Monday, October 21, 2013

Lettre aux députés "Nums"

Voici une copie d'une lettre que j'ai envoyée à 6 députés sensibles au numérique le 8 Octobre dernier. A ce jour (21 Octobre), j'ai reçu une réaction de deux d'entre eux.





Monsieur le député, (évidemment modifié selon les cas)

Je m'appelle XXXXXXXXX, mais sévi sur internet sous le pseudonyme de TheSFReader.
Je suis un lecteur passionné, un technophile convaincu, et consacre une partie de mes loisirs à la lecture (surtout numérique) et aux discussions autour.

Dans ce domaine, une part importante du marché est dominée par de grands groupes étrangers (Apple, Amazon, Kobo, Google, et indirectemet Adobe) qui ont une approche très libérale de la culture, et qui utilisent régulièrement DRMs, écosystèmes et formats différents afin de segmenter le marché.

Bien plus que des formats différents, je pense (en tout cas pour les livres) que les DRMs nuisent à l'interopérabilité. Car au delà des problèmes techniques, qui sont souvent dépassée par les utilisateurs, les DRMs ajoutent une interdiction légale, qui elle est non seulement quasi-absolue, mais inefficace.


Mais si je vous écrit, ce n'est pas directement à ce sujet, mais celui de la *DIRECTIVE 2011/83/UE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL, du 25 octobre 2011* (http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:304:0064:0088:FR:PDF), qui devra être transposée avant le 13 décembre 2013 et appliquée avant le 13 Juin 2014.

Apparemment, elle sera transposée (au moins partiellement) dans la PPL Consommation. Le texte, après première lecture à l'Assemblée Nationale et au Sénat (http://www.senat.fr/leg/tas12-213.html), dispose notamment :

> « Art. L. 111-1. - Avant que le consommateur ne soit lié par un contrat de vente de biens ou de fourniture de services, le professionnel communique, de manière lisible et compréhensible, au consommateur les informations suivantes : 

>>«  1° Les caractéristiques essentielles du bien ou du service, compte tenu du support de communication utilisé et du bien ou service concerné ;
>
>[...]
>
>>« 4° Les informations relatives à son identité et à ses activités, pour autant qu'elles ne ressortent pas du contexte, ainsi que, s'il y a lieu, celles relatives aux garanties, aux fonctionnalités du contenu numérique et, le cas échéant, à son interopérabilité, à l'existence et aux modalités de mise en oeuvre des garanties et aux autres conditions contractuelles, dont la liste et le contenu sont fixés par décret en Conseil d'État.

En comparant toutefois avec le texte Européen (chapitre II article 5 et chapitre III article 6), au moins une information n'a pas été reportée :

>g) s’il y a lieu, les fonctionnalités du contenu numérique, y compris les mesures de protection technique applicables;
>
>h) s’il y a lieu, toute interopérabilité pertinente du contenu numérique avec certains matériels ou logiciels dont le professionnel a ou devrait raisonnablement avoir connaissance;

En effet, l'indication des mesures de protections techniques a disparu dans la PPL.
Je ne sais pas si elle sera mentionnée dans le décret du conseil d'état, mais j'espère que les députés sensibles aux question d'interopérabilité et de MPT (dont vous êtes) y seront attentifs.

J'ai des souvenirs de la législation DADVSI (du 1er aout 2006), passée en urgence pour répondre à une autre directive européenne, et où déjà les questions des MPT avaient été abordées (elles en étaient en fait le coeur).
Et déjà, elle prévoyait une indication de la présence des MTP dans son Article L331-10 CPI (initialement L331-12).

> Les conditions d'accès à la lecture d'une oeuvre, d'un vidéogramme, d'un programme ou d'un phonogramme et les limitations susceptibles d'être apportées au bénéfice de l'exception pour copie privée mentionnée au 2° de l'article L. 122-5 et au 2° de l'article L. 211-3 par la mise en oeuvre d'une mesure technique de protection doivent être portées à la connaissance de l'utilisateur.

Il est complété de l'article L.331-37 CPI

> "Un décret en Conseil d'Etat précise les conditions d'application de la présente sous-section. Il prévoit les modalités d'information des utilisateurs d'une oeuvre, d'un vidéogramme, d'un programme ou d'un phonogramme mentionnées à l'article L331-10."

Je n'ai pas trouvé de décret publié et précisant les conditions d'application tel qu'indiqué dans ce dernier article.

Alors que la législation protégeant les MPT contre le contournement est bel et bien vivante sous la surveillance de l'HADOPI, sa contrepartie minimale d'information des consommateurs est encore, 7 ans plus tard, aux abonnés absents.

Sans oublier que, régulièrement dans certaines boutiques numériques, des DRMs sont ajoutés à des oeuvres sans le consentement de l'éditeur. Là où l'affichage permet aux consommateurs avisés de choisir délibérément
des oeuvres sans DRMs, dans des boutiques qui n'en ajoutent pas, son absence revient à baillonner ces citoyens qui voudraient "voter avec leur portefeuille".

Devant la nouvelle version de la PPL consommation, je crains que cet état de fait ne soit encore prolongé, et s'il est possible de l'éviter, je pense que ce serait mieux, aussi bien pour les consommateurs que pour la Culture.

Je ne sais pas s'il est encore temps de proposer un amendement à la PPL, ni qui peut s'assurer (et comment) que les modalités d'informations des consommateurs seront bien présentes dans les décrets d'application, mais j'espère avoir atiré votre attention sur ce sujet.

Cordialement,



XXXXXXX/TheSFReader

Sunday, September 29, 2013

[Lecture]Reich d'Alain Paris

Présentation de l'éditeur :

« On ne peut vous blâmer de refuser l’évidence, dit Hitler. Les univers possibles sont infinis et il y a toutes les chances pour que vous ne regagniez jamais le vôtre. La réalité est là où vous vous trouvez. Elle est ici, en ce moment présent. Et, en ce moment présent, je prépare l’univers de demain tel qu’il sera fixé à jamais, que vous le souhaitiez ainsi ou non ! »
Cette uchronie met en scène une lutte à travers le temps pour empêcher Hitler de retourner la situation à son avantage ; ce roman est également un prologue au cycle extraordinaire d’Alain Paris, « Le Monde de la Terre Creuse », que vous retrouverez prochainement chez L’ivre-Book.
Saluons l’arrivée en numérique d’un grand auteur français de l’imaginaire.

