E-Reading And RayTracing
Welcome to the E-Reading and RayTracing Blog. This blog covers my reactions, thoughts and discoveries about my two hobbies (Science Fiction Reading, and Real-Time Ray-Tracing), but may also possibly contain my ramblings on other subjects ... Posts may be in French or English, depending on the content...
Tuesday, March 17, 2020
ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE
En application de l’article 1er du décret du 16 mars 2020 portant réglementation des
déplacements dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19 :
Je soussigné(e)
Mme / M.
Né(e) le :
Demeurant :
certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par
l’article 1er du décret du 16 mars 2020 portant réglementation des déplacements dans
le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19 :
déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle,
lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées
sous forme de télétravail (sur justificatif permanent) ou déplacements
professionnels ne pouvant être différés ;
déplacements pour effectuer des achats de première nécessité dans des
établissements autorisés (liste sur gouvernement.fr) ;
déplacements pour motif de santé ;
déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes
vulnérables ou la garde d’enfants ;
déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle
des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins
des animaux de compagnie.
Fait à ................................., le......../......../2020
(signature)
Thursday, March 31, 2016
NotesPrépa
Bulle
Chaîne du livre historique
(Concentration des groupes d'édition, des diffuseurs, des ventes/bestsellers, ouverture des nouveaux loisirs... --> changements)
--> de chaîne on est en fait à un arbre de diffusion
accroissement des catalogues, diversité mais perte de visibilité Fuite en avant,
Arrivée des (e)libraires (précurseurs (fnacbook, Sony, B&N) puis + Entrée en scènes d'Amazon, Kobo puis Apple
(triangle Librairies indés, GS (spécialisées ou non), Amazon+) (cf "Vous avez un message" 1998 Tom Hanks + Meg Ryan)
Nouveaux supports de lecture
(Façon Hachette, CreateSpace, PUF)
D'un arbre à un sablier
Des droits cédés à vie + 70 ans...
Une barrière à l'entrée abaissée pour les auto-/indés
(Rappel historique Mr Mollier ?)
(auto-édité/auto-publié/indé ?)
Casquettes
Et l'édition. (+ Maturité du texte)
Et la diffusion/distribution.
(Stratégie de publication/promotion/prix etc.)
Et l'art dans tout ça.
(Sélection/Recommandations/Curation)
Contrôle/Responsabilité ...
Le marché Français / Exception Culturelle
Parlons Pognon...
Puisqu'on parle pognon, parlons parasites
(pas neuf non plus... )
Statuts ?
Dangers ? Associations ? Tous les oeufs dans les mêmes paniers ? (KU)
Amazon/Apple : Nouvelle censure ?
Sablier, côte de maille ou pyramide ? (+ les GAFAs en ncontournables ?)
Une éditeur qui a sa place dans la "côte de maille" mais plus passage unique dans le sablier
Ma bulle
Ma bulle
Voici une liste des sites que je fréquente régulièrement pour ma veille Livres (Numériques)
The Passive Voice : http://www.thepassivevoice.com/
The Digital Reader : http://the-digital-reader.com/
J.A.Konrath : http://jakonrath.blogspot.fr/
Kristine Kathryn Rusch : http://kriswrites.com/
KBoard's Writer's Cafe : http://www.kboards.com/index.php?board=60.0
Hugh Howey : http://www.hughhowey.com/
Author Earnings : http://authorearnings.com/
Lindsay Buroker :
Thierry Crouzet : http://tcrouzet.com/
François Bon : http://www.tierslivre.net/
Neil Jomunsi : http://page42.org/
Publie.Net : http://publie.net
Kylie Ravera : http://kylieravera.fr
L'ARALD : https://www.arald.org/
Actualitte : https://www.actualitte.com/
IDBOOX : http://www.idboox.com/
Aldus2006 : http://aldus2006.typepad.fr/
Jiminy Panoz : http://jiminy.chapalpanoz.com/
S.I.Lex : http://scinfolex.com/
(Numerama http://www.numerama.com/ et NextInpact http://www.nextinpact.com/)
Saturday, September 12, 2015
Calculs sur un coin de table...
