu par Jim C Hines

Jim C. Hines est un auteur "midlist" américain, de Fantasy surtout, dont une des série est traduite en Français (http://www.amazon.fr/Princesses-mais-pas-trop-lenl%C3%A8vement/dp/2362310140/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1320335728&sr=8-1).


J'aime beaucoup suivre son blog, où il traite beaucoup de sujets divers, avec à la fois humour et gravité (c'est selon, et parfois les deux simultanément). Alors quand un de ses billets donne écho à une discussion de ce matin sur le NaNoWriMo, je ne peux pas m'empêcher de le traduire !


Original : Q&A on NaNoWriMo



Faites vous le National Novel Writing Month cette année, Jim?
J'ai déjà fait des "challenges d'écritures"  (Novel Dares) auparavant, et deux fois finis des romans d'environ 80 000 mots en un mois, mais mon emploi du temps ces jours ci me garde fermement sur un rythme de un livre par an.

Comment comparez-vous le "NaNoWriMo" à la vraie écriture ?
Et bien, vous voyez, les "vrais" auteurs s'assoient et mettent des mots sur des pages. Alors que tout ce que font ces hurluberlus du NaNoWriMo, c'est mettre des mots sur des pages. Comment pourrais-t-on donc comparer les deux ?

Cela ne vous  gène t'il pas trop que des centaines de milliers de gens chaque année, traitent votre carrière, ce travail idéal pour lequel vous avez travaillé depuis 16 ans, comme une sorte de jeu ?
Ecrire un livre est une formidable réussite. Peu des gens qui font le NaNoWriMo deviendront des écrivains professionnels, mais pourquoi devrais-je m'en soucier ? Entendez vous des joueurs de football professionnels se plaindre que des partie de foot informelles après l'école nuiraient à la FIFA ? D'où tirez-vous ces questions débiles ?

Désolé. Croyez-vous possible d'écrire un bon roman en trente jours ?
Oui. Je ne connais que très peu de gens qui en sont capables, mais c'est certainement possible. Je connais un auteur qui a écrit et vendu un roman à un grand éditeur en moins d'une semaine. Dans la plupart des cas, cependant, ce que vous obtenez après un NaNoWriMo est un premier jet. Et si vous êtes un minimum comme moi, finir ce premier jet n'est que la première partie du processus.

Mais cette objectif de quantité plutôt que sur la qualité n'est t'il pas mauvais ? A enseigner aux participant à n'écrire que des déchets ?
Qu'y a t'il de mal à écrire des déchets ? Mes premiers jets en sont pleins. C'est à ça que servent les reprises.

Eric Rosenfield dit que l'attitude du NaNoWriMo est "répugnante" dans sa globalité, et pollue le monde de quantités de romans jetables (one off ?) par des gens qui ne s'intéressent pas vraiment à l'écriture.
Comme nous le savons, les romans jetables sont un vrai problème, et j'espère que l'Agence de Protection de l'Environnement va prendre des mesures pour nous protéger de ce problème grandissant avant qu'il ne soit trop tard. Je me souviens en décembre dernier quand je suis rentré chez moi pour constater que des milliers de participants au NaNoWriMo étaient rentrés par effraction le sol était jonché des pages encore chaudes de leurs manuscrits. Un cauchemard. Mes pieds sont encore converts de cicatrices dues aux coupure du papier, et un des chats n'a toujours pas été retrouvé. N'ecoutez pas les gens qui nient la pollution par les romans. Lisez la recherche sur le sujet et appellez dès aujourd'hui vos représentants parlementaires !

Et puis, si les gens ne s'intéressaient pas à l'écriture, ils n'écriraient pas !

Bon, et à propos du billet de Keith DeCandido, dans lequel il dit que le NaNoWriMo n'a rien à voir avec l'écriture d'histoire; qu'il enseigne le professionalisme et les délais, et l'importance d'avoir ses fesses dans une chaise ?

Je crois qu'il a raison sur l'importance de l'auto-discipline, sur s'assoir et écrire, au lieu de juste en parler.
Le professionalisme ? Je ne sais pas ce que ça veut dire.

Très bien, alors, le but du NaNoWriMo, c'est quoi ?
Le site dit que le but est que des gens essaient d'écrire 50000 mots en un mois, mais en réalité, c'est de donner à des auteurs "professionnels" comme moi l'opportunité de donner leur Très Importante Opinion.

Un dernier conseil, Monsieur V. I. Auteur ?
Le processus de chacun est différent. Ne vous inquietez pas de ce que disent les autres. Découvrez ce qui marche pour vous, et amusez vous.

Et quand vous aurez fini, prenez le temps de regarder des sites comme "Writer Beware" pour vous assurer de ne pas vous faire arnaquer? Il y  un grand nombre de gens sans scrupules pressés de prendre votre argent. Ne leur donnez pas.

J'aime les éditeurs !

J'ai un aveu à vous faire : J'aime les éditeurs.
OUI, MOI, qui verse tant de bile sur nos grandes et illustres institutions de la littérature Française, je les aime.

Un éditeur, c'est quelqu'un qui aime le livre. Qui aime la langue et les idées.
Un éditeur, c'est quelqu'un qui prend le risque un peu fou d'investir ses efforts, sa sueur, sa conviction, et souvent son argent, dans l'écriture d'un autre.
Un éditeur, c'est quelqu'un qui aime les auteurs, qui leurs donne une autre chance, après l'échec d'un livre, pour se reprendre sur un livre suivant.
Un éditeur, c'est aussi quelqu'un qui aime suffisement les auteurs pour les  financer au lieu de les exploiter.
Un éditeur, c'est quelqu'un qui prends le risque de proposer des livres différents, risqués, en dehors des sentiers battus et rabattus,
Un éditeur, c'est aussi quelqu'un qui peut proposer avec audace des livres nouveaux dans des sentiers délaissés par les autres parce que plus forcément à la mode.
Un éditeur, c'est quelqu'un qui cherche des lecteurs, et non des clients.
Un éditeur, c'est quelqu'un qui montre du respect envers les auteurs, les oeuvres, les lecteurs.

Alors, OUI, j'aime les éditeurs.

Enfin... pas tous, juste ceux qui méritent ce titre élogieux.