Mon avis

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une Lecture Commune sur le forum E-Lire.fr , et à vrai dire, je m'y prends au dernier moment pour donner un avis dessus, ce qui est assez contraire au principe même de la Lecture Commune. Je m'en excuse auprès de L'Ivre-Book et des autres participants de cette lecture.
Si je me suis inscrit, c'est en partie parce que j'avais lu (un peu plus jeune) le cycle du "Monde de la Terre Creuse", que j'avais joué au Jeux de Role qui en avait été tiré... et j'espérais en retrouver quelques éléments dans cette lecture. Malheureusement, si elles ont pour point commun le fait d'être des Uchronies, dont l'aiguillage est situé simultanément dans les deux cas, Reich n'a au final que peu de rapport avec la Terre Creuse.
Sur le style d'écriture, efficace, je n'ai pas beaucoup plus à dire, pas plus que sur les personnages principaux, vaguement sympathiques, mais sans rien à quoi nous attacher vraiment.
Par contre, un élément gênant pour la lecture commune, est qu'en fait l'histoire se prête assez peu à la découverte en commun, entre autre de peur des gros SPOILERS possibles, ce qui, associé à la durée assez faible de lecture, rend la discussion assez difficile. D'aileurs, attention, la section suivante est assez Spoileurisante.

SPOILER

Par contre, ce que j'ai bien aimé, c'est cette dérive progressive de l'histoire réelle, plan de réalité après plan de réalité,à chaque utilisation des systèmes de voyages ans le temps.
Je crois bien que c'est cette dérive qui justifie le rattachement à la Terre Creuse, puisqu'aucun personnage n'y revient vraiment. On voit également la mise en place d'un Reich à l'existence prolongée dans le futur... Loin dans le futur, mais également avec un retour de la civilisation à un niveau plutôt médiéval/renaissance.

Fin du SPOILER

Donc, un livre très sympathique, mais pas beaucoup plus. 3* tout juste. Et c'est bien dommage, car j'aurais voulu mieux remercier l'Ivre-Book pour son partage de ce livre, ouvert, sans DRM, que par cette chronique...

Tuesday, September 24, 2013

France, Europe, DRMs, Interoperability...

Last week, the French MP (Ecology) Isabelle Attard made a suggestion for a compromise on VAT as applied to ebooks.

Proposition:

So far, negociations had been blocked between France and the European Commission on the subject, with EC considering ebooks as a service and not a cultural product, hence not allowed to use the reduced VAT rate, whereas France (and Luxemburg) considers a book as a book, whether in print or electronic, in which case it is entitled to the lower rate.

She proposes a compromise, which could help everyone reach an agreement by differentiating between two types of merchants : if the ecosystem is closed (i.e. Amazon, Apple etc.), it clearly is a service, as detailed in the Terms of Use. Since they don't sell books, but a license/right to use inside of their devices/platforms, with no interoperability, they should be taxed with a normal rate VAT.

On the other hand, other actors who would sell interoperable/open files would benefit from the lower rate.

My opinion

I don't see it working at that level, since the big majority of publishers insist on DRMs, and any e-resellers who wants to reach mainstream customers will need to provide the DRMed files, hence restricting him to the High VAT rate.

On the other hand, if the granularity were per ebook, depending on the presence/absence of DRMs, it would work quite well, by forcing e-resellers to allow fine-grained per-title DRM activation(1), and publishers to restrict DRMs to where it really is mandatory.


Sources : Actualitte | DRM, écosystème fermé : une TVA forte contre Kindle et iPad
Scinfolex | Un objet qui ne respecte pas les droits du lecteur mérite-t-il de s’appeler livre ?


(1)which is not always the case, for example Amazon and Kobo use the same setting for each ebook by the same publisher, except through KDP/KWL

Tuesday, June 18, 2013

What kind of Idiot thought changing the text was OK ?


(Reaction to the "brand new idea" http://www.the-digital-reader.com/2013/06/13/new-drm-promises-to-ruin-a-good-ebook-in-the-name-of-protecting-it/ for watermarking ebooks by changes in the text)

There's DRM and DRM.

First one, you usually find out at Amazon's, Apple's and othere places is "Encryption based DRM", meaning, the reader needs a key of some sort to read. Usually this key is hidden inside of the readong platform.

Secondly, there's "Social DRM", where the ebook's content is changed to add information about the customer who purchased it, without locking anything. The ebook can be transferred, transformed, trans-formatted, without losing the personal identification.

Social DRM (aka Watermarking) schemes exist for a long time, some of them complicated and difficult to get rid of, other much more simple.
And hackers have so far NOT widely published solutions to bypass them as they did for encryption based DRMs.

Why ? because when they talk about DRM being bad, almost all of them are talking about Encryption based DRMs.

If you go and look at the major "anti-DRM tools" provider, you'll find out that they explicitely CHOOSE not to remove personally information, as they provide the tools for Personal use of the books and not for widespread dissemination. They EXPLICITELY don't touch the personal information already contained in the Encryption based Kindle DRMs...

All I'm saying is "Social DRM" doesn't have the same rejection as Encryption DRM has.
(http://www.mobileread.com/forums/showthread.php?t=192138)
And solutions already exist for Watermark. with I guess the same (if not lower) cost as Encryption based DRMs.

Just, big resellers don't use them. (some small ones DO).

What is proposed in the new scheme, is a new way to hide the personal information. While clever, it has NO respect for the authors.and readers (readers are accustomed to that though... DRM are widely used after all), and it adds NO additional value to existing schemes (such as http://www.booxtream.com/  (not afiliated in any way) or simply "home made" watermarks).

My only (and paranoïd) fear is that this IS published as a way to paint Social DRMs with a black mark and have authors/publishers flock towards encryption based DRMs again...

Monday, June 17, 2013

Review : STRAT by Tara Maya

Tara Maya is one of the first Self-Published authors whose books I've read, mainly her "Unfinished Song" series, which I've reviewed in the past too. Tara also had a guest post here, regarding barriers to international sales for ebooks. A great guest post BTW...

 So when she forwarded me STRAT, her latest Military SF book, I jumped on the occasion to read it.



I'll be quite short, since, unfortunately, I was a little bit disappointed. Not that it isn't good, just not on par with Tara Maya's best. The action is quite good, the tech has quite a few interesting twists, as does the plot. 
Unfortunately, I've had troubles relating to the hero, even if he's quite likeable. 

And also a small thing that just  bothered me along : the place of women in the story. I find they have too passive a role. Not in the background or anything like that, but they simply don't have much effect. 

Well, I give 3.5 stars for that one. And trust Tara will do better next time.


Sunday, June 2, 2013

En cours de déménagement...

Je vous ai parlé de e-lire.fr , cette communauté francophone sur la lecture numérique qui se crée en ce moment ?
Ben j'ai décidé d'y emménager. En tout cas, au moins la partie francophone de mes billets.

Pour l'instant, seuls mes nouveaux billets, qui vont être postés là bas. Mon premier y est déjà : Le Libraire et l'ebook (partie 1).

A terme, peut-être y transfererais-je mes anciens aussi. On verra...

Par contre, mes billets en anglais vont rester ici. Et ceux en bilingue ? Je trouverai un moyen.

Voilà, c'était la nouvelle du jour.