Billet remanié sérieusement le 12/09 pour prendre en compte les remarques qu'on m'a soufflé dans l'oreille
Je pose ça là, ces petits calculs qui je l'espère démontre un peu l'hypocrisie des tarifs de prix des "gros" éditeurs, et de leur pseudo défense des droit des auteurs...
Pour rappel, le % droits d'auteurs sur le numérique sont, dans les grands groupes d'édition, alignés sur le % du papier, autour de 10%.
Bon, je ne vous demande pas de me croire sur parole, c'était dit il y a un tout petit moins d'un an au Forum SGDL sur la rémunération des auteurs. Regardez donc la vidéo lors du dialogue Marie Sellier/Vincent Montagne à 20:40 (10% de droits qui diminuent vers 8) et 28:30 au sujet des taux identiques entre le numérique et le papier.
20€ | Papier | 10€ | EBook 10% | 10€ | EBook 20% | |
---|---|---|---|---|---|---|
Libraire | 8€ | 40% | 3€ | 30% | 3€ | 30% |
Diffuseur Distributeur | 3€ | 15% | 1€ | 10% | 1€ | 10% |
Fabrication | 3€ | 15% | / | / | / | / |
Editeur | 4€ | 20% | 5€ | 50% | 4€ | 40% |
Auteur | 2€ | 10% | 1€ | 10% | 2€ | 20% |
Bon, on y constate quoi dans ce premier tableau ?
Première série de 2 colonnes, la répartition entre les différents maillons pour un livre papier
Seconde série, vente du livre numérique avec le pourcentage droits d'auteurs "papier" appliqué au numérique. Avec un prix de vente divisé par deux, on voit un reversement à l'auteur divisé par deux également... Alors que l'éditeur gagne PLUS sur ce livre. Alors que ça impose un "sacrifice financier" à l'auteur, l'éditeur a une marge plus importante sur le livre !
La troisième série montre la répartition avec un pourcentage doublé à 20% sur le numérique, et prouve que même dans ces conditions, aussi bien l'auteur que l'éditeur sont autant "rémunérés" sur la vente du livre numérique que sur celle du livre papier. Evidemment, l'imprimeur, le diffuseur, le distributeurs et le libraires sont BIEN moins gagnants, et il va se soi qu'ils n'ont AUCUN intérêt à cette migration. N'oublions pas d'ailleurs que certains groupes d'édition ont également des "filiales" d'impression, diffusion, distribution...
Je vois venir la remarque que je n'ai pas pris en compte la "fabrication" de la version numérique, mais je ferai remarquer qu'en contrepartie, je ne prend pas en compte la réduction des risques et coûts d'immobilisation de la fabrication des livres papier.
On m'a fait remarquer que les coûts d'impression numériques ne sont pas si négligeables que ça pour les petites maisons d'éditeurs notamment. Ce à quoi je répondrai la chose suivante : les petits éditeurs que je connais se répartissent en deux catégories : celles des pseudo-éditeurs qui font du compte d'auteur, et celle des éditeurs passionnés bien souvent plus équitables et proposant de meilleures répartitions que les 10% dont on parle plus ici. Ces éditeurs là, je les aime d'amour ! et c'est clair qu'entre une taille plus petite et des conditions plus équitables, ils tirent la langue pour faire une version numérique... Ils ont tout mon respect.
Et j'en profite pour poser l'hypothèse de travail que la répartition "2/3 pour l'éditeur, 1/3 pour l'auteur" constatée dans le papier serait équilibrée, et permettrait à l'éditeur de rentrer dans ses frais et de prendre des risques sur d'autres livres, pendant que ça compenserait correctement l'auteur. Je considère pour ma part que 1/2 pour chacun serait plus "juste", mais bon, on va "supposer" l'usage équitable...
