Tuesday, March 12, 2013

La french touch de l'impression numérique

Mes lecteurs réguliers le savent, je regarde beaucoup ce qu'il se passe de l'autre côté de l'Atlantique (et de la Manche) en ce qui concerne la publication numérique. Et je le faisais déjà bien avant le démarrage effectif de l'offre numérique française. C'est pour ça que la première fois qu'on m'a parlé de "code" en ce qui concerne les ebooks, j'ai dû avoir les yeux GROS COMME ÇA.

Bigre, du code, dont on ventait la médiocrité (ou pire), dans les ebooks ? Jamais je n'avais vu ça dans mon expérience de lecteur numérique. Dans les forums anglophones que je fréquente, lorsqu'on parle de la transformation à partir d'un texte brut, pour en faire un ebook, on parle de formattage, et la plupart du temps, peu importe vraiment la beauté ou la pureté de ce qu'il contient, un rendu correct est déjà largement suffisant.

Exception culturelle ? 

Et voilà que je découvrait dans le monde Francophone une exception (culturelle ?) : des gens qui se font un point d'honneur de faire des ebooks aussi beaux sous le capot qu'à l'extérieur. Et non pas de l'esthétique à tout prix, mais surtout du fonctionnel.

Dans un premier temps, il faut bien le dire (et pardon les gars), j'ai pensé :
"Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre, ce qui est important, c'est le texte bordel.".

Et puis plus ça va, plus je me rends compte, en effet, qu'en deçà d'un certain niveau, le texte est complètement desservi par l'impression. Et là je ne parle que du visible. Dans l'invisible, j'ai eu aussi des mauvaises surprises, avec des textes illisibles du fait de lenteurs inacceptables  lors du parcours du livre. A l'opposé, dans certains cas, une mise en page de qualité va sublimer le texte.

Voilà où j'en suis maintenant. Avec d'un côté anglophone, une très grande majorité de la production tout juste formattée "correctement". Et chez nous, des artistes/artisans du CSS, du HTML5, de la typographie et du design des ebooks.

Ben ouais, c'est pas bo, mais ça marche... non ?

D'un autre côté, il faut bien avouer que "l'impression numérique", c'est un poste de coût sur lequel les publieurs (auto ou non) font souvent au plus meilleur rapport qualité-prix, avec une pondération plus importante sur le prix. Par exemple j'ai lu il y a peu de temps un très bon ebook d'un bon éditeur dont le formattage laisse à désirer et qui m'a en partie gêné dans la lecture. C'est vraiment dommage.

Chapeau bas donc aux imprimeurs numériques : LecteurEnColère, Chapal&Panoz, Walrus, Gwen Catala ... et tous les autres que je ne connais pas. Puissiez-vous continuer à améliorer la lecture des livres sur lesquels vous travaillez, et convaincre les publieurs de faire plus attention à cet aspect là du livre numérique.

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