Friday, May 31, 2013

Nouveau forum lecture numérique : e-Lire.fr

Il y a un certain temps, j'ai tenté de fédérer les lecteurs numériques francophones autour dans un forum ... lire-numerique.fr Après des débuts prometteurs, ca a tout simplement foiré, sous la pression du spam d'abord, puis tout simplement par manque de commentaires et participants.

Mais depuis quelques jours, j'ai pris connaissance d'un nouveau forum, qui me semble bien mieux parti : e-Lire et que puis-je dire si ce n'est que l'eau y est chaude et transparente, que les cocotiers balancent sous le vent des alizées et qu'il faut bon y discuter autour d'une boisson alcoolisée ou non (Thé ou Café d'ailleurs ?)

Alors si vous voulez, venez vous joindre à nous...

Thursday, May 23, 2013

DRM Status : Amazon shows them.

Just to point out that I saw today something that I wasn't waiting anymore :
The DRM status can be found out for ebooks on the Amazon stores I checked out, including the FR, UK and DE ones.

Not clearly, just like it was always on the Amazon.com website.

A clear progress from my POV, which I DO acknowledge. 

Remaining sticking point before I return to their stores : the exclusivity clause on the Select program.

Monday, April 15, 2013

Review : The Red: First Light by Linda Nagata

I don't remember how "The Red: First Light" came on my radar, but I remember distinctly having thought: "Military SF ? From one of the Book View Cafe writers ? Nice !"

Now, for you who don't know about Book View Cafe, it's a cooperative publishing effort among authors across all genres, from science fiction to romance to historical to mainstream. They sell direct (or through big retailers) the ebooks from its member authors, new works as well as backlist. All that at good prices and without DRMs.

So, I added it quickly on my Wishlist, and bought it when I saw an other plug by Kristin Kathryn Rusch.

Now, as is usual on my blog, I won't dive into the description of the book's protagonists and on the story, but try and remain evasive to avoid any potential spoiler. Let's say that while the writing style is good, where the book really shines is in its themes and tech. Set in a near future, dominated by corporations, coo-petiting by greed of money and power, the tech has yet to reach the complete and widespread acceptance of implanted technology. Likewise, possibly since the story centers around a soldier, the civilian life doesn't seem as alienated as in good-old cyberpunk. So, while near cyberpunk, it's not there, yet.

Military, it is completely, with battles and powered armor. But here, the classical equipment got at last a much needed refurbishing, with technological items straight from the geeks catalog : integrated communications, drones etc. Not only that, but the author explores some of the implications, from a psychological POV as well as their use on the field. I'll miss this arsenal now, when not present in other Mil-SF books, always wondering why it's not there. It makes so much sense !

While we don't get much into the people's psychology, they don't seem cartoonish. The same can be said of the hero whose leading motivations are left mostly untouched and unexplored. I missed a more accentuated link or comprehension. I surmise the author has good reasons to write it that way and get some of them, but still, I find it missing.

That last point is the only one that kept the book "really good" instead of "Great", and I think it's followup could well grab the five stars. But this one stays between 4 and 4.5.


Celcius 451

Celsius 451 : Température à laquelle fondent les liseuses ?

Depuis que Ray Bradbury l'a écrit, on sait tous que 451 degrés Fahrenheit est la température à laquelle le papier brûle. Fahrenheit 451 c'est aussi une de mes grandes claques de lectures de SF, et sans doute aussi un des points de construction de ma conscience de militant livresque (y compris numérique).

Parmis les choses que j'ai gardé du livre, il y a un respect des oeuvres, évidemment, mais aussi de l'objet en lui même, en tant que média du texte.

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bibliothek_kalocsa.jpg

Déjà, avant 451, j'ai été éduqué dans le respect de l'objet : on ne corne pas les pages, on n'écrit pas dedans... Mais avec cette lecture, c'est une nouvelle dimension qui commençait. Au delà de la conservation de l'objet pour moi-même, s'y ajoutait la Postérité. Mais l'objet livre avait alors une posture presque sacrée, et c'est donc avec remords que je vivais alors ma passion de la lecture.

Soigneux, je ne le suis pas. Combien de livres laissés trainer dans ma voiture, combien rongés par l'humidité dans la cave, où je n'avais pas de place pour les ranger correctement. Culpabilité.

J'aime le livre, l'objet. Mais je ne le mérite pas.
Alors la lecture numérique, je l'accueille à grand pas. Plus besoin de culpabiliser quand je trouve un livre trop lourd ou encombrant. Plus de soucis de rangements ou de galère pour trouver ce livre que j'ai peut être gardé tout au fond, là bas...

Quand à la postérité, qu'on se moque ou qu'on critique, je ne permets pas à quiconque qui apposerait des DRMs ou proposerait du streaming uniquement de me donner de leçon.

Plus de maltraitance, de culpabilité, c'est tout simple, il ne me reste plus que le


Lire.



Tuesday, April 9, 2013

Lecture: Dans les pas de Romane de Cécile G. Cortes

J'ai découvert Cécile G Cortes et son livre "Sur les pas de Romane" par le biais du site Adopte un Auteur.

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, il est assez simple : vous choisissez un auteur en fonction de sa fiche de présentation et du/des livres sur le site, vous le contactez via le formulaire joint, "Adopter Auteur", et vous vous rentrez en contact avec lui pour recevoir un exemplaire de l'ebook choisi.

Gratuit, mais en échange, vous vous engagez à écrire une chronique sur votre blog (si vous en avez) et au moins pour le site "Adopte Un Auteur". Ça ne vous engage en rien sur cette chronique, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Juste un commentaire d'au moins 20 mots.

J'ai donc choisi d'adopter Cécile G. Cortes, une auteur auto-publiée,  il y a une semaine environ. En réponse à mon mail de présentation, elle m'a tout d'abord prévenu que ce livre pouvait ne pas correspondre à mes goûts, mais qu'elle prenait le risque. J'ai aussi un petit peu insisté, et elle m'a fait parvenir le livre au format epub comme je le lui demandais.




Tout d'abord un constat sur la forme

Tout à fait professionnel, je n'ai pas eu de problème technique de quelque sorte à la lecture. S'il a pu y avoir quelques fautes, je ne m'en souviens pas particulièrement, soit donc qu'il n'y en ait pas, soit que je ne les aies pas vues, soit qu'elles ont été trop rares pour m'alerter.
Qu'on n'aille pas me faire de mauvais procès, je fais la remarque comme j'ai pu faire son inverse l'an dernier pour un livre publié par un éditeur traditionnel.

Par contre, j'ai une petite réserve sur la couverture. L'illustration est parfaite, mais j'ai un petit soucis sur la construction "typographique" du reste : le nom de l'auteur trop petit, survivra mal à la miniaturisation dans les rayons des e-libraires. De même le titre dans sa partie gauche manque de contraste avec le fond, surtout en noir et blanc.

Malgré ces deux défauts, ça reste lisible, a un look très pro, et transmet les informations "métadonnées" comme voulu : fantastique, médiéval, une femme forte...