On peut aussi remarquer qu'une telle différence de prix entre les deux versions est inacceptable pour les diffuseurs/distributeurs/libraires, c'est pourquoi je fais une nouvelle version du tableau avec un ebook à 15€ "plus acceptable par la chaîne historique" (encore en dessous il me semble du prix "moyen" des ebooks de la rentrée littéraire)
15€ | EBook(1) | 15€ | EBook(2) | |
---|---|---|---|---|
Libraire | 4,5€ | 30% | 4,5€ | 30% |
Diffuseur Distributeur | 1,5€ | 10% | 1,5€ | 10% |
Editeur | 7,5€ | 50% | 6€ | 40% |
Auteur | 1,5€ | 10% | 3€ | 20% |
Dans la première hypothèse, correspondant je crois à ce qui se fait dans les grands groupes, j'ai posé un taux de 10% pour l'auteur, et on voit dans ses conditions qu'il perd sur une vente numérique 25% de son revenu par rapport au papier, il est dès lors très peu surprenant que les auteurs ne soient pas très demandeurs de version numérique.
Quand au fait que l'éditeur double presque ses gains, c'est sans doute un hasard.
Dans la seconde hypothèse, la répartition 2/3 , 1/3 est conservée, et dans ces conditions, aussi bien l'auteur que l'éditeur augmentent leurs gains de 50% par rapport à la version papier à 20€ ou l'ebook à 10€.
Bref, les auteurs en danger, je veux bien... mais je suis certain que plus d'un éditeur du SNE est capable de faire mieux que 10% de DA sur le numérique...
Comme d'habitude, n'hésitez pas à relever les erreurs, à me les remonter, je corrigerai...
Tuesday, August 25, 2015
Mème Zombie : les prix bas dévaluent les livres
Au menu du jour, celui le mème selon lequel la "valeur" d'un livre serait liée à un prix de vente élevé.
Un billet court (bien plus que son précédent) et qui n'est pas exempt de simplifications excessives, mais bien intéressant pour au moins poser les contradictions portées par le meme en lui même.
http://jakonrath.blogspot.fr/2015/08/zombie-publishing-memes-2-low-prices.html
Des prix bas "dévaluent" les livres
Le postulat que porte ce mème est non seulement faux, mais aussi extraordinairement étrange. Après tout, si vous aimez les livres, pourquoi vous concentrer sur leur valeur monétaire plutôt que leur valeur pour la société ? Ce qui fait la valeur d'un livre n'est-il pas de ce qu'il est largement lu, absorbé et discuté plutôt que dans l'argent qu'il rapporte ? Et si les livres coûtent moins et sont accessibles à un plus grand nombre, ne semble-t-il pas raisonnable (à supposer l'expérience quotidienne valide et que les bases de l'enseignement en économie soit correct) que les gens achèteront plus de livres ? Si les livres sont effectivement importants pour la société, ne devrions nous pas chercher les moyens de rendre les livres moins chers et donc plus largement accessibles ?
Mais même si vous pensez que la seule valeur d'un livre est dans l'argent qu'il rapporte, il est idiot de considérer que des prix plus élevés impliquent automatiquement de plus hauts revenus. Petit cas d'étude imaginaire : il est peu probable que qui que ce soit maximise ses revenus avec un prix de 5 cents, mais pourquoi ne pas vendre les livres à des centaines de dollars ? Ce prix de 100$ ne prouverait-il pas une encore plus grande valeur du livre ?
Bien sûr que non. Alors, intuitivement, on sait tous qu'il y a un meilleur prix (le prix auquel le volume * prix unitaire maximise les revenus) et logiquement, ce devrait être celui qu'apporte la plus grande valeur (financière) au livre. Si on fait plus d'argent sur nos livres avec un prix à 5 dollars qu'à 10 ( pas une hypothèse pour nous d'ailleurs, mais un fait empirique) quel est le prix qui "dévalue" le livre ?
