Tuesday, May 15, 2012

Le Vaisseau du temps par Cyril Amourette

Il n'y a pas longtemps, on m'a fait remarqué, à raison, qu'il serait aussi important de chroniquer également les livres que j'aime moins, et dans le fond, je suis plutôt d'accord. De fait, sur le principe même, une note ne sert pas à grand chose si l'on s'interdit de donner des valeurs basses.

Mais à vrai dire, pour le coup, je ne m'attendais pas à ce que ce soit ce livre qui ouvrirait la danse...



Suite à ma très bonne expérience avec les deux Livres Dont Vous Etes le Heros chez Walrus, dans la collection "Rendez-Vous au 14", c'est en toute confiance que j'ai acheté "Le Vaisseau du Temps", par Cyril Amourette.. Il faut le dire, et c'est un point sur lequel je ne suis absolument pas surpris, la réalisation est parfaite: Couverture, formatage, liens, illustrations, "titres de parties" etc. ça marche nickel. (accent allemand) Walrus Kwalität.

Ce livre est en fait la preuve (s'il en était besoin) que même si la réalisation se doit d'être exemplaire, elle n'est finalement que l'écrin dans lequel se présente le texte. Et si le texte ne plait pas...

Bon, vous le savez, j'aime la SF et le fantastique. Et ben là, j'ai eu du soucis sur les deux aspects du livre, avec un style un peu trop "spartiate" et sec à mon gout, ainsi que la "technique de narration LDVELH, qui m'a laissé l'impression d'être non seulement guidé sur un parcourt, mais presque attaché à des rails. Là ou Neil Jomunsi réussissait à emballer ses aventures dans une fluidité parfaite, ce que Cyrill Amourette a fait dans Le Vaisseau du Temps, c'est me mettre sur un rail qui m'emmène à l'abattoir.

A vrai dire, c'est peut-être un parti-pris de l'auteur, une intention manifeste visant justement à donner cette impression, auquel cas c'est parfaitement  réussi. Pour autant, et c'est là mon gout personnel qui parle, ça ne m'a pas accroché plus que ça. A ma première mort, relativement tôt dans le livre, j'ai hésité à revenir au paragraphe suivant. Un peu plus tard, je l'ai repris et ai avancé un peu...

Mais non, décidément, ça n'est pas passé. Je sais pertinemment que je ne suis pas arrivé à la fin, mais je pense pouvoir dire sans "trop" tricher qu'étant mort au moins quelques fois je peux considérer avoir "lu" le livre.

Quatre étoiles largement pour la réalisation, mais c'est avec un peu de regrets,que je mets deux étoiles toutes justes à ce livre.


8 comments:

  1. C'est important de chroniquer même quand on n'a pas aimé. Auteurs et éditeurs en ont besoin. Personnellement, j'aime beaucoup apprécié que mes lecteurs aient chroniqué sans détours Par-delà l'océan. Ça m'aidera à progresser pour les prochains titres.
    Pour le Vaisseau, je ne l'ai pas terminé, mais j'avoue être surpris. Je m'attendais à un survival horror à la Dead Space et pour le moment, le récit en est un peu loin, même si on commence à sentir la pression qui monte un peu.
    Je partagerai aussi mon retour quand j'aurai terminé (ou comme toi, quand j'aurai l'impression d'en avoir fait le tour).

    ReplyDelete
  2. Merci Nicolas,
    (du coup, faudra que je me remette à "Par delà l'océan" pour te faire mes retours... )

    Comme je le disais dans ma chronique, il est tout à fait possible que cette montée de la pression soit voulue par l'auteur, mais si le début n'est pas assez accrocheur, on peut décrocher avant d'arriver au bout. C'est mon cas.

    En fait, je n'ai pas fait le tour du Vaisseau du temps, et ne vais pas en faire le tour. Je considère en avoir assez vu ne pas devoir à qui que ce soit de "le finir", mais que j'en ai suffisamment pour donner MON avis sur le livre.

    ReplyDelete
    Replies
    1. C'est bien pour ça que je parlais d'avoir l'impression d'en avoir fait le tour (il faut reconnaître que l'expression prend un autre sens avec les ldvelh).

      Gloups, dois-je en déduire que tu avais commencé PDLO et que tu n'avais pas accroché ? ^^

      Delete
    2. Désolé, mais oui... Si je refais une lecture, je ferais une chronique plus détaillée si tu veux ... (ou en privé ?)

      Delete
    3. Ça peut arriver ! ^^
      Ne t'oblige pas à refaire une lecture. Si tu n'as pas accroché la première fois, rien ne dit que ce sera le cas la seconde, même si mon expérience de lecteur m'a plusieurs fois prouvé le contraire.
      Après pour la chronique, c'est toi qui vois. Ça ne me gêne pas que tu évoques ce qui t'a bloqué. Mieux vaut une critique négative (avec peut-être quelques éléments positifs, sait-on jamais), que ne pas parler du texte. Si certains points te paraissent gênants à aborder publiquement, tu peux m'en toucher quelques mots en privé. ;-)
      Tous les retours argumentés et montrant que le lecteur a su prendre du recul sont bons comme je le disais précédemment. On ne progresse pas si on ne sait pas ce qui n'a pas fonctionné. Et j'aimerais bien savoir ce qui t'a bloqué. Mais nous dévions du sujet initial de l'article. :-)

      Delete
  3. Attention Nicolas, à force de tendre la bâton pour te faire battre, TheSFReader risque d'incendier ton livre dans sa prochaine critique ! :-p

    Intéressante ta critique, et ça me donne envie de "tester" ce livre dont vous êtes le héros (tester me paraît toujours plus juste que lire pour ce type de bouquin, c'est bizarre d'ailleurs...). Comme quoi une mauvaise critique peut aussi pousser à l'achat !

    Juste une remarque, je n'ai pas bien compris ce qui te bloquait à la lecture, ni pourquoi tu l'as arrêtée. Pas assez de choix ? Un livre trop compliqué ?

    ça me fait sourire que Nicolas parle de Dead Space. C'est vrai que c'est exactement le genre d'histoire qu'il serait sympa de voir dans un tel livre, avec des références au grand classique du genre, Alien en premier lieu !

    ReplyDelete
    Replies
    1. Tant pis pour moi ! ^^

      +1 pour un Alien like.

      Delete
    2. Le style surtout, tant dans la narration, un peu "sèche", que dans le "graphe" de découverte.
      Dans un LDVELH, on veut un vrai sentiment d'avoir le choix, même si on le sait, on est sur un chemin balisé.

      Ici, même si il y a quelques décrochages, on n'est jamais (pas l'impression en tout cas) à plus d'un ou deux paragraphes d'un fil conducteur narratif unique.

      Ce sentiment est confirmé/accentué par des marqueurs de "chapitres"... Bref, pas de sentiment de liberté ou de choix réel.

      Delete