Après la forme, le fond

Tous les éléments sont là. Un peu d'action, un peu de magie et d'émerveillement, un peu de romantisme, quelques intrigues, de la découverte d'autre... Le monde médiéval fin "Renaissance" est agréable, même si j'ai été très déconcerté par la société, le langage, et les préoccupations délibérément modernes de ses habitants. Le style est assez léger pas désagréable, mais pas spécialement marquant non plus. (Non que je sois un grand littéraire, vous savez que ce n'est pas mon critère principal.)

Cécile m'avait prévenu, je risquais d'être déçu par le manque d'action, d'effets spéciaux etc. Mais en fait, si quelque chose m'a gêné, ce n'est pas ça. Si la trame est bien construite, et au fond propose des idées intéressantes, j'ai eu du mal à m'accrocher aux préoccupations quotidiennes de Romane, qui à moi (est-ce parce que je suis un homme ?)  m'ont paru trop souvent futiles. Du coup, le livre m'a paru manquer de "densité" : trop de "superflu", pas assez de matière. Les 400 pages auraient pu tenir en 200.

Il y a une suite de prévue, et si Cécile "resserrait" son écriture, je serais ravi de la lire, mais si c'est dans la lignée de ce premier tome, non. Je mettrais à ce point de mon analyse 2 étoiles et demi.

Un troisième volet

Maintenant, après le fond et la forme, il reste un troisième critère. La personne. "Adopte un Auteur", ce n'est pas pour moi qu'adopter un livre, mais bel et bien un auteur. Et si Internet révolutionne le livre numérique, ce n'est pas uniquement au point de vue de la diffusion du contenu, mais aussi par une nouvelle proximité entre le lecteur et l'auteur.

A vrai dire, j'ai hésité à publier ce billet. J'ai envoyé un mail à l'auteur en lui disant que je n'avais pas vraiment apprécié le livre, mais que comme elle avait été absolument courtoise, et que j'avais un peu insisté, je pouvais si elle préférait lui faire le retour en privé.

Sa réponse est parfaite de franchise (je paraphrase) :  Elle avait pris le risque en connaissance de cause. Et qu'un retour négatif peut aider les autres lecteurs à voir si le livre leur correspondra ou non.

Je ne peux qu'applaudir.

Alors, non, je n'adopte pas ce livre, mais c'est avec joie que j'adopte cet auteur. Je mets au livre 2 étoiles et demi, et 5 à Cécile G. Gortes.

Wednesday, April 3, 2013

Une faible pente attendue, une avalanche dans la gueule

Via Hubert Guillaud, http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2013/03/28/relire-le-pillage-du-droit-dauteur-organise/ , je découvre un diagramme représentant le décompte des livres présents dans la liste ReLire 2013, classés par tranche de date d'édition.

Ce diagramme a été posté sur le site RelireBay de la TeamAlexandriZ, j'en fait tout de même une copie ici.


Camembert par date (tranche 10 ans) by Liloune
Graph barre par date (tranche 10 ans) by Liloune

Clairement, on voit une nette distorsion  des disponibilité vers la fin du XXème siècle, ce qui est à l'encontre d'une des ambitions affichées du dispositif : prioriser les livres les plus importants (d'où la présence d'un conseil scientifique). En effet, il est difficile de croire que presque 90 % des livres importants du XXème Siècle aient été écrits dans ses 30 dernières années.

Une explication possible : ce serait la dernière édition de chaque oeuvre qui aurait été recensée, avec pour effet de décaler chacune au plus tard. Une explication à laquelle j'adhère, et qui me semble à vrai dire assez justifiée.

Mais elle a ses limites. En effet, si les éditeurs reéditaient si fréquemment les oeuvres, celles des années les plus tardives devraient avoir été également rééditées à leur tour, et donc niveler le graphe.

Autre explication possible : Une difficulté plus grande à cataloguer les oeuvres du début du siècle (début étant antérieur à 1970 par exemple, pourrait avoir poussé les personnes qui enregistraient ce catalogue à se retourner au plus simple, et donc sélectionner en fonction d'un critère technique plutôt que d'intérêt.

Autre possibilité : une sélection en fonction de l'attrait commercial des livres, donc de rentabilité pour les éditeurs et société de Gestion Collective, et donc pour "amorcer la pompe" et légitimer le dispositif.

J'oublie sans aucuns doutes d'autres explications à ce "biais", et vous invite à les lister ;), mais à vrai dire, seule la première explication  me semble légitime. 

Et dans tous les cas, je ne crois pas qu'elle suffise à expliquer ce déséquilibre si flagrant  dans la répartition en age des livres.


MAJ : d'autres facteurs influencent la courbe : la "production annuelle" en nombre de livres édités (variant par exemple sans doute avec les grandes guerres), le nombre de livres archivés par la BnF entre autre par exemple.

MAJ2: Relevé par Actualitte dans ce twit , un marché public (à retrouver dans ce document excel) passé par la BNF avec Electre  pour "Fourniture de 50.000 références d'indisponibles" (à hauteur de 124999 € ), le service Electre ayant été créé, dixit François Gèze (directeur des Editions La Découverte et membre du comité scientifique du registre ReLIRE) "au début des années  1980". Ca rentre bien dans mon explication de critère technique.

Monday, April 1, 2013

Chronologie des ebooks. Deux exemples

Deux approches de la chronologie Ebooks/Papier différentes, je sais parfaitement laquelle je préfère.

Approche 1


Je ne vous ai pas dit je crois, mais j'aime beaucoup Ayerdhal, ses œuvres et ses combats.  C'est donc avec la plus grande impatience que j'attends chacun de ses nouveaux livres. Rainbow Warriors, publié récemment chez Au diable vauvert ne déroge pas à la règle. Sauf qu'il n'est pas dispo en numérique et en intégralité avant encore quelques semaines . Certes, il est découpé en rondelles, et trois de celles-ci sont accessibles déjà, mais je ne comprends tout de même pas pourquoi il n'est pas dispo en version complète.



Côté tarifaire, rien à dire. 8 € (7 pour la version saucisson) c'est tout à fait honnête, voire une très bonne affaire. Je serais à vrai dire prêt à en payer 12 tout de suite, voire  15 € même pour l'avoir en avant première.

Mais quelle insulte pour le lecteur exclusivement numérique que je suis. La seule explication que je vois est une défiance vis-à-vis des pirates, dont je ne suis pas. Et c'est moi qui en pâtis.

Un peu déçu par son manque de disponibilité chez Immatériel, je ne peux qu'applaudir le choix de ne mettre aucune protection.

Approche 2


Comparons ça à la diffusion de "Captain Vorpatril's Alliance" de Lois McMaster Bujold chez Baen.
Disponible quelques temps avant sa parution officielle, les afficionados (dont moi) avaient la possibilité d'en acheter une version numérique "Advanced Readers Copy", dont la relecture n'est pas définitive, pour le prix exceptionnel de 15$. La version numérique finalisée était mise en vente pour 10$ le jour de la sortie de la version papier grand format (25$ , dispo à 15$).