Il est aussi raisonnable de penser que différents auteurs avec différentes "marques" auront un "meilleur prix" différent. Ce qui semble clair est que seules les plus grandes "marques" maximisent le revenu à des pris unitaires supérieurs ou égaux à $9.99. L'attachement de l'industrie historique à ces prix élevés a peu de rapport avec l'optimisation des revenus aux auteurs, et beaucoup à voir avec une intention de retarder la croissance du numérique et la préservation du positionnement du papier. Mais c'est une vérité inconfortable à admettre pour l'industrie historique, alors elle préfère le discours contre-intuitif selon lequel des prix bas (qui rendent les livres accessibles à un plus grand nombre) "dévaluent" les livres. Il semble dommage que certaines personnes semblent croire que les livres devraient être comme des diamants (de chers marqueurs symboliques de statut, accessibles uniquement à quelques élus) plutôt que des objets vitaux quotidiens accessibles à tous, comme l'eau, la nourriture et autres. Mais l’égoïsme produit des arguments étranges.
NoteDuSFReader : Bien étrange en France, alors que politique de TVA spéciale du livre est à l'exact opposé de la notion de produit de luxe, que ce mème y soit quasi identique...
NoteDuSFReader2 : J'ai écrit un billet (particulièrement abscons, mais je crois assez complet) consacré à l'aspect prix du livre pour tous ses aspects "hors" émotionnel : http://readingandraytracing.blogspot.fr/2014/11/prix-du-livre-la-con.html
Saturday, March 21, 2015
Interopérabilité des livres électroniques
Doesn’t mean what you think it means 1
Ces jours-ci, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de voir, lire des articles, ou discuter autour de l’interopérabilité des ebooks. Une constante revient souvent : “Mais Amazon a son propre format à lui, fermé et non interopérable, alors que l’EPUB est un format interopérable en lui-même”. Il m’est arrivé de le penser, de le dire, mais comme d’habitude, la vérité est un peu plus compliquée que ça.
L’EPUB
Déjà, prenons pour exemple cet EPUB présenté en idéal de l’interopérabilité. Déjà, et sans vouloir être trop technique, l’EPUB est un standard (dans plusieurs versions) normalisé par l’IDPF, une organisation regroupant plusieurs industriels ayant des intérêts au livre électronique.
Ce standard définit comment rassembler dans un fichier unique (le fichier EPUB) un ensemble d'autres fichiers “ressource” qui le constituent.
Ces fichiers ressource (dans des formats le plus souvent compatibles “web”) peuvent contenir
- du texte (au format (X)HTML)
- une image
- une feuilles de styles
- des fontes ou autres…
- des métadonnées et informations complémentaires explicitant/liant le tout (table de sommaire par exemple).
À peu de choses près, on peut dire que ça correspond à un site web qu’on aurait encapsulé/archivé dans une “boite” fichier unique.
Et puisqu’on peut dire que c’est un site web, on se dit évidemment qu’afficher un livre en EPUB, c’est aussi simple qu’afficher un site web, donc l’affaire est entendue.
Mais outre le fait que ce ne soit déjà pas “aussi simple” qu’afficher un site web, il est intéressant de se rappeler l’histoire du Web. Et alors que la marque “Internet Explorer” est sur le point de rendre l’âme, on se souviendra avec émotion les guerres inter-navigateurs des années 2000, et les sites incompatibles. Et bien pour l’EPUB, on se retrouve exactement dans la même situation, avec différents “navigateurs de sites EPUB” (moteurs de rendus d’EPUB) qui n’affichent qu’imparfaitement ces fichiers pourtant “normalisés”.
Le problème est d’autant plus important sur les liseuses dont le moteur de rendu n’est mis à jour que rarement.
Alors certes, les fichiers sont souvent au moins partiellement lisibles sur les plateformes “EPUB” différentes de celles sur lesquelles elles ont été testées, mais de là à pavoiser sur un format “interopérable”, il est peut-être plus prudent de s’abstenir.
Mais c’est quand même mieux que pas interopérable du tout, non ?
En fait, il y a des cas où… non, pas du tout.
Prenez par exemple un ebook d’un grand éditeur acheté chez Apple. C’est un EPUB, vous le savez, c’est donc interopérable, vous pourrez donc le lire sur votre liseuse… Eh bien non.
