Thursday, December 13, 2012

Immateriel : Qui aime bien châtie bien

Si vous lisez régulièrement mon blog ou mes tweets, vous le savez sans doute j'aime bien Immateriel, qui est d'ailleurs ma "librairie" de référence pour ce qui concerne les ebooks en langue Française. Pourquoi ces guillements autour de librairie ? Parce qu'en fait, Immateriel se veut distributeur de livres, et non comme un libraire. Le fait qu'ils proposent une partie librairie, c'est en fait un peu comme les vendeurs de gros qui font du semi-gros ou du détail.

Mais plus précisément, distributeur d'ebooks c'est quoi ? On va pouvoir trouver quelques éléments de réponse chez eux : http://backstage.immateriel.fr/fr/publier/inscription , mais ce petit film est aussi très parlant http://player.vimeo.com/video/38032286. C'est donc avant tout un service gérant pour le compte des éditeurs tous les aspects "logistiques" de distribution et vente des livres du catalogue.

Le modèle de financement est assez simple : Le distributeur prend une remise de 40% du prix de vente HT de chacun des exemplaires de chaque livre vendu, à répartir entre lui et le libraire. Sachant que le libraire réclame au distributeur une remise de 30% du prix de vente HT, ça lui laisse 10%. (http://blog.immateriel.fr/faq-editeursdiffuseurs/).

Pour ces 10%, il est évident qu'en tant que seul interlocuteur des libraires, le distributeur assure non seulement les aspect techniques de connexion avec ceux-ci, mais aussi la cohérence entre les fichiers et méta-données fournies par l'éditeur et les produits tels que présentés sur les étals numériques des libraires.

Et c'est là que je vais être un peu critique envers Immatériel : Lors d'un billet précédent, je remarquais (je cite) : "En tant que client, ce ne sont pas mes affaires qui a mélangé les OGM avec les légumes bios. Ce qui m'importe c'est le résultat."  Maintenant, regardons ça dans l'autre sens : vu de l'éditeur, c'est pas non plus son problème. Par le montage financier même, la responsabilité de l'application des protections (Watermarks, DRM, ou rien) chez les revendeurs est bel est bien dans l'escarcelle du distributeur, en l'espèce Immateriel.

Qu'ils ne soient pas capable d'imposer à Kobo/Apple/Amazon etc. d'implémenter des Watermarks, et q'ils soient de la meilleure volonté ne retranche rien à leur responsabilité, à condition bien évidemment de se mettre d'accord avec l'éditeur.

Mais revenons au cas par exemple de Kobo, qui impose à ses fournisseurs de dissocier dans deux flux les titres avec DRM et ceux sans, je suis  désolé de le dire, mais c'est clairement à Immateriel de faire ce qu'il faut pour que les titres soient correctement transmis.

Bon, tout n'est pas noir évidemment, et je dois dire qu'ils font des efforts chez Immatériel et qu'ils écoutent nos suggestions. Par exemple, sur la bibliothèque perso de leur librairie, ils ont ajouté un tri que je leur avais proposé, sur la date d'acquisition.

De même, sur certains titres (la collection des Que-Sais-je), le Watermark est enfin implémenté avec une partie visible restreinte à deux pages, complétée par une autre invisible dans le texte en lui même.

Bref, félicitation pour le travail, mais faites gaffe à tenir vos promesses aux éditeurs les gars...




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