Elle était également disponible dans une version "Achat Groupé" dans l'offre "Monthly Baen Bundle" de novembre 2012, (6 livres dont 3 nouveautés) pour 18$, disponible par tronçons sur 3 mois. Comme je n'apprécie pas la lecture fractionnée, je ne suis pas à vrai dire fan de cette offre, mais elle a le mérite d'exister et d'avoir un très bon rapport lecture/prix.

Et puis j'oubliais un petit détail : cette version est (comme tous les ebooks chez Baen) sans DRMs.

Conclusion

Alors, à votre avis, quelle offre a t'elle mes préférence ? On pourra me dire que la version Au Diable Vauvert est moins chère. Pourtant, je me sens frustré et insulté par cette vente différée du livre complet en numérique. Ah, oui, et un risque aussi : que j'oublie/rate la sortie effective de la version numérique complète et diffère son achat à plus tard...

J'attends avec impatience la mise à dispo complète. Mais en attendant, je maudis l'éditeur.

Et vous ? Qu'en pensez vous ? D'autres hypothèses pour ce découpage  et décalage ?

Thursday, March 28, 2013

Quelques lectures en Français

Je viens de finir un livre, et me dis que décidément, ça fait longtemps que j'ai aps écrit de chronique de lecture.

Pas de pot, c'est pas encore pour aujourdhui.
Je vais juste mettre quelques notes vites faites.

Donc mes petites lectures...

Réalités Virtuelles de Pierrick Messien.
4* pour un recueil de nouvelles sombres, toutes dans le même univers. Moi qui n'aime pas d'habitude les nouvelles, j'ai été bien accroché par celles là. M'a rappellé un peu dans cette ambiance sombre Wool de Hugh Howey

Le chemin du retour de Neil Jomunsi
On parlait de nouvelles, et celle ci est également réussie. Beaucoup de surprises dans ce conte "initiatique", avec un travelling sans cesse déroutant.
Je suis rentré dedans au premier degré, et n'ai pas cherché plus loin. Il faudra que j'y retourne, chercher toute la réflexion et la subtilité qu'on sent poindre derrière. 3 bonnes *, service à suivre.

Plongée sur Rlyeh par Loïc Richard
Un LDVELH dans la collection Rendez-vous au 14 des Studios Walrus.
Du Cthulhu classique, très classique, de bonne facture, mais sans la touche d'humour marque de fabrique du Walrus. Ca m'a manqué. 3*.

Le Sang des 7 rois de Régis Goddyn
Rah que c'était bon. Un bon livre médiéval fantastique. Qui partait médiéval tout court d'ailleurs, dérivant doucement dans le med-fan, remettant petit à petit en cause tous ce qu'on pensait acquis comme historique...
4,5 * . J'attends la suite avec impatience.

Tuesday, March 26, 2013

On dit auto-publié !

Juste une copie pour mémoire et rappel ultérieur d'un commentaire que j'ai écrit chez Pierrick Messien sur son billet On dit auto-édité ou auto-éditeur ? (que je vous invite à lire):

N'importe quoi !! La seule appellation possible est auto-publieur, et ce, même si le mot publieur n'est pas français.

De toute façon, s'il n'existe pas, il faut l'inventer. J'en parlerais à Bernard Pivot un de ces jours.
Pourquoi préférer "publieur" à "éditeur" ? Parce que là où l'anglais utilise 2 mots différents, le français utilise un mot unique pour deux catégories de métiers bien distincts : 1) le conseil/relecture/correction etc d'un texte (editor), et 2) la commercialisation de ce texte (publisher).
Evidemment, il y a des recoupements entre les deux, qui "justifient" si besoin l'agglomération sous le terme "éditeur" en Français, Mais quand on parle d'auto-édition, on suggère que l'auteur se relit-corrige lui-même, sans regard extérieur critique.
Or il est de la responsabilité du "publieur" (qui commercialise le texte) de l'assurer de la qualité du produit qu'il met sur le marché, et cela implique au moins quelques relectures extérieures (pas forcément pro, mais nécessairement critiques).

Voilà donc pourquoi je préfère l'utilisation d'auto-publieur à celle d'auto-éditeur : le premier revendique clairement une approche professionnelle, ne pas confondre avec commerciale (même si c'est parfois conjoint), de la publication (et donc une qualité au moins commercialisable), alors que le second privilégie son égo et sa conception peut-être de l'art ou de la littérature.

Sunday, March 24, 2013

J'suis snob

Contrairement à Boris Vian, je ne suis pas poète, mais tout comme lui, je suis snob.


(source : http://www.boris-vian.net )

Et oui. Je ne lis QUE numérique. Le papier ne m'inspire que révulsion.
Mais pas n'importe quel numérique ! du 100% epub ! Sans DRM !
Je conserve précieusement mes livres dans ma bibliothèque Calibre, et ne conçoit pas de les sauvegarder autrement.
Je ne laisse pas une quelconque tablette s'approcher de moi, seule une liseuse convient à ma lecture, une liseuse de dernière génération, qui éclaire par dessus, et non par dessous. Le rétro-éclairage, c'est tellement vulgaire.

Et je choisis soigneusement mes lectures, évidemment. Que du livre homothétique. Sans fioritures ou autres enrichissement superflus. La pureté de la lecture, c'est tellement ça.
Si j'achète du livre-application, c'est pour ma fille. Elle a le droit d'apprendre... Encore cette année, l'année prochaine elle passera à de la vraie littérature.

Et puis moi, je ne lis pas n'importe quel crétin qui se voudrait auteur ou sélectionné par ces marchands de culture au rabais. J'ai ma petite sélection d'éditeurs audacieux et indépendants. L'un d'entre eux d'ailleurs fait une entorse à ses principes pour me mijoter des petits livres coquins, rien que pour moi. Ça c'est l'amitié ! Ou alors carrément, je me lance et déniche chez les anglophone quelques perles rares qui décidément prennent avec courage le risque de s'auto-publier.

Et bien entendu, contrairement à la grande foule, je ne vais pas chez ces grands libraires qui assurent la promotion et la diffusion du livre numérique. On est si bien entre nous. Non, je vais carrément chez les grossistes. Une petite virée pour s'encanailler c'est tellement rafraîchissant.

Et puis j'ai mon petit groupe de discussion entre amis de bonne compagnie. Tous très snobs, comme moi...

Mais je ne sais pas si c'est un défaut à soigner ou une qualité, globalement ou par petits bouts, petits travers ou orgueils puérils.

Coucou les copains !!! (et merci pour l'inspiration !!!)