Car si le format est interopérable, le contenu a été transformé pour que seules vos installations de lecture Apple puissent les lire, et selon des règles que ces installations imposent. Et il n’y a pas d’installation possible de logiciel de lecture pour votre liseuse.
Cette transformation du contenu, vendue aux auteurs et éditeurs sous le nom de DRM (Digital Right Management), est supposée permettre de lutter contre les copies illicites (contrefaçon). Elle fonctionne grosso modo de la manière suivante :
Une clef de chiffrement est choisie. Elle est utilisée pour chiffrer plusieurs des ressources à l’intérieur du fichier EPUB, on modifie également les fichiers de métadonnées pour préciser comment l’opération a été faite.
Si l’on s’arrête là, le fichier est illisible par le client à qui il a été vendu, il est donc nécessaire de s’assurer qu’il aura la clef pour y accéder. Cette transmission se fait le plus souvent “sous le manteau”, de manière cachée, mais au bout du compte, le client possède le fichier EPUB (avec les ressources chiffrées et les indications pour déchiffrer), et évidemment la clef.
C’est d’ailleurs là qu’on se rend compte d’une des limites du système : le client a tout ce qu’il faut pour déchiffrer ce qu’on ne veut pas qu’il déchiffre, tout en voulant qu’il déchiffre quand même…
Dans le cas de l’ebook acheté chez Apple, le format est certes interopérable (avec les réserves relevées sur le fichier en lui même), mais le chiffrement et la méthode d’accès à la clef et de (dé)chiffrement ne le sont pas. L’ebook chiffré en lui même ne peut donc pas prétendre à une quelconque interopérabilité.
On n’est pas des pommes.
Ah, mais je ne parlais jusqu’ici que d’ebooks issus d’un écosystème fermé, celui d’Apple ! On peut regarder plutôt chez des libraires bien de chez nous, Decitre, Chapitre, leslibraires.fr, feedbooks ou autre…
Et bien, si l’on parle de fichiers sous DRM (la quasi totalité du catalogue des groupes majeurs d’édition), ils sont disponibles chez ces libraires avec des DRM Adobe. Alors, certes, la plupart des solutions de lectures sont compatibles des DRM Adobe, mais on n’est toujours pas interopérable. Prenez par exemple des clients avec des machines sous Linux. Et bien ils ne peuvent pas lire ces ebooks.
On est interopérable ou on ne l’est pas. En l’occurrence, là ça ne l’est pas.
L’IDPF planche semble-t-il, sur une solution de DRM “Lightweight” (LCP : Lightweight Content Protection), censée être interopérable. Les détails techniques de cette solution seraient disponibles, et diffusés, mais dans un cadre restreint ? À condition de signer un accord de confidentialité ? Sans vraies informations depuis que les travaux ont démarré, je ne peux que m’abstenir de commenter. Outre les détails techniques du système en lui-même, et même si se débarrasser de l’influence d’Adobe dans le domaine serait un progrès, reste qu’il sera quasi impossible de mettre à jour les liseuses des lecteurs équipés, l’interopérabilité restera donc problématique.
Le vrai problème de l’interopérabilité
Mais qu’on arrête de se voiler la face, parmi les défenseurs de l’interopérabilité, deux camps se distinguent : celui des usagers (lecteurs, bibliothécaires/conservateurs etc.) et celui des ayant-droits (éditeurs, associations d’auteurs, politiques de tout bord etc.).
Si les premiers réclament une interopérabilité effective, les seconds ce qui les intéresse en tout premier chef c’est… de contrer les gros écosystèmes anglophones, les “AGAK” (Amazon, Google, Apple, Kobo), et Amazon le premier. Amazon, ce grand épouvantail de la librairie, cet antéchrist de la chaîne du livre, qui a l’outrecuidance d’imposer son propre format propriétaire donc non-interopérable.
Bon, Amazon c’est certes un gros méchant qui optimise fiscalement tout ce qu’il peut. C’est certes un gros méchant qui écrase la concurrence en rasant les prix et impose des conditions de travail quasi inacceptables. Mais là ça dépasse les bornes ! Amazon utilise un format propriétaire non interopérable !
