Déjà quelques semaines que je suis planté devant cette page blanche. Je crois avoir une idée, un début, je démarre, je grise la page et je bloque... L’exercice est difficile, je sais où je veux aller, j’ai une idée d’où commencer, je sais dans quels écueils je ne veux pas tomber... je me lance, et à chaque fois je pile devant un de ces trous noirs qui ne m’intéressent pas.
Pourtant ce n’est pas de la fiction. Encore un billet informatif. Mais comme d’habitude, la voie de la raison change en fonction du point de vue. En un sens, tous ont raison. Mais ce n’est pas parce que je comprends certains points de vue que je les partage. Je bute. Je lutte entre mon objectivité et ma subjectivité.
Subjectivité, évidemment. J’écris certains billets très factuels, et j’essaie dans ce cas de les marquer comme tel. À l’opposé, sur d’autres sujets, je revendique le droit à donner mon avis, mes opinions, quitte à passer sous silence les éléments contraires. Des éléments que je connais, que je prends en compte... Mais que je décide de garder pour un autre billet, ou même à ne pas publier. C’est ça les trous noirs dont je parlais là haut.
C’est peut-être justement parce que je refuse de les mettre dans le billet que je bloque... Idée à approfondir. Mais si je me lançais dedans, on ne me reverrait pas en sortir avant des années...
Décidément, je ne suis pas un auteur/écrivain. On m’a posé la question plusieurs fois. Outre l’effort que ça demanderait (tant à ma famille qu’à moi), outre ma conscience du style déficient de mes écrits, j’aime à vrai dire aussi trop le confort (relatif) de l’arbitre de tennis perché en haut de sa chaise.
Pour certains, cette position d’arbitrage me disqualifie justement de donner mon avis. « Tu n’as pas le droit de critiquer quelqu’un qui vit (dit-il) de sa plume tant que tu n’en fais pas autant »... Je suis pour le moins dubitatif...
Passé cette anecdote rigolote/pathétique, et mes épanchements d’état d’âme, la question demeure : comment je vais l’écrire, ce billet ? D’une page blanche, me voilà rendu à une page noire. Et je n’ai toujours pas avancé...
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