Lettre aux héritiers ReLire

Jeudi, j'ai vu dès l'ouverture de ReLire que certains membres de ma famille étaient concernés. En effet, un de mes arrière-grands-oncles (ou quelque chose comme ça, je ne connait pas assez ma généalogie) a vu publié plusieurs dizaines de ses livres, et 5 d'entre eux font parti des "élus" pour la numérisation.

Je suppose que vous connaissez mon aversion pour le dispositif "livres indisponibles",mais j'avoue que si, dans un premier temps, j'ai été choqué à l'idée que les livres concernés puissent être numérisés comme ça, dans un second temps, je me suis demandé si les héritiers (le monsieur est décédé il y a quelques années) ne trouveraient pas plus confortable de laisser faire. Dans tous les cas, c'est à eux de faire ce choix, et au minimum de se faire inscrire comme AD des-dits livres pour toucher la compensation prévue par la loi.

C'est pour cela que j'ai écrit le mail suivant à mon père et oncles et tantes, qu'ils fassent suivre à qui de droit.

************

Chers tous,

Comme vous le savez sans doute, je suis un lecteur "numérique" depuis un ou deux ans. Ce que vous savez peut-être moins, c'est que je m'intéresse de près aux chamboulements apportés par le numérique au monde du Livre.

C'est donc avec intérêt que j'ai suivi l'année dernière un certain nombres de débats et de décisions autour du projet (puis adoption) de loi sur "l'exploitation numérique des oeuvres indisponibles". L'objectif du dispositif est d'encourager la numérisation des oeuvres indisponibles du XXeme siècle, afin d'en permettre une nouvelle diffusion et conservation, les revenus étant censés être répartis entre l'auteur (ou ses héritiers/ayant droits) et l'éditeur qui assurerait numérisation et exploitation commerciale. Si l'objectif est louable en soit, un certain nombre d'analyses (avec lesquelles je suis d'accord) pointaient des problèmes dans le dispositif, entre autre sur un déséquilibre en faveur des éditeurs face aux auteurs. Déséquilibre d'autant moins compréhensible qu'il donne priorité à l'éditeur historique, celui-là même qui aura manqué à ses obligations de commercialisation continue si l'oeuvre est effectivement indisponible.

A vrai dire, à l'époque, si j'étais contre le principe de cette loi, je ne me sentais pas directement concerné. Mais ça a changé avec le lancement effectif du système cette semaine : En effet, avec la parution de la première "liste" des œuvres proposées pour ré-exploitation numérique (sur le site Relire.bnf.fr ) : sur la recherche de [mon nom de famille], on obtient 6 résultats : 5 livres d'[XXXXX], et 1 compte rendu de réunion, rassemblé par [YYYYYY].

Les personnes concernées par ces livres (mais aussi par les autres livres "familiaux" comme [ZZZZZZZZZ]) devraient à mon avis se pencher attentivement sur la question de savoir s'ils souhaitent laisser les sociétés de gestions et éditeurs historiques gérer la numérisation, ou s'ils préfèrent s'en occuper eux même, directement (la publication d'un livre numérique est à la portée de tout un chacun), ou en cherchant un nouvel éditeur. Dans un cas comme dans l'autre, il faut se manifester auprès de la SOFIA pour être certain qu'ils aient les coordonnées du(es) membre(s) de la famille  concerné(s).

Il faut aussi noter que le moment le plus favorable et facile pour un auteur (et la seule pour les Ayant-Droits ou Héritiers) de retirer un livre du dispositif est la période de 6 mois après l'apparition du livre dans la liste. Pour les 6 livres concernés, le "compte à rebours" est déjà lancé. Et qu'il redémarrera peut-être pour d'autres livres l'an prochain.

Note le 29/05/2013 : Complété avec la "nouveauté" issue du décret d'application de la possibilité réduite pour les héritiers pour retirer le livre : les 6 premiers mois uniquement. Pas de retrait pour droit moral ultérieur pour eux.

Je suis à la disposition de tous pour répondre (avec mon point de vue sans doute partial) à ceux qui auraient des questions, et/ou rediriger vers d'autres sources, d'un côté comme de l'autre du débat.

Bisous à tous !

[Mon Prénom]

PS: encore quelques liens sur le sujet :
http://n.survol.fr/n/relire-a-relire
http://scinfolex.wordpress.com/2013/03/22/accords-auteursediteurs-sur-le-contrat-dedition-un-meilleur-equilibre-vraiment/
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3447
http://ledroitduserf.wordpress.com/2012/06/19/interview-dayerdhal-par-actusf/

Tuesday, March 12, 2013

La french touch de l'impression numérique

Mes lecteurs réguliers le savent, je regarde beaucoup ce qu'il se passe de l'autre côté de l'Atlantique (et de la Manche) en ce qui concerne la publication numérique. Et je le faisais déjà bien avant le démarrage effectif de l'offre numérique française. C'est pour ça que la première fois qu'on m'a parlé de "code" en ce qui concerne les ebooks, j'ai dû avoir les yeux GROS COMME ÇA.

Bigre, du code, dont on ventait la médiocrité (ou pire), dans les ebooks ? Jamais je n'avais vu ça dans mon expérience de lecteur numérique. Dans les forums anglophones que je fréquente, lorsqu'on parle de la transformation à partir d'un texte brut, pour en faire un ebook, on parle de formattage, et la plupart du temps, peu importe vraiment la beauté ou la pureté de ce qu'il contient, un rendu correct est déjà largement suffisant.

Exception culturelle ? 

Et voilà que je découvrait dans le monde Francophone une exception (culturelle ?) : des gens qui se font un point d'honneur de faire des ebooks aussi beaux sous le capot qu'à l'extérieur. Et non pas de l'esthétique à tout prix, mais surtout du fonctionnel.

Dans un premier temps, il faut bien le dire (et pardon les gars), j'ai pensé :
"Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre, ce qui est important, c'est le texte bordel.".

Et puis plus ça va, plus je me rends compte, en effet, qu'en deçà d'un certain niveau, le texte est complètement desservi par l'impression. Et là je ne parle que du visible. Dans l'invisible, j'ai eu aussi des mauvaises surprises, avec des textes illisibles du fait de lenteurs inacceptables  lors du parcours du livre. A l'opposé, dans certains cas, une mise en page de qualité va sublimer le texte.

Voilà où j'en suis maintenant. Avec d'un côté anglophone, une très grande majorité de la production tout juste formattée "correctement". Et chez nous, des artistes/artisans du CSS, du HTML5, de la typographie et du design des ebooks.

Ben ouais, c'est pas bo, mais ça marche... non ?

D'un autre côté, il faut bien avouer que "l'impression numérique", c'est un poste de coût sur lequel les publieurs (auto ou non) font souvent au plus meilleur rapport qualité-prix, avec une pondération plus importante sur le prix. Par exemple j'ai lu il y a peu de temps un très bon ebook d'un bon éditeur dont le formattage laisse à désirer et qui m'a en partie gêné dans la lecture. C'est vraiment dommage.