Bof.
Bof, bof.
Vous voulez que je vous dise ce que j’en pense ? Cette histoire d’interopérabilité c’est du flan. La preuve, leur format propriétaire là, ça fait belle lurette qu’il a été dé-propriétarisé. La preuve ? (bis) Le logiciel Calibre (gratuit et sous licence libre) lit les ebooks “Kindle” sans soucis, sans utiliser une ligne de code venant d’Amazon. Pas parfaitement, mais pas franchement plus imparfaitement que certaines solutions de lectures EPUB avec des fichiers EPUB “normaux”. Et non seulement il les lit, mais il est capable de convertir des fichiers Kindle en fichier EPUB et réciproquement.
Il faut dire qu’un “site web” encapsulé dans un fichier EPUB ou un “site web” encapsulé dans une base de données, ça reste composé à peu près de la même manière : des fichiers (X)HTML, des ressources graphiques ou autre, des fontes, des métadonées etc.
Alors les outils de conversions (comme Calibre dont je parlais plus haut) n’ont qu’à ouvrir la capsule, en extraire les ressources, les manipuler un peu et les réintégrer dans une nouvelle capsule pour aboutir au fichier dans le format voulu.
Et puis si on perd un peu de mise en page au passage, “un livre est un livre” , c’est le texte qui compte, et croyez-moi ou pas, le texte résiste plutôt bien à la transformation.
Mais si ça convertit, il est où le problème ?
Justement, il n’y en a pas… ou plutôt, il n’y en aurait pas s’il n’y avait pas de DRM. Quel que soit l’e-libraire, s’il met des DRM (à la demande le plus souvent de l’éditeur), la conversion est impossible, que ce soit dans un sens ou dans l’autre.
Impossible car le contenu des fichiers “ressource” est chiffré et donc illisible par le logiciel de conversion.
Impossible de convertir des fichiers chiffrés… Impossible sans la clef… que l’on a puisqu’on en a besoin pour lire l’ebook… que des petits malins savent où aller chercher la où elle est cachée et nous la donner… des petits malins qui ont écrit légalement des programmes pour aller chercher cette clef et l’utiliser pour déverrouiller l’ebook… qui sont interdits en France.
Bon. Si on ne se pose pas de question de légalité (ou si c’est légal chez vous), autant le dire, l’interopérabilité n’est pas un problème insurmontable : on s’assure d’avoir une solution légale – et configurée correctement – de lecture conforme aux besoins des logiciels en question, on installe le logiciel, on lui passe le fichier et il en ressort tout “interopérable-ready”. Un coup de moulinette Calibre et zioup, vous avez votre fichier en sortie.
L’interopérabilité ? “No soucy”, comme le dit ma pote Ophely.
Mais bon, en France (en Europe ?), on a quand même ce petit souci de légalité quand même : depuis le vote de la loi DADVSI (coucou les copains HADOPI!), la légalité du déchiffrement est au moins douteuse, et donc l’interopérabilité l’est.
Il y a bien une solution quand même ?!
Oui, il y en a.
On pourait déjà supprimer la sur-protection légale du DRM (vous savez, cette interdiction artificielle de passer outre un verrou trop faible pour se protéger lui-même…). Ou en publier les spécifications et les clefs, comme le préconise Julia Reda, mais bon, “elle veut détruire le droit d’auteurs, alors on rejette en bloc toutes ses propositions”.
Autrement, n’en déplaise à certains amis auteurs, éditeurs, ayant-droits et affiliés (Coucou les copains 3l3ctr0n ! ) la solution c’est de se passer de DRM.
De se passer par exemple purement et simplement de tout type de protection. C’est le choix – le meilleur à mon avis – qu’ont fait les éditeurs américains Baen et Tor par exemple, des éditeurs “classiques”, qui publient sans aucune protection les versions numériques de leurs livres papier, et sans que cela ait nuit à leurs ventes.