Chapeau bas donc aux imprimeurs numériques : LecteurEnColère, Chapal&Panoz, Walrus, Gwen Catala ... et tous les autres que je ne connais pas. Puissiez-vous continuer à améliorer la lecture des livres sur lesquels vous travaillez, et convaincre les publieurs de faire plus attention à cet aspect là du livre numérique.

Thursday, February 14, 2013

Soirée au Secret Square

Contrairement à mes chroniques de lecture, je vais vous faire plus un récit qu'un survol, mais ça tombe bien : ce billet-sortie n'a pas grand chose à voir avec mes lectures.

Tous les chemins mènent-ils au Secret Square ? Il faut le croire, puisque moi c'est via un détour aux environs de la rue de Texel que j'y suis arrivé. Après un première tentative abandonnée l'été dernier, nous avons profité ma femme et moi vendredi dernier d'une soirée en tête à tête pour tenter l'expérience de ce "Restaurant et Cabaret Aphrodisiaque".



Nous voici donc à 21h30 devant l'entrée assez discrète, et laissons la voiture aux bons soin du voiturier, et nos affaires au vestiaire, avant de descendre vers la salle. Elle est effectivement découpée en deux parties. L'une en face et à droite correspond au club, la partie à gauche est l'espace restaurant.
C'est par là que nous nous dirigeons et rencontrons les serveuses. L'une d'entre elle nous mène à une table tout au fond, tout proche d'un des deux "points de danse" du Secret-Square.
Et maintenant je réalise ma douleur ! Quel est l'idiot qui a décidé de laisser les places sur les banquettes aux femmes ? Comment je vais faire pour profiter du spectacle, dos à la salle ?
Pour l'instant, ce n'est pas grave : les danses commenceront plus tard, on en profite pour regarder le décor, l'assistance, et la carte.


Le décor donc,  un peu vieille époque avec une sorte de charme suranné, est encore  rassurant, chaleureux et intime. Pas étouffant pour un sous non plus. Bref, confortable. L'assistance, plutôt masculine mais pas exclusivement, est dans l'ensemble bien habillée. La carte également, avec un mixe de plats pour tous les goûts, ce qui tombe pas si mal pour moi qui n'apprécie pas les fruits de mer. Tout en choisissant et passant commande, nous continuons de profiter des lieux.

Aucune faute de goût, que ce soit dans la déco ou le public si ce n'est... si, oui, en voilà une, unique : cette jeune femme voyante au maquillage, aux habits et aux attributs peu discrets, accompagnant un monsieur bien mûr. Ni ma femme ni moi ne l'imaginons comme sa fille ou sa nièce.

A part eux, et installés depuis plus longtemps, 2-3 couples, assis comme nous aux table le long du mur. Il y a également, autour de tables rondes deux groupes. Juste derrière nous, des asiatiques (des hommes d'affaire ?), et plus proche de l'entrée un groupe d'homme qui semblent plus locaux. Un enterrement de vie de garçon ?

Bon, à force de regarder autour, on en oublie ces demoiselles discrètes, gentilles et souriantes, qui font le service, et nous amènent nos apéritifs, puis entrées. Pour information et pour ma douce, c'est une "Crème d'artichaut aux huitres", et pour moi des "Macaronis farcis à la duxelle de champignon gratinés au parmesan et salade". Je ne suis pas un gourmet, ni critique gastronomique, alors me contenterait de "c'est délicieux.".

Et c'est maintenant qu'on a démarré le repas, alors que les papilles palpitent, que tombe l'heure fatidique : 22h, l'entrée sur scènes des danseuses. A vrai dire je ne peux en voir qu'une, celle qui est sur le "Podium" à côté de moi. Si je voulais voir l'autre, il me faudrait un cou de chouette. En attendant, tous mes yeux sont pour la danseuse à ma droite. Ma femme, elle, peut profiter des deux, ce qui ne lui déplaît pas.

Revenons donc à nos danseuses. Pour le coup, on n'est plus du tout dans le suranné ;P mais dans un chic classe tout-à fait d'actualité. Habillées en noir et blanc, elles dansent autour de la barre de pole-dance, et s'effeuillent progressivement le temps d'un ou deux titres avant d'y être relayée par une autre. Sans connaissance technique sur l'art de l'effeuillage, je ne peux commenter que l'artistique : le sujet est largement maîtrisé, encore une fois loin du vulgaire. Et la plastique des danseuse est à la fois variée (en dimensions et couleurs ;P ) et irréprochable. Bref du beau spectacle.

Un petit regret toutefois pour ma femme, qui attendait un peu plus d'acrobaties sur la barre. Je ne suis à vrai dire pas en position de vérifier : le "podium" est sans doute trop petit pour permettre un vrai travail à la barre, quand à l'autre scène, il faudrait que je me retourne complètement. Par contre, en compensation, la musique est largement approuvée par ma moitié, qui se tirerait bien avec la playlist. J'approuve d'ailleurs largement.

Au delà de la danse sur les scène, s'installe un autre ballet : celui des danseuses qui se rabilllent puis font le tour des tables, proposant aux membres du public de profiter des tickets de danse personnelle. Lorsque c'est une danse "topless", ça se passe en salle, et le reste du public profite du spectacle, juste pas à portée de main. Et dans le cas de nos asiatiques, la fille fait son show à tous, les un après les autres, avec juste une pause pour revenir, à chaque fois, remettre les (sous-)vêtements qu'elle retirera aussitôt.

Parfois, une d'entre elle mène un homme dans un recoin sombre et à l'abri des regards, sans doute pour le nu intégral. Et à chaque fois, c'est avec le sourire qu'ils reviennent. A croire qu'ils ont vu un ange ? Le ballet continue, celui des filles qui se retrouvent dans le coin juste à côté de nous, à se re-préparer pour la danse suivante.

Avec tout ça, le repas continue, "Magret de canard au Coulis d'Orange, dattes, gingembre, cacahuètes et avocat" pour nous deux. puis les desserts. Seul regret, le crémeux de citron masquant un peu les autres arômes que celui du citron. Par contre, la "Soupe de Fraise au gingembre, mousse vanille et muscade" de ma femme était parfaite.

Puis la soirée continue, toujours parfaite, mais comme nous devons nous lever tôt le lendemain, il est temps de rentrer, tout émoustillés.

Bon, en bref, c'est sûr que ce n'est pas un lieu pour les enfants mineurs. Mais "Restaurant et Cabaret Aphrodisiaque", c'est absolument ça. Très Sexy, pas tout-à fait Erotique, et certainement pas porno. Classe, confortable et accueillant. Une très bonne soirée, qu'on refera sans doute.

Friday, January 25, 2013

My Library/Owncloud application project

I've slowed my posting frequency, recently, in part because of my new project : creating an application/plugin for OwnCloud (v5.0), that should at first enable the management of a personal library in his own Cloud. Featurewise, it'll try to at least mirror COPS, but based on the Owncloud infrastructure (database included) rather than a Calibre backend.

Here is a quick screenshot of the Web view (an ebook's details) of the current version.




I grant you, that's ugly as sin. I'm not at my best (understatement) with  HTML/CSS/JS/Whatever. But it looks like it may be working \o/ !

Here are the planned features. order by rough priority, with asterisks for the already implemented ones.

Feeding it:

  • * Every epub file stored (through the "Files application" or synchronization) to the Owncloud install are listed, with a detailed page, enabling download.
  • Multi-format management, perhaps linking/using mobi/azw/kf8 files
  • acquisition through synchronization with shelves on other OPDS servers, or to a general catalog for widely freely available ebooks. Take care to authentification questions.
  • Acquisition through access to an external mailbox and import of attached files. Relevan messages should be filtered by email sender, content, subject line...

Web Access:

  • * Access to own personal library in pure Web mode, through connection on Owncloud, and access to the specific application. The major metadata are extracted form the source files and displayed, Cover (an thumbnail) included. A download link is also available.
  • Ordering based on different criteria ("feed date", publication date, title, author etc.)
  • Filtering by author/title/series and other facets.
  • Metadata update, without touching the original file, but forwarding the updated version.
  • Online "streaming" reading Javascript application

OPDS access:

  • * OPDS Feed with access to the whole library. This feed is only available to the identified user
  • OPDS 1.1 conformity
  • Filtering/sorting and multi-format functionality, mirroring those of the Web access.

Sharing:
  • Fine grained sharing of the Library (without download links), displaying the details of the books, but without DL links.
  • Share annotations books, either general (review, notation), or content-specific (text blocks, highlights etc.).
  • Possibly limited DL availability.

I've shared (and will keep it up to date) the source code http://github.com/TheSFReader,
If you've any trouble to install or test, or any suggestion to add to the features planning, please suggest !

Tuesday, January 22, 2013

Mon project Bibliothèque/OwnCloud

Le projet que je mène est de créer un plugin/appplication pour OwnCloud (v5.0) , permettant dans un premier temps de gérer une bibliothèque personnelle dans "son" cloud. De manière très comparable en fait à COPS  mais en se basant sur l'infrastructure OwnCloud (y compris la BD) plutôt que sur un backend BD Calibre.

Voici d'ailleurs une petite copie d'écran de la vue Web (détails d'un livre) de la version courante : (uniquement le cadre blanc)



Oui, c'est moche. Oui, je suis une brêle en design HTML/CSS/JS/ToutLeToutim. Mais ça commence à fonctionner ! \o/ !

Les fonctionnalités attendues sont les suivantes. Chaque ligne présente les itérations successives, par forcément dans cet ordre: avec une astérisque pour celles déjà implémentées.

Remplissage/Fourniture :

  • * Tous les fichier epub ajoutés dans (par ajout dans les fichiers ou synchronisation) OwnCloud sont listés, et présentés. 
  • Gestion multi-format de livres. Par exemple extraction /liaison avec des fichiers mobi/azw/kf8
  • acquisition par synchronisation avec les "shelf" d'autres serveurs OPDS, ou avec le catalogue général pour ce qui est disponible gratuitement. Il faudra prendre garde aux problèmes d'authentification.
  • acquisition par accès à une mailbox externe et import des fichiers attachés, sur les messages filtrés par exemple par mail expéditeur, par contenu, par subject line, ou autre.
Accès Web : 
  • * Accès à sa bibliothèque personnelle en mode Web pur, par connexion sur son OwnCloud, et accès à l'application spécifique. Sont exploitées et présentées la plupart des métadonnées extraites du fichier source, y compris couverture (et génération d'un thumbnail). 
  • Tri selon différents critères (date d'ajout, de publication, titre, nom de l'auteur etc.)
  • Filtrable par auteur/série/ et autre facettes.
  • En mode Web, sera prévu également la modification des métadonnées, 
  • pourquoi un feuilleteur en ligne "streaming" comme celui de TEA 
Accès OPDS :
  • * Création d'un feed OPDS donnnant accès à l'ensemble des livres de la bibliothèque. Ce feed n'est accessible que par l'utilisateur tel qu'identifié par l'infrastructure OwnCloud. --> privé.
  • conformité à OPDS1.1 
  • tri, filtre et gestion multi-format en parallèle du mode Web
  • peut-être la possibilité de rendre publique tout ou partie du catalogue, avec gestion spécifique du partage des fichiers (ou non).
Sinon, j'ai publié (et continuerai de le faire) les sources : http://github.com/TheSFReader . 
Si vous avez du mal à la mise en place, n'hésitez pas à me le dire, je vous aiderai si possible.

Pareil, si vous avez des suggestions à ajouter à mes listes, n'hésitez pas !

edit: Si, il manque tout un plan que je n'ai pas abordé ! les annotations ! A voir et étudier. Mais ce sera après.

Wednesday, January 16, 2013

Désolé pour l'absence/News

Coucou ! Je ne suis pas mort !
Nan, si j'écris un peu moins sur mon blog, c'est que je suis occuppé ailleurs.
Que fais-je ? Outre le minimum vital (Famille, dormir, manger, travailler), je me lance dans une application de gestion de bibliothèque pour Owncloud.

Owncloud ? c'est un concurrent libre (et gratuit) de dropbox (en fait, le source est libre et gratuit, pas forcément l'hébergement).
Et mon application elle servira à quoi ? une alternative webesque dans le genre de ce que fait Calibre, avec ajout des fichiers en direct dans l'interface, et peut-être modification des métadonnées. Avec bien entendu à terme un service OPDS pour synchroniser les liseuses/softs qui savent faire.

Si tout se passe bien, en couplant aussi avec un compte email, on devrait avoir moyen d'obtenir l'ensemble des services de base (et peut-être même un peu plus) des écosystèmes propriétaires, sans pour autant faire de compromis avec les l'acopie.

On me demande dans l'oreillette si j'ai déjà des trucs à montrer, et si on peut m'aider.
Pour l'instant, il y a des versions proto sur mon disque dur, et j'essaie de les mettre dans les repository GitHub pour partager l'effort, mais cette gestion de conf est nouvelle pour moi, le socle technique est un peu mouvant (je vise le cutting edge, et ça coupe !), mais je vous préviendrais quand j'en aurais plus.

Voilà voilou.

J'en profite aussi pour vous souhaiter à tous et toutes une Bonne Année, et mes meilleurs voeux de santé et bonheur pour vous et tous vos proches. D'ailleurs, aux autres aussi bien entendu, faut pas être égoïstes, mais je les connais moins. ;)

TheSFReader




Monday, January 14, 2013

Chez JC. Garnier MO3T/TEA une comparaison

Juste un petit lien vers le billet chez J.C. Garnier sur MO3T et TEA...
TEA ou MO3T : c’est pas pareil !
Je rejoins largement les critiques sur MO3T.