Mais sans aller aussi loin, ni géographiquement ni conceptuellement, une solution intermédiaire existe. Il s’agit de la solution du Watermark/Filigranne. Cette solution consiste en l’ajout masqué et/ou visible d’informations attribuant l’exemplaire à l’acquéreur, et ne présente aucun des soucis d’interopérabilité. Et si le nombre d’éditeurs qui adoptent ce type de protection est en augmentation 2 3, je n’ai pas lu/vu d’éditeur se retourner vers les DRM après avoir fait ce choix. Cette solution n’est certes pas parfaite non plus, mais d’un point de vue interopérabilité, elle n’est pas obstacle aux conversions/corrections.
Alors que la très grande majorité (totalité ?) des e-libraires français (et je pense européens) supporte cette solution de filigranne, les e-libraires nord-américains (Amazon, Google, Apple, Kobo – et Fnac par extension– ) ne le font pas, et remplacent les demandes de watermark par du DRM. S’il y a un reproche à leur faire sur l’interopérabilité, c’est plutôt celle là, mais je n’entend pas les représentants des éditeurs, des distributeurs ou des auteurs s’en préoccuper.
Bref
Bref, chers amis qui réclamez de l’interopérabilité, vous savez ce qui vous reste à faire : convaincre l’ensemble de la chaîne du livre de se passer de ces verrous qui brident l’interop. A défaut, arrêtez de jouer les hypocrites en utilisant l’interopérabilité comme système de guidage ou de nuage de fumée pour vos attaques anti GAFA(K).
Les sujets sont nombreux pour s’en prendre à ces grands groupes nord-américains en quasi-monopole : abus de position dominante, optimisation (fraude ?) fiscale, conditions de travail indignes ou abusives, externalisations.
Outre le fait que les GAFA n’ont pas le monopole de ces pratiques (regardons le groupe Lagardère/Hachette, exemplaire j’imagine…), le public vous emboitera le pas sur ces sujets tout comme il vous suivra sur ceux de la liberté d’expression et des censures morales américano-centrées, des Conditions Générales d’Usages discretionnaires ou abusives et de tant d’autres.
Mais mettre sur le dos des e-libraires des problèmes d’interopérabilité de son propre fait qu’on empire en les consacrant légalement, c’est tout simplement n’importe quoi.
MAJ 26/03/2015 : Il y a une erreur dans mon texte, que je me dois de signaler : les ebooks achetés chez Apple n'ont pas tous de DRM, qui ne seraient positionnés qu'à la demande des éditeurs (soit demande explicite de chiffrement, soit demande de Watermark). N'ayant pas de matériel Apple pour comparer, et les DRM n'étant pas (contrairement à la législation française) signalés, je ne peux pas le vérifier. Ca ne contredit en rien les problèmes liés à ces DRM sur le format "interopérable" EPUB en présence de DRM.
Wednesday, February 4, 2015
An "Author Earnings" Methodology primer
Here is a lightly edited compilation about explanations about the methodology used by Hugh Howey and Data Guy for their 10 (so far) Author Earnings reports.
I try and give a source for the different extracts, and will probably update it if new explanations arrive.
General
From The 50K reportFor techies out there who geek out on methodology, the spider works like this: It crawls through all the categories, sub-categories, and sub-sub-categories listed on Amazon, starting from the very top and working its way down. It scans each product page and parses the text straight from the source html. Along with title, author, price, star-rating, and publisher information, the spider also grabs the book’s overall Amazon Kindle store sales ranking. This overall sales ranking is then used to slot each title into a single master list. Duplicate entries, from books appearing on multiple bestseller lists, get discarded.
(In our October report, we found that almost 80,000 of the 120,000 July bestsellers had since fallen off the lists to be replaced by 80,000 others.)
– 95% of the top 1,000
– 80% of the top 5,000
– 68% of the top 10,000
– 52% of the top 25,000
– 42% of the top 50,000
– 33% of the top 100,000
– 11% of the top 1,000,000
– some additional ones ranked in the 2,000,000-3,000,000 range (mostly from really specific nonfiction bestseller lists like “Renaissance Painter Biographies” or whatever.)
For the May 2015 data set (which lists 200K ebooks), I launched the spider simultaneously on 120 servers, each with 8 CPUs and 16 GB of RAM. This Author Earnings data run took roughly an hour and a half, while running over a thousand separate webcrawler threads on those 120 servers. During that time, it read and extracted data from nearly a million Amazon.com product pages — print and audio books as well as ebooks — over a terabyte of data in all.
But the anonymized spreadsheet we publish is just the tip of the iceberg. Even so, it’s an unwieldy 60MB or so in size — we may trim it back down to 120K in future reports, just to keep things manageable.
On Rank to Sales ranking
http://www.hughhowey.com/the-january-author-earnings-report/#comment-233671
Sales Rank | Sales Per Day |
---|---|
1 | 7,000 |
5 | 4,000 |
20 | 3,000 |
35 | 2,000 |
100 | 1,000 |
200 | 500 |
350 | 250 |
500 | 175 |
750 | 120 |
1,500 | 100 |
3,000 | 70 |
5,500 | 25 |
10,000 | 15 |
50,000 | 5 |
100,000 | 1 |
Mostly, it still follows: http://www.theresaragan.com/salesrankingchart.html with a few additional data points added (like the one at rank 100) to increase curve accuracy.
Initial report (5th footnote)
Daily sales according to Amazon rank can be found in numerous places, including here, here, and here. Depending on the source, the model changes, but not enough to greatly affect the results. Keep in mind that the dollar figures and the exact sales are irrelevant to the ratio and percentages shown. Any change in those numbers impacts all books equally, so the picture of how authors are doing according to how they publish remains the same. These daily sales figures are adjustable in our spreadsheet, which contains our full data set and which we are offering at the low, low price of absolutely zilch.
Integration for missing books
100 000 and lesser ranks
http://authorearnings.com/report/january-2015-author-earnings-report/#comment-224419
The reason that we didn’t put them in the spreadsheet is we didn’t want to have to keep explaining to the less mathematically inclined folks how a book can sell a fraction of a copy in a day.
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Kindle Unlimited
The amount paid per borrow is independent of price and depends instead on how much Amazon funds a shared pool. The rate per borrow has averaged $1.62 over the three months since KU launched. Each borrow appears to affect ebook ranking just as a sale does, so we have to take the borrow-to-sales rate into account for our earnings projection. As you will soon see, our data is robust enough that even wildly varying estimates for this rate do not appreciably affect our results. Before we get to our new baseline earnings report, let’s look at what our final graph would look like with five different assumptions for the borrow rate.
The difference in the total share of earnings by publishing type is only affected by a few percent even with wildly impossible assumptions about the borrow rate. In order to determine which of these charts to go with, we collected data from hundreds of authors and their individual titles, and these averages showed an average borrow/sales rate close to 1:1. The 50% borrow/50% sales data will be used for the rest of the report, and it will provide a baseline for our future reports.
(Note from TheSFReader : the amount paid is updated at each subsequent report based on the most recent rate/borrow)
Update for KU 2.0 in the September 2015 report
from http://authorearnings.com/report/september-2015-author-earnings-report/#comment-296014Kindle Unlimited does make things a little trickier. But Amazon also provides us a nice monthly mechanism for calibrating our model: the overall KU payout size and the number of KENP read. With the KU 2.0 switch to compensation for pages read, the ghost-borrow issue is no longer a source of error. Our model for KU compensation now factors in the page-length of each title, the per-page KU 2.0 payout, and an average-%-read factor that lets us exactly match Amazon’s announced $11.5 million / 2-billion-KENP-read numbers from July.
(Update on the 05/06/2015 for additional data related to the 200K sample)
(Update on the 05/07/2015 for precisions on the KU borrows impact + Additional data on the 100K to 3M+ book sales)
(Update on the 09/14/2015 with updates on KU 2.0 specific methodology)
(Update on the 02/10/2016 with updates on the reverse-engineered rank-to-sales conversion)